Psycho-Criminologie

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Article : 2019, Valente B., Depuis Fred et Marie : les violences intimes faites aux hommes. Analyse des représentations des violences intimes dans la presse écrite belge, Louvain-la-Neuve, École de Criminologie, 2019 (mémoire de Maîtrise inédit, UCLouvain)

 

Les violences dites conjugales, jadis cantonnées à la sphère du privé, sont passées lentement dans la sphère publique dans la deuxième moitié du 20e siècle. Elles sont ensuite étudiées dans le monde anglo-saxon et plus tardivement en Europe, et une pléiade de concepts permettent alors de mieux les comprendre. Le sort des hommes qui subissent des violences conjugales est cependant resté à la marge des recherches sur les deux continents. La représentation sociale des hommes contient aujourd’hui encore des legs d’une société patriarcale qui rend silencieuses les violences faites aux hommes.

Les « violences intimes » présentement utilisées permettent de comprendre de manière plus complète cette problématique. La Belgique connait en 2011 une campagne visant à sensibiliser aux violences conjugales avec le mini-film Fred et Marie.
A partir des journaux Le Soir et La DH, leur analyse rend compte d’une part de l’impact de la campagne, d’autre part des représentations sociales des violences intimes faites aux hommes.

Menu de la thèse

Première partie :

- Problématisation et délimitation du sujet
- Jalons historiques du traitement des violences dites conjugales

2.1.1. Liminaires
2.1.2. Les années 1970
2.1.3. Les années 1980
2.1.4. Les années 1990
2.1.5. Les années 2000
2.1.6. Débats actuels
2.1.7. Réflexions synthétiques sur les jalons historiques

2.2. La prise en charge des victimes et des auteurs

2.3. Les figures de la victime

and Gender relations. Theories and interventions

3.1. Etre victime : une impossibilité identitaire pour l'homme
3.2. La notion de « masculinité »

   3.2.1. Le cas de la Chine : les modifications de la masculinité dans la culture

3.3. La naissance d'un nouveau concept : le « viriarcat »

    3.3.1. La Finlande et la problématique du masculin

3.4. Réflexions synthétiques sur l'émergence de la littérature concernant les

- violences faites aux hommes.

4.1. Typologie des appellations et définitions

     4.1.1. Violence domestique
     4.1.2. Violence (intra)familiale
     4.1.3. Violence intime entre partenaires
     4.1.4. Violence physique
     4.1.5. Violence sexuelle
     4.1.6. Stalking ou traque
     4.1.7. Violence économique ou patrimoniale
     4.1.8. Violence psychologique
     4.1.9. Violences conjugales

4.2. Réflexions générales sur la notion de violence

4.3. Le choix des « violences intimes » faites aux hommes

        4.3.1. Typologie des intimités

4.4. Le concept de représentation sociale

6. LE CADRE LÉGAL

6.1. La convention d'Istanbul
6.2. La loi du 4 juillet 1989 relative au crime de viol
6.3. La loi du 24 novembre 1997 visant à combattre la violence au sein du couple
6.4. La loi du 30 octobre 1998 sur le harcèlement
6.5. La loi du 28 janvier 2003 visant l'attribution du logement familial à la personne

- victime d'actes de violence physique de son partenaire

6.6. La loi du 15 mai 2012 relative à l'interdiction temporaire de résidence en cas de violence domestique
6.7. Autres dispositions
6.8. La circulaire du Collège des Procureurs généraux près les Cours d'appel

(COL3/2006)

(COL4/2006)

6.9. La Circulaire du Collège des Procureurs généraux près les Cours d'appel
6.10. Plan d'action de lutte contre la violence entre partenaires et d'autres formes de

- violences intrafamiliales 2010-2010 (PAN)

Deuxième partie :

Méthodologie et analyse

8. CARTOGRAPHIE DE LA PRESSE ÉTUDIÉE
8.1. Répartition du genre dans le dépouillement
8.2. Répartition du genre selon le titre de presse
8.3. Corrélation entre tirages et moyenne d'articles par tirage concerné
8.4. Rubriques concernées par les violences intimes faites aux hommes
      8.4.1. Rubrique dans Le Soir
      8.4.2. Rubriques dans La DH
8.5. Zone géographique des articles concernant les violences intimes faites aux hommes
8.6. Typologie des articles concernant les violences intimes faites aux hommes
Mutatis mutandis
8.7. Typologie des violences intimes faites aux hommes dans les articles
8.8. Répartition des auteurs des articles sur les violences faites aux hommes

Répartition des auteurs des articles concernant les violences intimes faites aux hommes par titre de presse (n=363)

9.1. Les enfants : intouchables
       9.1.1. Les infanticides
       9.1.2. Les enfants : un enjeu psychologique entre les parents
       9.1.3. Les abus sexuels sur les enfants
9.2. Les figures de la femme
       9.2.1. La femme « manipulatrice »
       9.2.2. La femme « hystérique »
       9.2.3. La femme « chef d'orchestre »
9.3. Les hommes : coupables avant d'être victime
9.4. Les violences intimes dans les relations homosexuelles
9.5. Emasculés
9.6. La sensibilisation aux violences intimes

11.1. Sources
11.2. Travaux
       11.2.1. Ouvrages * Qualitative Research
violence conjugale par le modèle de Processus de domination conjugales (PDC)
       11.2.2. Articles
Intervention (Hors-série)
familial
Éducation Santé
       11.2.3. Contributions à des ouvrages
Interventions
Transforming Men's Practices
       11.2.4. Dictionnaires
       11.2.5. Ressources électroniques
11.3. Référencement
10.1. Annexe 1 : posters publicitaires de la campagne
10.2. Annexe 2.

_______________

Extrait

1. INTRODUCTION Pour commencer, ce mémoire s’inscrit dans le cadre de la fin du cycle du Master en Criminologie à l’UCLouvain, suivi en finalité « Criminologie de l’intervention ». Il a été supervisé durant plus d’un an et demi par I. Ravier, enseignante à l’UCLouvain et chercheuse à l’I.N.C.C.1
 
C’est un mémoire qui se trouve à la jonction de plusieurs disciplines : Criminologie, Psychologie, Droit, Sociologie et même l’Histoire. Il est question de présenter une problématisation et une analyse qui allient les disciplines plutôt que de ne prendre qu’un seul faisceau de lumière pour éclairer la problématique traitée présentement. Comme le titre l’indique, la problématique générale de ce travail est la question des violences conjugales dans la presse en Belgique. Le titre présente une autre dénomination : les violences « intimes». C’est une alternative aux violences conjugales, justifiée etqui fait l’objet d’un point dédié infra. La manière dont la question de recherche a été définie est particulière et fait appel aux disciplines que nous venons d’évoquer. La problématique a été construite à la manière de l’historiographie des différentes théories sur les violences conjugales. Au départ des violences conjugales en général, il a été question de se demander tout d’abord quel supportdevait être utilisé pour rendre compte du phénomène des violences conjugales. 

 Le chercheur influence toujours la manière de faire la recherche, et c’est ici le cas. Le « background » de l’étudiant aux manettes est issu d’un bachelier de trois ans en Histoire à l’UC Louvain. Cette formation universitaire permet aux étudiants d’explorer de fond en comble une série de sources anciennes ou contemporaines pour étudier les faits historiques : ouvrages, correspondances, dossiers pénaux, enluminures, sources audiovisuelles, traités en tout genre, presse d’hier et d’aujourd’hui (liste non exhaustive). Chaque source permet d’étudier l’histoire d’une certaine manière, typiquement les ouvrages permettent de pouvoir établir comment une société pensait à un moment précis de l’histoire tel concept tel ou fait, là où les enluminures sont graphiques et permettent de voir par exemple pour le Moyen-Âge quelles sont les valeurs qui sont véhiculées dans l’iconographie religieuse naissante.
 
Ceci dit, c’est la presse écrite qui nous choisissons d’analyser pour ce mémoire. Elle  permet effectivement d’interroger un support central de la société sur des faits qui la concernent en explorant le discours et les images2 dans la production d’articles de presse écrite. Deux éléments sont à retenir en regard de la presse : d’un côté, la société avait et peut encore occulter les violences conjugales faites aux femmes. La presse peut dès lors être infiltrée par le même problème. D’un autre côté si la presse est présupposée relativement silencieuse sur cette question, nous décidons justement d’étudier en creux le sort des hommes victimes de violences conjugales.
Avant même de passer à l’étude cartographique et qualitative des articles de presse infra, nous effectuons également dans le point suivant une revue de la littérature de manière historique et conceptuelle des violences conjugales pour savoir comment le sujet est traité et par qui, selon quel courant aussi. Le deuxième grand chapitre s’attèle à dresser de manière similaire une historiographique différentielle, ne concernant que les violences conjugales faites aux hommes. Cela nous donne l’aperçu de la littérature à ce sujet, et de  voir s’il y a lieu de parler de lacunes réelles. S’en suivent des chapitres qui nous donnent des outils conceptuels de compréhension des violences conjugales : une typologie des violences recensées, une typologie des intimités en lien avec les violences intimes et un chapitre concernant le concept de représentation sociale. Nous allons également analyser le cadre légal belge des violences conjugales, à travers différentes dispositions.

Le point d’ancrage pour explorer la problématique et qui fait office de fil rouge est la campagne Fred et Marie, lancée en novembre 2011 en Belgique. Elle permet d’avoir un ancrage dans le temps, mais aussi au sein même de la thématique des violences conjugales,
étant donné qu’elle visait à prévenir et combattre les violences celles-ci. Elle se composait de différents moyens de communication pour sensibiliser le public : des affiches, des spots radios, des articles de presse, mais aussi et surtout une série de vidéos constituant un mini- film sur la vie de Marie (la victime des violences). C’est donc un échantillon d’intrigue, liée à un évènement institutionnel. En filigrane, il est question de comprendre si cette campagne a été une impulsion pour que la problématique des hommes victimes de violences conjugales soit portée à la vue de tous dans la presse, et si c’est le cas, dans quelles  proportions et de quelle manière. Cela dit, ceci n’est qu’un objectif parmi d’autres. L’objectif général reste in fine de comprendre le traitement des violences conjugales faites aux hommes dans la presse ; et par ailleurs de produire des résultats qui permettent de savoir si la campagne a été relayée et utile.
Un point à venir s’intéresse particulièrement à cette campagne, en dressant une carte d’identité de celle-ci et expliquant le contexte dans lequel elle s’inscrit et ces buts.
La presse écrite en rapport avec la campagne étudiée dans ce mémoire sont les deux  journaux belges nationaux Le Soir et La Dernière-Heure/Les Sports3, et ce du 1er novembre 2011 (mois de lancement de la campagne) au 30 novembre 2012, un an après le lancement. Dans le cadre de la réalisation du travail sur la presse, trois personnes clés ont été interrogées dans la phase exploratoire de la recherche. La première, E. MÉLAN, assistante d’enseignement au cours d’Introduction à la Criminologie à l’UC Louvain, spécialisée surles questions de violences conjugales et donnant par ailleurs cours sur cette problématique.
En plus de l’apport dans le démarrage de cette recherche, un de ces articles est utilisé dans la revue de la littérature. La deuxième, S. SEPULCHRE qui est enseignante en Communication à l’UC Louvain, et qui réalise en 2017 une étude tout à fait comparable à ce mémoire, en se focalisant également sur la question des violences conjugales dans la presse. Elle a contribué à l’apprentissage d’une analyse critique de la presse, que ce soir pour la partie quantitative et qualitative. Enfin la troisième personne est V. DELCORPS, assistant en Histoire à l’UC Louvain, il est également journaliste au groupe Le Vif / L’Express. Il a distillé des informations précieuses concernant le fonctionnement les journaux en général et la place actuelle de la presse dans la société mobilise ses données de manière continuelle, avec des allers-retours entre lui et elles, il y a une certaine flexibilité qui permet de rendre au mieux compte des données et de leur teneur. Un élément principal sur lequel nous nous concentrons est d’éviter autant que faire se peut d’entreprendre une analyse avec des présupposés théoriques sur le thème choisi et des stéréotypes sur les sources utilisés. Nous laissons les données nous transmettre des tendances et des catégories qui viennent à nous, plutôt que d’imposer un cadre rigide d’analyse dans la partie qualitative. C’est d’ailleurs pourquoi la partie statistique est moins explorée que la qualitative. La question de recherche de ce mémoire est donc la suivante : « Comment la presse écrite belge francophone traite-t-elle les violences intimes faites aux hommes depuis la campagne Fred et Marie de 2011 ? »
  

 

Première partie  : Problématisation et délimitation du sujet

REVUE DE LA LITTÉRATURE ET CADRE CONCEPTUEL
2.1.
 
Jalons historiques du traitement des violences dites conjugales
 2.1.1.
 
 Liminaires
Cette partie est la première porte d’entrée pour notre du sujet. Nous tentons ici de prendre en compte tous les différents éléments pour mieux cerner notre sujet. C’est-à-dire concrètement de passer en revue, et même critiquer les différents théories et concepts qui entourent les violences dites conjugales. Comme indiqué, l’appellation des violences fait débat et nous précisons cela ainsi que le choix fait de parler de violences intimes dans un point à venir. Cette section se construit évidemment de manière à problématiser le sujet comme l’entendent les criminologues, mais aussi avec des apports du modèle provenant de l’Histoire. Dans les sciences historiques, il existe un adage incontournable pour traiter de tout sujet « nous sommes des nains juchés sur des épaules de géants ». Cela indique que tout sujet historique traité a déjà fait l’objet d’étude
s par différents auteurs.

Revoir la littérature est l’étape de l’historiographie, et notre problématisation s’inscrit aussi dans cette démarche. Outre une analyse des différents éléments évoqués plus haut dans ce paragraphe, nous tentons également de comprendre dans quels courants, quels mouvements ces éléments s’inscrivent.
Les violences conjugales sont une question du temps présent, mais en tant que réalité au sein des couples, elles préexistent inévitablement toute théorie ou tout concept qui y sont liés. Des études en cours récemment, mais non publiées encore, visent d’ailleurs à démontrer que les violences dans le couple ressurgissent aujourd’hui avec des questions profondes sur la société, et qui existaient déjà dans un âge lointain4.
Des sociétés ou civilisations qui nous laissent encore en ce jour des legs ou fragments de legs de la manière de faire société, se révèlent être aussi concernées par les violences conjugales. Parmi elles nous trouvons la préhistoire, où la société telle que nous l’entendons n’est pas encore aboutie, mais aussi des sociétés plus proches de nous en temps et fonctionnement comme l’époque romaine en Europe, le Moyen-Âge (apparemment l’âge d’or des violences faites aux femmes selon les chercheurs) ainsi que l’Angleterre du 19ème siècle et les États-Unis du 20ème siècle5.

Les violences dites conjugales constituent d’ailleurs une pièce dans le puzzle des violences en général : elles sont surtout étudiées et révélées via le genre, car, par exemple être victime d’une violence que nous pouvons qualifier de « commune » tel que le vol par effraction chez soi, relève moins du genre à proprement parler que de la propension à passer à l’acte de la personne qui commet l’infraction6. Tout un chacun peut donc en être victime, indépendamment du sexe de la victime de l’infraction7. Néanmoins, plus récemment, le phénomène des violences conjugales est pensé de plus en plus (cf.infra) par le prisme de la domination masculine qui rend donc les femmes les plus prédisposées à subir des violences du fait de la configuration des représentations sociétales8.
Notons d’ailleurs que dans le champ des violences, les violences conjugales sont les violences les plus communément faites aux femmes par ailleurs 9 . Ce qui est moins traité, mais qui est pensé dans le livre de O. G AZALÉ c’est la question justement du patriarcat et de sa naissance.
Selon certains auteurs, le patriarcat n’aurait pas toujours existé en tant que paradigme sociétal. Avant même sa « conception », certains chercheurs comme J. J. B ACHOFEN 10 proposent qu’avant l’installation du patriarcat, préexistait un matriarcat11. Par l’étude des symboles, mythes et traditions de la période préhellénistique, l’auteur en question conclut que les peuplades diverses de l’Asie Mineure (la Turquie actuelle) qui étaient helléniques présentaient les traits de sociétés ou protosociétés où le matriarcat était une réalité12. Pour ce faire, il utilise le champ de l’Onomastique13 pour appuyer ses hypothèses, car les enfants des peuples dont il est fait référence portent exclusivement, selon ses recherches, le nom de leur mère14. Force est de constater que la tendance n’est plus la même de nos jours, car le nom du père est encore celui qui est largement priorisé à la naissance des enfants, et cela est d’ailleurs un des nombreux legs de la civilisation grecque et romaine de l’Antiquité. Cependant,ses conclusions ne sont pas partagées de manière unanime par la suite chez les anthropologues et sociologues. Ses confrères se positionnent de manière prudente avec cette idée que les femmes étaient « supérieures » aux hommes, ce  qui relèverait selon eux de l’utopie15.
Par contre, un constat qui unifie plus les chercheurs est celui qui propose que certaines sociétés présentent un fonctionnement où la domination patriarcale n’était pas aussi forte qu’aujourd’hui, sociétés dans lesquelles les femmes « avaient leur mot à dire » tout autant que les hommes16. Malgré tout, les décisions liées surtout au pouvoir ou à la gestion de la société en question reviennent quand même en dernier recours aux hommes17. Il s’agit en particulier de civilisations ou peuplades en Extrême-Orient (Chine, Inde, Indonésie), mais aussi certaines du Nouveau-Monde avec par exemple les Iroquois18.
1- Institut national de Criminalistique et de Criminologie.
2- Au sens des représentations sociales 
3- Abréviée « La DH » dans la suite du mémoire pour rendre la lecture moins lourde. 

4-SILVESTRIM. et CROWTHER-DOWEYC.,Gender & Crime. A Human Rights Approach, Londres, Sage, 2016, p. 60.
5- Ibid.

6-Ibid., p. 188.
7- Ibid.
8- Ibid.
9- GARCIAV. et MCMANIMONP.,Gendered Justice. Intimate partner violence and the criminal justice system, Lanham, Rowman & Littlefield, 2010, p. 1.
10- Cf. : BACHOFENJ. J., Le Droit maternel. Recherche sur la gynécocratie de l’Antiquité dans sa nature religieuse et juridique, traduit de l'Allemand par Barilier É.,Lausanne, L’Âge d’homme, 1996.
11- GAZALÉO., Le mythe de la virilité. Un piège pour les deux sexes, Paris, Éditions Robert Laffont, 2017, p. 38.
12- Ibid.
13- Etude des noms propres.
14- GAZALÉO., op.cit., p. 38

 

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