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Noyelles-sous-Lens : Ce que l'on sait de l'affaire de la "maison de l'horreur"

 

Le 30 août, la police découvre qu'une fratrie de dix enfants de Noyelles-sous-Lens vivent maltraités par leurs parents. 

 

Les policiers ont découvert une fratrie vivant un enfer dans une maison de Noyelles-sous-Lens (Pas-de-Calais), comme le rapporte la Voix du Nord..

· Une intervention de police le 30 août

À l’origine de cette découverte, un jeune homme de 24 ans. Il se présente au commissariat, et souhaite porter plainte contre son père, qui l'a mis à la porte de son domicile après une dispute.

Le 30 août, la police intervient au domicile. Là, ils découvrent une situation atroce. Ils retrouvent notamment deux enfants de deux et cinq ans, ligotés à leur chaise haute. Il ne pouvait en sortir que lorsque les parents le décidaient, et présentaient des retards de développement et d'élocution. Selon Actu Pas-de-Calais, le premier n'aurait même jamais touché le sol.

· Dix enfants subissaient des sévices et des privations de liberté

En tout, une fratrie de dix enfants vivait dans cette maison. Fessées, ligotage, privation de liberté... ils ont subi de nombreux sévices. Les plus jeunes étaient souvent attachés à leur chaise et n'étaient pas autorisés à sortir. Selon l'Avenir de l'Artois, les parents auraient expliqué que ce traitement était "pour empêcher [les enfants] de commettre des bêtises". L'aîné des enfants est âgé de 24 ans. Le plus jeune n'a que quelques mois. Ils étaient tous scolarisés, mais certains étaient souvent absents.

· Une famille discrète dans le voisinage

Les parents sont décrits comme très discrets, par leurs voisins de Noyelles-sous-Lens. Ils ont des amis, mais pas dans leur voisinage. Ils sont polis, mais entretiennent peu de contact. Les voisins avaient déjà vu certains des enfants, mais personne ne se doutait qu'ils en avaient dix.

"Je ne savais pas, ils avaient l'air bien, rapporte une voisine stupéfaite au micro de BFMTV. Les enfants étaient polis, ils disaient tout le temps bonjour."

Un ancien camarade de l'un des enfants abonde: "On a été un peu choqué, on ne pensait pas que ça pouvait se dérouler à Noyelles. Après, la famille, on ne la connaissait pas plus que ça. Un des enfants, j'étais en primaire avec lui. Il allait en cours, il avait l'air normal."

· Les parents, libérés sous contrôle judiciaire, font l'objet d'une mise en examen

Les parents ont été présentés au tribunal judiciaire de Béthune. Ils ont reconnu les faits et ont été placés sous contrôle judiciaire. Ils encourent trois ans de prison et 45.000 euros d’amende. Les parents touchaient près de 2 700 euros d’aides sociales par mois. Le père, âgé de 44 ans, travaille au « black » et la mère, âgée de 40 ans, est au chômage. 

Ils ont été mis en examen pour violence par ascendant sur mineurs de moins de 15 ans. L'enquête sera menée par la brigade des mineurs "auprès du voisinage, de l'école", explique l'avocate Florence Rouas sur le plateau de BFMTV. Ils seront par ailleurs examinés par des experts.

· Que va-t-il advenir des enfants ?

Dans certains cas, après de tels traitements, les enfants peuvent aussi être hospitalisés. Ils peuvent surtout garder des séquelles psychologiques à plus long terme.

"L'urgence ça va être de traiter les problèmes somatiques posés par les maltraitances répétées et régulières depuis autant de temps, d'évaluer, sur le plan psychique, comment ils se portent à cet instant, et d'envisager une prise en charge qui va être serrée, soutenue et nécessaire", nous explique Farida Amiour, psychologue-clinicienne à Paris.

Parmi les séquelles de la maltraitance, la psychologue évoque l'hyperactivité, ou à l'inverse, extrêmement docile ou hyper affectueux. Pour l'heure, les enfants font l'objet d'un placement provisoire. C'est le juge pour enfant qui supervise ce placement, d'abord dans un foyer puis, idéalement, dans une famille d'accueil.

 

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Sources : La voix du Nord, Bfm

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