Nombre de victimes : 5 meurtres retenus, mais 97 victimes potentielles
Période : 1833-1852
Nom : Hélène Jegado
Surnom : L'empoisonneuse à l'arsenic
Date de naissance : 7 juin 1803
Lieu de naissance : Plouhinec (Morbihan)
Date de décès : 26 février 1852 à Rennes
Parents : Jean Jegado et Anne Lescoet
Enfants : 1 soeur, Anna
Sexualité : Hétérosexuelle
Type de Victimes : de tout types et de tout âge (famille, enfants, domestiques, curés...)
Modus operandi : cuisinière dans les presbytères et les maisons bourgeoises, elle ajoutait de la « poudre blanche » (de l'arsenic) dans la soupe ou les gâteaux qu'elle préparait
Type de tueuse : Empoisonneuse
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Les faits
Hélène Jegado, cette Bretonne originaire du Morbihan est considérée à ce jour comme étant la plus grande tueuse en série de France. Accusée de cinq meurtres, à cause de prescription pour les autres délits, elle est probablement à l'origine de 60 meurtres et de près de 97 victimes, la plupart ayant ingéré de l'arsenic. Ses victimes se trouvaient parmi les familles dans lesquelles elle travaillait et pouvait tout aussi bien être les enfants que les parents.
Enfance
La petite Hélène naît dans une famille de cultivateurs pauvres. Ses parents sont pourtant de vieille noblesse issue peut-être d'un des frères de Jehan de Jegado, gouverneur de Concarneau qui sauva autrefois la ville de Quimper. La famille au fil des générations s'appauvrit et cette branche des Jegado devint cultivateurs.
Bien que les conditions de vie soient difficiles en Basse-Bretagne, Hélène, est la fille cadette d'un couple aimant. Elle vit dans la petite ferme familiale de Plouhinec et écoute avec émotion et peur les récits des anciens. Parmi ces contes, se trouvent ceux relatant les manifestations de l'Ankou (le serviteur de la mort) qui vient chercher les âmes pour les faire passer de l'autre côté quand leur temps sur terre est achevé.
Cette image de la mort à la faux va marquer toute son enfance et Hélène va, adulte, se substituer à cette image qui la terrifie et la faire sienne.
Sa mère meurt en 1810, quand elle a 7 ans. C'est un traumatisme de plus pour Hélène Jegado qui va trouver refuge chez une tante, domestique dans le presbytère de Bubry. Devant travailler pour subsister à son nouveau foyer, elle va à son tour, devenir domestique. C'est aussi l'occasion pour cette enfant qui ne sait pas lire ni écrire d'apprendre quelques rudiments de français.
Les crimes
Hélène Jegado va exercer ensuite dans plusieurs familles et dans différentes villes. On la retrouve ainsi à Séglien, à Guern, à Hennebont, Locminé, Auray, Lorient, Pontivy et enfin, Rennes. Elle exerce différentes fonctions dont apprentie, prostituée occasionnelle, et surtout cuisinière.
Ce sont près de 20 maisons qui vont l'employer en 18 ans. Des maisons qui vont à chaque fois voir des morts étranges apparaitre en leur sein. Parfois son employeur va mettre fin à son travail, pour d'autres, c'est Hélène qui va prendre la poudre d'escampette.
Au presbytère de Bubry, Hélène fait la connaissance d'Eugénie le Maulguern qui l'aurait initié à l'usage des plantes. Hélène met en pratique ce qu'elle a appris en tentant d'assassiner Marguerite, l'autre domestique du curé Conan. Pour cela, elle utilise des graines de chanvre. Celles-ci, fort heureusement pour Marguerite, ne lui vaudront qu'un bon mal de ventre.
Afin d'éviter des problèmes, le curé renvoie Hélène et lui trouve un poste chez un de ses amis, le curé Le Drogo à Guern.
Les choses vont alors se compliquer pour les futures victimes de notre Bretonne.
Tout va débuter par une journée de 1833 où Hélène Jegado, employée chez le curé de Guern remplace sa sœur Anna repartie exercer au presbytère de Bubry.
Hélène passe la serpillère, épluche les légumes, apprend la cuisine, et prie aussi. Car elle est très croyante, Hélène.
Très vite, la mort enveloppe de sa cape sombre la maisonnée et les âmes passent de vie à trépas. Six morts vont advenir, celles des parents du curé, le curé lui-même, sa nièce de 7 ans, les deux domestiques de la maison. Hélène ne s'attaque pas qu'aux étrangers puisque sa sœur Anna, venue assister aux obsèques de son ancien employeur va elle aussi faire partie des victimes.
Malgré une autopsie faite sur le corps du curé Le Drogo, rien ne laisse penser à un empoisonnement, pas plus que les soupçons ne se porte sur Hélène Jegado qui fait, au contraire, figure de miraculée. Après tout, les temps sont troubles et nombre de maladies traînent, dont le choléra qui fait des ravages en Europe et qui est arrivé quelques mois plus tôt sur la France. Les maux d'estomac et de vomi ne choquent donc personne à Guern, bien que la maisonnée soit la seule où l'on ait compté des morts...
En guise d'explications, Hélène Jegado avance que la mère du curé est tombée malade suite à une peur qu'elle a eue quand les rideaux de la maison ont pris feu, de sa sœur elle dira que celle-ci était déjà malade en arrivant aux obsèques, et ainsi de suite.
Hélène poursuit son périple meurtrier en retournant à Bubry .Cette fois-ci, c'est elle qui va remplacer sa sœur décédée. A son compteur, trois nouvelles morts sont à déplorer : sa tante Marie-Jeanne qui l'avait en partie élevée, la sœur du recteur et une de ses nièces. Hélène les soigne toutes les trois et toutes les trois décèdent... Le visage de la sœur du recteur porte de nombreuses taches violettes, mais cela n'éveille pas de questions aux autorités de l'époque qui mettent les taches sur le compte du choléra.
Hélène Jegado reprend ensuite la route, s'arrête pour prier le long de son chemin qui la conduit à Locminé dans la famille Le Boucher où elle va apprendre à coudre et où elle va de nouveau frapper. Deux morts viendront s'ajouter à son "palmarès morbide". Cette fois, il s'agit de la mère de famille et d'une de ses filles, Perrine. Mais ce sera aussi le destin de la veuve Torcy et de Marie Bellec, des époux Toursaing, de madame Eveno à qui elle servit un bouillon d'herbe que la femme jugea mauvais avant de mourir.
Une nouvelle fois, et même si rien ne peut être prouvé, Hélène Jegado est mise à la porte. Après tout, il est mal séant de garder auprès de soi quelqu'un que la mort suit de cette façon, même en temps de choléra.
Hélène Jegado rejoint alors le couvent du Père Eternel, à Auray dans lequel elle ne restera que peu de temps. Son histoire met mal à l'aise les élèves qui la trouve bizarre.
Ce sera la dernière fois que la Bretonne exercera chez les curés.
A présent, elle va intégrer le milieu des maisons bourgeoises. Envoyée par les sœurs d'Auray, Hélène ne tarde pas à empoisonner la maitresse de la maison qui, heureusement pour elle s'en sort. La femme témoignera plus tard au procès d'Hélène en indiquant que celle-ci s'est enfuie en la laissant pour morte.
Son périple la conduit ensuite chez Monsieur Kerelly à Hennebont. Lui n'a pas la chance de la précédente employeuse d'Hélène Jegado.
Il succombe d'un mal foudroyant.
Ce sera ensuite madame Oppy qui passe elle aussi de vie à trépas tout aussi rapidement.
Voilà ensuite Hélène Jegado domestique à l'auberge "Le bout du monde". Cette fois-ci, elle rajoute le vol en substituant une quantité importante de linge au propriétaire, Mr Roussel. Hélène niera au procès, mais les initiales du propriétaire dans l'ourlet d'un drap la confondront.
Le 18 février 1836, le docteur Lodoré invite ses parents à diner ainsi que l'abbé Olivo.
L'abbé apprend au détour d'une conversation que la cuisinière n'est autre qu'Hélène Jegado. Méfiant, il invite le médecin à se séparer d'elle sur le champ. En effet, nombre d'histoires circulent sur cette employée dont les morts jalonnent chacun de ses pas.
Le lendemain, le docteur Loriot la renvoie sans ménagement, malgré les supplications. Il fait également jeter dans le fumier toutes ses préparations culinaires.
Hélène est furieuse. Elle pleure, se met en colère, devient furibonde. Sa colère se trouve exacerbée, car c'est jour de pleine lune. L'angoisse la saisit tout comme les pleurs qui ressemblent à ceux d'un animal qu'on égorge.
Hélène Jégado repart sur les routes, sans être plus inquiétée plus que cela alors que des rumeurs court de plus en plus à son sujet. Elle enfile les kilomètres, passe par la forêt et tombe au détour d'un chemin sur une sœur qui lui demande où elle va.
Hélène lui répond "je vais là où les personnes souffrent".
Le 3 mars 1836, elle trouve une place dans la demeure du maire de Pontivy, Pierre-François Jouanneau. L'homme a plusieurs enfants dont Émile. L'enfant ne tardera pas à succomber. L'autopsie révèlera des intestins enflammés et corrodés. Le maire n'y voit que du feu et pense que la mort de son fils est dû aux quantités astronomiques de moutarde qu'il aimait tant manger.
Le maire, malheureux et fou de douleur congédie Hélène qu'il juge coupable d'avoir mal surveillé son fils. Bien lui en a pris, car il a certainement échappé au destin funeste qui a condamné son enfant.
Revoici donc Hélène à nouveau sur les routes en plein hiver avec son baluchon à la main.
Au fil de ses places, les morts se succèdent : Madame Veron à Lorient, Marie Bréger âgée de deux ans et demi...
C'est alors qu'entre 1943 et 1948, les morts cessent.
Que s'est-il passé dans la vie d'Hélène Jegado pour qu'elle mette en suspension sa série d'homicides ?
Durant ces années, elle fait, semble-t-il, une retraite à Port-Louis, puis à Vannes.
En 1848, elle repart en direction de Rennes.
C'est l'époque de ce qui sera nommée La troisième Révolution française qui va durer trois jours entre le 22 et le 25 février. Une partie du peuple se soulève, et Louis-Philippe est contraint d'abdiquer. C'est l'avènement d'une nouvelle république.
Hélène Jegado intègre la maison de Théophile Bidart de la Noë, avocat, où travaille aussi Rose Texier qui présente en 1850, Hélène à son employeur. Mais Hélène a du mal à être sous les ordres d'une femme de chambre plus jeune qu'elle. Deux semaines à peine plus tard, voilà que les nuits de Rose sont peuplés de maux de ventre. La venue du médecin n'y fait rien. Il ne peut que constater les faits : un pouls à plus de 100 pulsations par minute, une langue très rouge, une transpiration à outrance, des coliques, une bave verdâtre. Il prescrit au maitre de maison, des sangsues pour endiguer le mal et des cataplasmes. Mais rien n'y fait, l'état de la jeune femme ne s'améliore pas. Le médecin prescrit alors de l'eau de seltz (une eau naturelle gazeuse) et de la morphine à prendre toutes les deux heures. Les voisins entendent la pauvre hurler de douleur au moment de son trépas.
Le médecin optera pour une rupture du diaphragme sûrement provoqué par une mauvaise chute.
Hélène Jegado pleure, un peu trop semble-t-il, et narre l'histoire de la jeune fille qui est morte à l'auberge du Bout du monde sans qu'elle ait pu faire quoi que ce soit pour l'aider..
Hélène s'en tire une nouvelle fois, et tue l'autre domestique de la maisonnée, Françoise Huriaux qui avait surpris Hélène à étendre une pâte contre les rats sur une tranche de pain.
Ce sera ensuite Rosalie Sarrazin, petite bonne qui s’attira les faveurs du propriétaire des lieux, maitre Bidart, rendant Hélène jalouse. Celle-ci ne voyait pas pourquoi il avait besoin d'une autre servante alors qu'elle remplissait parfaitement les fonctions de cuisinière et d'employée de maison.
Hélène prépare alors la décoction dont elle a le secret.
Voilà Rosalie en proie elle aussi aux vomissements qui vont la conduire tout droit à la mort après de longues heures d'agonie.
A une des femmes qui vient chercher le linge de la maison pour l'emmener au lavoir, Hélène Jegado confie que le maitre de maison ne tardera sûrement pas lui non plus à mourir.
Mais ce que ne sait pas Hélène, c'est que pour elle aussi, la fin est proche...
L'arrestation
Nous sommes le 21 juin 1851.
Rosalie Sarrazin, la lingère, vient d'expirer son dernier souffle après avoir mangé une côtelette et des petits pois destinés au propriétaire des lieux, maitre Bidart. Une écume verdâtre sillonne les plis de sa bouche alors qu'elle repose sur son lit de mort.
Des amis de maître Bidart de la Noë, professeurs et chimistes, parlent pour la première fois d'empoisonnement et vise une personne en particulier : Hélène Jegado.
Le 1er juillet 1851, le commissaire Maleyre, alerté, se présente avec le juge et un greffier au domicile de l'avocat avec dans la main un mandat de dépôt. A peine pénètrent-ils dans la pièce, qu'Hélène Jegado hurle qu'elle est innocente. Maitre Bidart, expert en affaires criminelles a eu la bonne idée de conserver les vomissements de la dernière victime dans un bocal qu'il remet aux autorités. Hélène est aussitôt emmenée et le bocal est examiné. Le résultat est sans appel : Arsenic !
Le 7 août, le juge fait procéder en présence d'Hélène Jegado aux exhumations des corps de Rose Texier et de Perote Masset. Les policiers remontent sa piste et se rendent compte qu'il existe plusieurs autres cas de morts suspectes dans le sillage de la Bretonne.
Le procès
6 décembre 1951, le procès s'ouvre au palais de justice de Rennes devant lequel une foule immense se presse. Il faut dire que l'affaire relatée par les journaux paraît si incroyable que les gens veulent voir l'empoisonneuse aux dizaines de victimes.
Le jury voit 31 jurés défiler dont six seront finalement choisis pour le procès.
Le 1er président, Félix Boucly dirige les débats.
Hélène Jegado choisit comme défenseur Magloire Dorange, un jeune avocat de 24 ans qui a sauvé la tête de deux criminels peu de temps auparavant et qui plaidera pour la cliente la folie.
Le procès commence alors que la République vient d'être renversée. Louis-Napoléon Bonaparte accède au pouvoir. Le docteur Bodin, principal témoin de la défense est tué sur les barricades. Deux autres experts de la défense sont eux aussi en prison. C'est la déroute pour Hélène. D'autant plus que l'Abbé Guimard, alors vicaire chez l'abbé Conan relate que celui-ci avait fait venir de l'arsenic pour exterminer les rats, démontrant alors comment Hélène avait pu avoir accès au produit.
Hélène nie y avoir eu accès ou en avoir entendu parler avant de se rétracter et de faire savoir que c'est sa tante qui lui en avait parlé.
Le résultat des autopsies est délivré en séance. Le professeur Malagutti, de la faculté de Rennes confirme l'empoisonnement de Rose Texier et de Perote Masset.
Une domestique raconte comment Hélène dispensait à chacune ses bouillons d'herbe et quels effets ceux-ci pouvaient alors avoir chez chacune.
La femme raconte que le potage l'a envoyé à l'hôpital.
Maitre Bidart témoigne à son tour, racontant qu'Hélène a vidé sa cave de 40 bouteilles de Lunel (Muscat) et a volé plusieurs bijoux retrouvés dans son armoire. Il lui reconnait cependant une intelligence vive et souple teinté d'une énorme hypocrisie.
Hélène Jegado est en effet perçue comme quelqu'un de grossier, malpropre, ivrogne et voleuse.
Les témoignages affluent, les expertises aussi, mais Hélène Jegado clame plus que jamais son innocence.
"Ma conscience ne me reproche rien puisque je suis innocente", dira Hélène à son procès. "Je n'ai jamais donné la mort à personne. Si je l'avais fait, je le dirais. Et je dirai que je mérite de mourir moi-même."
Hélène Jegado n'a aucun remords.
Le jury se retire le 14 décembre 1951, à 15h15.
Une heure et quart plus tard, les jurés sont de retour. Aux 29 charges portées contre Hélène Jegado, tous la reconnaissent coupable sans circonstance atténuante. Elle est condamnée pour cinq empoisonnements et cinq tentatives d'empoisonnement, les autres crimes étant prescrits (10 ans à l'époque).
Le juge prononce la sentence : ce sera la peine capitale.
A l'annonce du verdict, Hélène accuse à son tour "je suis victime de faux témoins et de méchantes langues. J'ai ma conscience pour moi. Le Bon Dieu est juste, et il nous jugera tous."
Hélène pleure cependant à chaudes larmes à l'annonce du refus, quelques temps plus tard, de Louis-Napoléon de la gracier.
Au prêtre qui la confesse, elle reconnait plusieurs autres morts sans les nommer pour autant, mais avoue sa culpabilité.
Elle finit par accepter la sentence et se prépare à mourir. Un bain de pied, à sa demande, lui est donné la veille de son exécution. Elle accepte de manger des œufs durs assaisonnés à la moutarde.
Le lendemain, à l'aube, Hélène Jegado est menée à la Guillotine, sur le Champ-de-Mars (aujourd'hui Esplanade Charles-de-Gaulle), tout en recevant les derniers sacrements dans le cab qui l'emmène.
Sur place, une foule immense l'attend. Tous veulent assister à la mort de celle qui est surnommée "La Jegado".
Hélène s'agenouille devant l’échafaud dans un silence de mort. Le couperet tombe. Sa tête tombe.
Son corps est ensuite emmené à l'amphithéâtre de l’École de Médecine de Rennes où il est soumis à des expériences électro-magnétiques. Autopsié, les experts rechercheront sur son corps les preuves de ses crimes avec "la bosse du crime".
Ses restes sont ensuite déposés dans la fosse commune du Cimetière du Nord.
Le Musée de Bretagne, situé à Rennes conserve lui, son masque mortuaire.
Commentaires :
On sait qu'Hélène Jegado remplissait au moins un pan de la triade "torture-enurésie-pyromanie" des tueurs en série. En effet, très jeune, elle n'hésitait pas à martyriser les animaux. Elle était également addict à l'alcool et même alcoolique puisque cela lui valut de nombreux problèmes avec ses employeurs, et ce, très tôt dans son adolescence.
La mort de sa mère très jeune, le fait d'être élevé dans la religion au milieu des curés, recevoir une éducation stricte qui ne laissait pas la place au moindre vice, la jalousie qu'elle éprouvait vis-à-vis des autres personnes, la vie très dure d'alors peuvent en partie expliquer ses agissements. L'Ankou, cette figure tutélaire du clergé breton qui imprégna la jeunesse de la petite fille qu'elle était contribua certainement à sa propension à donner la mort, accentué par les sermons des prêtres d'alors "la mort frappe le pêcheur quand il y pense le moins".
Il y a aussi peut-être l'effet "bourreau-sauveur" des anges de la mort.
Hélène Jegado empoisonnait, mais veillait aussi ses victimes en leur administrant du réconfort, en restant à leur chevet.
En les empoisonnant, Hélène Jegado avait le pouvoir de leur vie entre ses mains. Un pouvoir qu'elle ne pouvait avoir sur la maisonnée par son métier (elle rêvait d'être gouvernante). Quand elle jugeait alors que la mort devait passer (pour là, des motifs bien vils), elle se substituait à l'Ankou, le passeur d'âmes.
Il est intéressant de voir qu'Hélène Jegado a fini sa série de meurtres chez un homme qui était avocat et criminologue. Elle a multiplié là les meurtres dans la maison de Maitre Bidard peut-être en cherchant inconsciemment à se faire attraper, et donc à mettre fin à sa série de meurtres, sachant qu'elle-même en serait incapable.
Sources :
- https://archives.morbihan.fr/voyagez-dans-le-temps/helene-jegado-une-cuisiniere-presque-au-dessus-de-tout-soupcon/
- La Jegado, de Pierre Mathiote, documentaire
- Noël Jegado "geneanet.org - généalogie d'hélène jegado"
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Livres
Auteur : Jean Teulé
Nombre de pages : 264
Prix : 6.40€ (poche) - 8, 99€ (epub, mobi)
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Auteur : Peter Maezey
Nombres de pages : 192
Prix : 8€ (poche)
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Bandes dessinées
Hélène Jegado, ascension vers l'échaffaud, tome 1
Auteur :
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Hélène Jegado, l'ombre de la décapitée, tome 2
Auteur :
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Hélène Jegado, la triste vie d'une tueuse en série, tome 3
Auteur :
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