Les hommes noirs constituent la population la plus à risque aux Etats-Unis selon les chercheurs qui estiment que 1 sur 1.000 mourra de violences policières.

Les Noirs ont donc 2,5 fois plus de chance que les Blancs d’être tués par la police aux États-Unis, selon une nouvelle étude publiée lundi alors que la lutte contre les violences policières et les discriminations raciales emplissent le débat actuel après les tueries de Dayton et de l'Ohio.

Les morts de plusieurs personnes noires (Michael Brown, Charleena Lyles, Tamir Rice, Stephon Clark…) aux mains de la police ont été très médiatisées ces dernières années, donnant notamment naissance à un nouveau mouvement, les « Black Lives Matter » (« La vie des Noirs compte »). Mais à cause d’un manque de statistiques officielles, il n’était pas possible d’établir des données suffisantes pour étudier véritablement la question.

Les hommes noirs ont 2,5 fois plus de chance que les blancs d’être tués par la police

Cette nouvelle étude qui vient de paraître se base sur les chiffres compilés par Fatal Encounters, un consortium de journalistes, et ceux du National Vital Statistics System, qui collecte annuellement toutes les données sur la mortalité aux États-Unis.

Les résultats confirment que les hommes noirs constituent la population la plus à risque, les chercheurs estimant que 1 sur 1.000 d’entre eux mourra de violences policières.

« Ces chiffres sont élevés. Vous avez plus de chance d’être tué par la police que de gagner de l’argent avec des jeux à gratter », a expliqué à l’AFP Frank Edwards, de l’université Rutgers, le principal auteur de cette étude publiée dans le PNAS (Compte-rendus de l’Académie nationale des sciences américaine).

Les hommes noirs ont 2,5 fois plus de chance que les blancs d’être tués par la police. Chez les femmes, ce taux est de 1,4. Les Amérindiens ont approximativement 1,5 fois plus de chance d’être tués par les forces de l’ordre que les Blancs (1,6 fois plus pour les Amérindiennes).

La probabilité pour les hommes d’origine hispanique est 1,4 fois plus grande. En revanche, les femmes hispaniques ont légèrement moins de chance d’être tuées par des policiers que les blanches.

Les personnes originaires d’Asie et d’Océanie présentent le risque le plus faible.

Les policiers « sont plus violents dans les communautés de couleur que dans les communautés blanches », juge Frank Edwards.

Chez les jeunes, les chiffres sont encore plus importants : les morts de 1,5 % des Noirs entre 20 et 24 ans sont causées par la police, une des causes de mortalité principales pour cette catégorie démographique, après le cancer.
Les seuls pouvant dormir à peu près tranquille, sont les personnes d'origine asiatique et  ceux issus de l'Océanie, qui représentent le risque le plus faible de mort.
Ces chiffres sont, bien sûr, à corréler avec le taux des délits afin de se faire une idée précise entre les auteurs des délits et les morts qui en découlent.

Source : AFP

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