Nombre de victimes : 8 + 2 tentatives
Type de victimes : enfants
Période : 1902-1908
Surnom : L'ogresse de la goutte d'or
Nom : Jeanne Marie Moulinet
Date de naissance : 7 octobre 1874
Lieu de naissance : Kérity (Bretagne, France)
Sexualité : Hétérosexuelle
Décès : 5 juillet 1918
A : Fains-Véel (Meuse, France)
Mariage : Jean Weber
Enfants : 3 dont 2 morts en bas âge - Marcel, tué par elle
Parents : Père, pêcheur - mère, fermière - 4 frères et soeurs
Niveau d'études : Illettrée
Type de tueur : Tueuse d'enfants du type perverse, sadique
Méthode d'assassinat : Strangulation
Type d'armes utilisées : Mains, mouchoir
Totem : Aucun
Les faits :Jeanne Weber est une tueuse en série française qui a sévit notamment dans le quartier de la Goutte d'Or à Paris. Elle a été accusée du meurtre de six enfants, mais a commis huit meurtres et au moins deux tentatives de plus. Une première fois acquittée par manque de preuves, elle fut de nouveau arrêtée en 1908 et internée. Elle mourut dix ans plus tard d'une pleurésie à l'asile. |
Jeunesse : Jeanne Moulinet naît dans le petit village de pêcheurs des Côtes d'Armor, à Kérity-Peimpoull près de Paimpol le 1er novembre 1876, le jour de tous les saints. C'est pourtant la mort que la bretonne va donner, à l'instar de celle qui l'a précédée, Hélène Jegado. |
Oui, mais voilà, aucun des deux ne pense à se protéger et quelques mois plus tard, Jeanne se retrouve enceinte. Comment va-t-il réagir à l'annonce de cette grossesse ? L'architecte l'envoie trouver un de ses amis médecin qui s'occupe alors de lui faire passer l'enfant. Libérée, Jeanne pense retrouver les bras de son amant. Oui, mais voilà, lui est passé à autre chose. Peut-être par peur qu'elle ne parle à sa femme, il congédie Jeanne, 18 ans, sans explication. |
Les meurtres de la Goutte-d'Or
Elle s'installe avec son mari, rue Pajol dans le quartier de la Goutte d'Or, qui lui donnera son funeste surnom. Jeanne tombe très vite enceinte et met au monde un petit Rémi. Elle ne veut pas de cet enfant. Il meurt à trois mois et demi, peut-être de la mort du nourrisson ou peut-être est-ce là le premier crime de Jeanne. Nul ne le sait. En 1896, à 22 ans, elle accouche cette fois d'une petite fille qui est morte-née. Son mari qui voulait des enfants commence à se demander si il a fait un bon choix avec cette Jeanne Moulinet. Le 31 décembre 1902, elle propose de s'occuper de la petite Lucie, la fille d'Alphonse Alexandre, un veuf voisin de la famille. Quand il rentre chez lui, il retrouve sa petite fille au plus mal. A 16 heures, la petite décède d'une "pneumonie aiguë". |
En 1903, quelques mois plus tard, la famille Poyata, laitiers de profession confie la petite Marcelle, 3 ans à Jeanne. L'enfant est retrouvée quelques heures plus tard, morte dans les bras de Jeanne, elle aussi décédée selon le médecin d'une pneumonie fulgurante. Le petit Jacques, frère de Marcelle, refuse lui, de rester avec cette femme au regard étrange et prend les jambes à son cou et court retrouver ses parents. Sa belle-sœur lui demande de venir garder ses petits, rue du Pré-Maudit. Jeanne accepte et se met en route aussitôt. |
Les gens du quartier de la Goutte d'Or commencent à s'émouvoir de tous ces décès qui se sont déroulés dans une seule famille, celle des Weber. Le nombre va s’agrandir avec la mort de Maurice, l'autre neveu qui meurt sous les mains de Jeanne qui lui enserre le cou alors qu'elle le garde pendant que la mère de l'enfant va faire ses courses. Cette fois, le docteur remarque les marques rouges sur le cou et ordonne le transport de l'enfant à l'hôpital Bretonneau. Là, on confirme à la mère que son fils a été victime d'une tentative d'étranglement. Stupeur dans la famille. Heureusement, Maurice reprend son souffle et survit. Les parents du garçon, ébranlés, décident de porter plainte contre Jeanne après trois jours de réflexion. La décision n'est pas facile à prendre, car il s'agit de la famille, mais leur fils a failli mourir et que dire des autres morts, maintenant suspectes ? |
Le 1er procèsNous sommes le 30 janvier 1906. Jeanne Weber est en prison depuis 7 mois quand s'ouvre son procès. Elle a 32 ans et est défendue par Maître Henri-Robert qui assure gratuitement sa défense. Les témoins défilent à la barre durant deux jours et les témoignages contre "l'ogresse" sont accablants, mais ils ne parviennent pas à la faire condamner. Le doute profite à l'accusée et Jeanne Weber ressort du tribunal en femme libre. La deuxième série de meurtres Rejetée par son mari et la famille de celui-ci, honnie par les habitants du quartier de la Goutte-d'Or, Jeanne Weber fait une tentative de suicide, mais en réchappe. Elle décide alors de quitter la capitale pour la province. Elle s'arrête à Jouy, puis à Villedieu le 13 mars 1907, elle rencontre un certain Sylvain Bavouzet. L'homme est un riche agriculteur, père de trois enfants. Persuadé de l'innocence de Jeanne, il l'accueille chez lui, lui conseille de prendre un autre nom et la fait passer pour la cousine de son épouse défunte, Mme Glaize. |
Le procureur délivre un mandat d'arrêt à l'encontre de Jeanne Weber qui est conduite à la maison d'arrêt de Chateauroux. Maître Henri-Robert la représente une nouvelle fois devant les tribunaux. Après huit mois de prison, aucune charge sérieuse n'est finalement retenue contre elle et Jeanne est libérée. Elle travaille brièvement dans un hôpital pour enfants à Fontgombault, puis part dans l'Eure où elle est embauchée à la maison d'enfants de Caillouet-Orgeville sous le nom de Marie Lemoine. Surprise en train d'étrangler un jeune garçon, elle est renvoyée sur-le-champ par le directeur. |
Jeanne Weber retourne à Paris où on la voit en train de parler seule dans la rue. Elle se rend dans un commissariat de la capitale et crie à qui veut l'entendre qu'elle a assassiné ses nièces et Auguste Bavouzet. Le commissaire décide de la placer en détention à la prison de Saint-lazare puis la fait interner. Le 25 avril 1908, la voilà qui arrive chez Joseph Jolly avec son baluchon. La demeure du vigneron est plutôt cossue, ce qui convient parfaitement avec Jeanne qui décide de se montrer charmante avec lui. Du moins durant les trois premiers jours. Ensuite, elle se rend au café du coin et y boit plus que de raison avant de lui voler, la semaine suivante, de l'argent. Au café, elle s'amourache d'Emile Bouchery, un ouvrier et devient sa maitresse tout en partageant le lit de son bienfaiteur. Du moins jusqu'au 3 mai où le vigneron met Jeanne Weber à la porte avec son baluchon. Jeanne s'installe alors chez son amant, à Commercy, dans une sorte d'auberge tenue par la famille Poirot et se livre à la prostitution. Elle y loue une petite chambre sous son nom de jeune fille. Elle se lie rapidement d'amitié avec les logeurs, parents de deux garçons, Fernand, 9 ans et Marcel, 6 ans. Tout ce petit monde s'entend à merveille autour d'une bonne bouteille. Le quatuor se saoule facilement, rit, se raconte les commérages du village. |
Le 10 mai, Jeanne propose de passer la nuit avec le petit Marcel pour qu'il ne soit pas seul pendant que ses parents vont aller travailler au bar. La mère accepte et voilà Marcel dans la chambre de Jeanne. Des voisines entendent au cours de la nuit des bruits suspects provenant de la chambre et alertent aussitôt la tenancière qui découvre Jeanne assise au bord du lit. Prêt d'elle repose le petit Marcel, la bouche en sang, le visage violet. |
Placement à l'asile
Le 5 juillet 1918, Jeanne Weber, l'ogresse de la Goutte d'Or, meurt d'une néphrite. Elle avait 43 ans. |
Pourquoi Jeanne Weber a-t-elle tué ?
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Les victimes de Jeanne Weber
- Rémi Weber (?), son fils
- Lucie Alexandre, 1902 - fille d'un voisin
- Marcella Poyata, 1903 - fille de voisins
- Marcel Charles Weber, 1905, son fils
- Germaine Weber, 1905, sa nièce par alliance
- Suzanne Weber, 1905, sa nièce par alliance
- Georgette Weber, 1905, sa nièce par alliance
- Auguste Bavouzet, 1907
- Marcel Poirot, 1908
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Source :
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Jeanne_Weber
- Cosseron S., Loubier J.M, Femmes criminelles de France, Ed : deBorée, Paris, 2012
- http://28rueaffre.eklablog.com/jeanne-weber-l-ogresse-de-la-goutte-d-or-a113380782
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Livre sur le sujet :
Nombre de pages : 188
Date de parution : 1974
Prix : 16.90€
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"Les procès témoins de leur temps- Ep4 - La preuve par cinq"
sur la chaine de l'INA
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