Psycho-Criminologie

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Affaire Fiona : Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf rejugés pour coups mortels aggravé

 

À partir de ce mardi et jusqu'au 18 décembre, Cécile Bourgeon, 33 ans, libre depuis février 2019, et Berkane Makhlouf, 39 ans, détenu depuis septembre 2013, sont jugés en appel pour « coups mortels aggravés » devant la cour d'assises du Rhône à Lyon.
En février 2019, le verdict d'appel du Puy-en Velay qui avait condamné en 2018 la mère et le beau-père de Fiona à 20 ans de réclusion avait été annulé par la cour de cassation.

Cécile Bourgeon avait été acquittée pour les « coups mortels aggravés » et condamnée à 5 ans d'emprisonnement pour plusieurs délits, dont celui de « recel de cadavre ». La mère de Fiona a été libérée en février 2019 après avoir purgé sa peine de cinq ans. Selon le journal Le Parisien, elle est partie s'installer à Perpignan (Pyrénées-Orientales) où elle s'est mariée civilement à un homme sans papier, avec qui elle a eu une petite fille - son quatrième enfant - placée dès sa naissance dans une famille d'accueil par la justice.

Reconnu, à Riom, seul coupable des coups ayant entraîné la mort de Fiona sans intention de la donner, le beau-père, Berkane Makhlouf avait été condamné à 20 ans de réclusion.

Pour Cécile Bourgeon qui a 33 ans, ce sera son 7ème procès (Trois en tant que partie civile, trois en tant qu'accusée).  Cette jeune maman qui était apparue éplorée suite à la "disparition" de sa fille, Fiona, 5 ans, dans un parc de Clermond-Ferrand a fini par avouer avec son compagnon de l'époque Berkane Makhlouf avoir inventé de toutes pièces cette histoire de disparition pour cacher le décès de Fiona, inhumée dans un lieu sauvage qu'eux deux n'ont jamais su localiser avec précision. 

Elle et son ex-compagnon, qui nient les faits, encourent jusqu'à 30 ans de réclusion, peine réclamée par l'accusation aux procès de Riom et du Puy-en-Velay.

« Elle a parfaitement conscience de l'enjeu judiciaire, du fait qu'elle joue sa vie, mais elle est combative et confiante », confient Mes Gilles-Jean et Renaud Portejoie. Soutenant que leur cliente n'a « jamais porté le moindre coup à Fiona » et qu'il n'existe « aucune preuve que ces coups allégués aient entraîné le décès de l'enfant », leur objectif est clair : obtenir un verdict similaire à celui de Riom en 2016. « Cécile Bourgeon le sait, elle a été une mauvaise mère, elle a eu des défaillances, des problèmes de toxicomanie, elle a menti, mais elle n'a jamais levé la main sur Fiona », insistent Mes Portejoie père et fils qui entendent plaider l'acquittement des coups mortels.

Aux yeux de l'accusation, Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf sont les coauteurs de ces violences fatales. « Ce dont on est sûr, c'est qu'avant de mourir, cette petite fille a vécu l'enfer », résume à l'AFP l'un des avocats du père biologique de Fiona.

La cour et les jurés ont trois semaines pour tenter de déterminer les responsabilités des accusés dans ce crime, et de clore, avec leur verdict, l'affaire de la petite martyre de Clermont-Ferrand.

 

 

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