Psycho-Criminologie

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Nombre de victimes :
Type de victimes :  Jeunes femmes
Période :   1969-1971
Surnom : Le vampire tueur 
Nom :  Wayne Clifford Boden
Date de naissance : 1948
Lieu de naissance : Canada
Date de décès :   27 mars 2006
A :  Kingston (Ontario) 
Sexualité : Hétérosexuel
Mariage :  Non
Enfants :  Non 
Parents :  Non connus
Niveau d'études : Non connu
QI : Non connu
Diagnostic : narcissique
Type de tueur : Violeur, tueur à but sexuel
Type d'armes utilisées :  strangulation
Modus Operandi : Pour chacun des meurtres, Wayne Clifford Boden connaissait ses victimes, souvent des femmes jeunes, avec un mal être qu'il rencontrait ou en boite de nuit ou dans son environnement immédiat, en bas de son habitation. Les femmes subjuguées par son bagout et ses belles manières se laissaient séduire et l'entrainait chez elles (sauf Shirley Audette tuée au bas de son immeuble). Là, Wayne les violait puis les étranglait et leur mordait les seins. Il quittait ensuite les lieux en prenant soin de rhabiller ses victimes. IL n'avait pas peur de se faire remarquer par de futurs témoins, sûr de lui et peut-être imbu de sa personne.
Totem :  Non

 

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    Les faits

    Wayne Clifford Boden  est  un tueur en série et violeur canadien qui a sévi entre 1969 et 1971. Il a tué quatre femmes, trois à Montréal et une à Calgary, gagnant le surnom de The Vampire Rapist (le vampire tueur) pour avoir mordu les seins de ses victimes. Condamné à la perpétuité, c'est le premier tueur d'Amérique du Nord reconnu coupable grâce à des preuves odontologiques médico-légales.

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  Dundas, Ontario

   Jeunesse

   Wayne Clifford Boden naît en 1948 dans la ville de Dundas, région de l'Ontario. Il fréquente la Glendale Secondary School à Hamilton du début des années 60 jusqu'au milieu de ces mêmes années. C'est un enfant calme, sportif et qui joue dans l'équipe de football sénior de son école.

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Scène de crime du meurtre de Shirley Audette


    Meurtres

    Shirley Audette, 1m 57, 20 ans, enceinte de cinq semaines, semble s'être acoquinée avec un homme dominant et séduisant qui paraît dangereux. Shirley souffre de troubles mentaux pour lesquels elle a été traitée à l'hôpital Douglas, et est en couple avec Kenneth Ehlert, 26 ans. Elle aime le soir retrouver parfois, quand son petit ami est au travail, William "Bill" Boden, un jeune vendeur  et accessoirement mannequin qui vit au 1849 Dorchester appartement 24. La rencontre se fait sur les marches à l'extérieur du bâtiment et de l'appartement numéro 2 où elle vit, boulevard Dorchester dans le centre-ville de Montréal, au Québec. Shirley, sans Kenneth à ses côtés, se sent seule et nerveuse. Elle lui téléphone constamment pour se rassurer. Il est 2 heures du matin quand William la rejoint dehors et vient lui parler doucement. Shirley, rassurée par cette présence, fait savoir à Kenneth à 3 heures que tout va bien, qu'elle se sent mieux. Quand il la rappelle à cinq heures, elle ne répond pas. Et pour cause, elle est morte.

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    Corps de Shirley Audette

    Son corps va être retrouvé le 3 octobre 1969 à l'arrière du bâtiment. Shirley est entièrement vêtue et sur son col roulé et son gilet en simili cuir marron la police retrouve des traces de vin rouge. Shirley a été étranglée. Le médecin légiste fait savoir qu'elle a été violée et que sur ses seins ont été retrouvées des morsures faites avec sauvagerie. Elles sont profondes. Sous ses ongles, aucune trace de sang ou de peau montrant qu'elle aurait cherché à se débattre, pourtant son corps portent de nombreuses ecchymoses qui montrent qu'elle était "habituée" à un traitement brutal. C'est en se basant sur l'entrevue avec le petit ami que la police en déduit que le tueur est attiré par des filles qui acceptent ou même recherche du "rough sex" (sexe brutal).

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    William Clifford Boden

    Un mois et demi plus tard, le 23 novembre, Marielle Archambault, 1m65 qui travaille comme bijoutière chez la bijouterie Charbonneau sur la Place de Ville-Marie quitte son travail après la fermeture en compagnie d'un jeune homme qu'elle présente sous le sobriquet de "Bill" à ses collègues et qu'elle a rencontré pour la première fois dans la boite de nuit du West End. Ceux-ci remarquent qu'elle semble fascinée par cet homme et particulièrement heureuse. Ils s'inquiètent pourtant quand ils ne la voient pas arriver le lendemain matin à son travail. Alerté, son employeur se rend à son domicile, au 3688 Ontario Appartement 2, pensant que peut-être elle est malade. Il frappe à la porte, mais personne ne répond. Il redescend et alerte la propriétaire, Mme Emilia Lamarre qui remonte avec lui. Quand elle ouvre la porte à 13h45, les deux découvrent le corps de Marielle reposant sur le canapé. Elle aussi, comme Shirley, est entièrement vêtue. Elle porte un pantalon marron, une chemise verte avec trois boutons manquants. L'employeur fait quelques pas dans l'appartement et voit que la chambre est bien rangée, il n'y a pas eu de lutte. Il reamarque sur la table une machine à écrire avec, posé, à côté, un roman de Françoise Sagan.

"Marielle Archambault"

Marielle Archambault


    Quand arrivent les policiers, ceux-ci constatent cependant que Marielle, là aussi comme Shirley a été violée, les seins meurtris par des morsures, le collant et le soutien-gorge déchirés.
   Au milieu des affaires qui se trouvent dans la pièce, les agents trouvent une photographie froissée. Quand ils la montrent aux employés de la bijouterie, ceux-là reconnaissent le "Bill" que leur collègue leur a présenté la vieille de son meurtre. La police tente alors de lui mettre la main dessus. Elle vérifie dans ses bases, mais rien ne ressort. Elle fait publier alors un croquis dans les divers journaux de la ville, mais là aussi sans succès. On apprendra plus tard qu'il s'agissait de la photo du père décédé de Marielle...

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    William Boden va continuer son rythme d'un assassinat tous les mois et demi et sévir à nouveau le 17 janvier 1970. Brian F. Caulfield, est courtier en valeurs mobilières, et petit ami de Jean Way, qu'il a rencontré au travail, chez Geoffrion Robert et Gelinas. Jean Way est une petite bonne femme d'1m49 pesant 50kg et âgée de 24 ans. Kenneth vient la retrouver à son appartement de la rue Lincoln, au centre-ville de Montréal. La veille au soir, Jean et lui avaient discuté jusqu'à 15h. Le samedi 17 janvier, à 17h30, il lui téléphone pour fixer leur rendez-vous à 20 heures. Quand il frappe à la porte de son amie à 20h15, celle-ci ne répond pas.

    Il décide de repartir et d'aller boire quelques verres au Cock-n' Bull et revient un peu plus tard sous les coups de 21h30. Il trouve à ce moment-là, la porte ouverte, ce qui l'alerte. Il entre doucement dans le salon, en appelant Jean qui ne répond pas. Près de la chambre, il écoute un instant et prononce une nouvelle fois son nom. Rien. C'est lorsqu'il va pénétrer dans la pièce qu'il va comprendre pourquoi celle-ci ne lui répondait pas. Brian Caulfield trouve le corps nu et encore chaud de sa petite-amie sur le lit, caché sous un couvre-lit vert à l'exception des pieds. Cette fois, les seins n'ont pas été mordus. Il comprend que l'assassin devait se trouver là plus tôt dans la soirée quand il est passé la première fois. Autour du cou de la jeune femme, une ceinture de laine gris-bleu.
    Le médecin-légiste, le Docteur Jean-Paul Valcourt, trouve deux petites fibres sous les ongles de la main gauche, ce qui démontre que la jeune femme s'est débattue.

avenue Lincoln Montreal

     avenue Lincoln Montreal

    Dans la rue et dans les médias, l'hystérie se fait sentir. Les femmes ont peur. Heureusement pour elle, durant l'année 1970, le meurtre de Jean Way sera le seul. William Boden s'est mis en veille. Il ne va sévir à nouveau que le 17 mai 1971. Sa victime ne se trouvera cette fois-ci pas à Montréal, mais à Galgary, dans la région de l'Alberta. Sa cible est une enseignante du secondaire âgée de 33 ans, Elizabeth Anne Porteous qu'il a croisé à Banff et qu'il connaissait de Hamilton. Celle-ci ne se présente pas à son travail le matin du 18. C'est le concierge qui là aussi va trouver le corps. L'appartement de la jeune femme, qui a été violée et étranglée, montre des traces de lutte et de morsure. Cette fois, la police récupère un indice : un bouton de manchette cassé qui est dissimulé sous le corps de la victime. Les agents vont ensuite découvrir auprès de deux de ses collègues qu'Elizabeth a été vue la nuit de sa mort, arrêtée à un feu rouge dans une Mercedes-Benz bleue. Selon les témoins, la voiture a un autocollant publicitaire en forme de taureau sur la lunette arrière. Une amie de l'enseignante leur fait également savoir qu'Elizabeth sortait depuis quelques temps avec un jeune homme présenté sous le nom de "Bill", aux cheveux courts et soignés.    
 

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    William Boden

    L'arrestation

     Les patrouilleurs de la route et les policiers en uniforme sont stationnés près de l'appartement où a eu lieu le meurtre quand ils voient stationner ce 19 mai, la Mercedes bleue décrite par les témoins. Ils leur faut moins d'une demi-heure pour le coincer alors que Boden revient tranquillement vers sa voiture. Amené au poste dans la foulée, il explique aux inspecteurs qu'il a déménagé un an plus tôt à Montréal. Il reconnait aussi que Porteous était sa petite amie et qu'il se trouvait avec elle le soir de sa mort. Les policiers lui montrent le bouton de manchette retrouvée sur les lieux. Boden reconnait sans se dérober qu'il s'agit du sien. Mais alors que les détectives laissent penser qu'il aurait quoi que ce soit à voir avec le meurtre d'Elizabeth Anne Porteous, William Boden assure qu'elle allait bien quand il l'a quitté.
     Ils prennent la photo trouvée sur les lieux de l'assassinat de Marielle Archambault publiée un an plus tôt dans les journaux et se rendent compte que Boden ressemble curieusement au père défunt de la jeune femme. Armés de ces deux confirmations : Boden se trouvait sur les lieux, il ressemble à l'homme que les témoins ont vu, les policiers l'arrêtent.
    Reste pour ce faire une réelle idée de sa culpabilité de comparer ses dents aux morsures constatées sur le corps d'Elizabeth.

 

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    William Clifford Boden

    La preuve odontologique

     C'est un orthodontiste de Montréal qui va faire l'empreinte dentaire de William Clifford Boden afin de vérifier que les marques retrouvées sur les seins et le cou d'Elizabeth Porteous sont de son fait. Avec l'aide d'un homme recommandé par le FBI, l'orthodontiste qui porte le nom de Gordon Swann rencontre un médecin qui a traité ce genre d'affaires et a travaillé sur une trentaine de cas. Finalement, l'orthodontiste parvient à repérer sur l'empreinte prise, 29 points de similitude entre les marques de morsure du corps de Porteous et les dents de Boden.
    Fort de cette conviction, le tueur est envoyé devant le tribunal.

boden dans les années 80

Boden dans les années 80


    Procès

    Le procès se déroule rapidement. William Boden est reconnu coupable du meurtre d'Elizabeth Ann Porteous et condamné à la réclusion à perpétuité. C'est le premier condamné en Amérique du Nord sur la base de preuves odontologiques. Mais ce procès n'est pas le seul, il est ensuite transféré où il avoue les trois meurtres de Shirley Audette, de Marielle Archambault et Jean Way ce qui lui vaut d'être condamné à trois peines de prison supplémentaire. Boden est ensuite incarcéré au pénitencier de Kingston, en Ontario où il commence à purger sa peine le 16 février 1972.
 

     L'accusation du meurtre de Norma Vaillancourt

     Cette étudiante de 21 ans a été assassinée le 23 juillet 1968. Beaucoup ont pensé à l'époque que son meurtre pouvait être imputé à William Clifford Boden. Il n'en est rien puisque Raymond Sauve va reconnaitre en 1994 l'avoir tué. Pour cela, il sera condamné à 10 ans de prison.

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Kon-Tiki, à Montreal


     Evasion

     En 1977, après cinq ans d'emprisonnement à perpétuité, Boden entre en possession d'une carte de crédit American Express et obtient une journée de sortie qu'il va utiliser pour déjeuner avec son travailleur social au restaurant Kon Tiki à l'hôtel Mount Royal, de Montréal. Au milieu du repas, il s'absente pour aller aux toilettes et en profite pour s'échapper par une des fenêtres. Il sera retrouvé quelques jours plus tard en train de boire un verre dans un bar de la rue MacKay dans le centre-ville. Trois gardiens de prison seront interrogés ainsi que la société Americain Express qui a lancé une enquête interne pour savoir comment un détenu avait pu entrer en possession d'une carte de crédit.

William boden - kingston prison - "psycho-criminologie.com"


   Décès

     William "Bill" Boden, après 34 ans de prison, va mourir d'un cancer de la peau à l'hôpital général de Kingston, le 27 mars 2006 après avoir y passé six semaines de soin.
      Personne n'assistera à ses funérailles et n'ira se recueillir sur sa tombe.

 

 

 

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LIVRE DISPONIBLE :

 

(en anglais)
134 pages
Prix : 7.60€ (Broché) - 3.60€ (epub, mobi)

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Sources :
- http://coolopolis.blogspot.com/2008/06/quiz-where-is-this-and-what-is-it.html
- https://en.wikipedia.org/wiki/Wayne_Boden
- https://murderpedia.org/male.B/b/boden-wayne.htm

 

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