Le tribunal de l’application des peines (TAP) siégeant à la prison de Nivelles, relance la crainte d’une libération de Marc Dutroux, surnommé le « monstre de Marcinelle », incarcéré depuis 23 ans depuis qu'elle permis la libération sous strictes conditions de son complice Michel Lelièvre (il doit notamment trouver un logement dans les six mois).
Marc Dutroux, âgé aujourd'hui de 62 ans, est en détention depuis 23 ans. Il avait été condamné en 2004 à la réclusion à perpétuité pour avoir enlevé et séquestré six fillettes et jeunes filles en 1995 et 1996 et avoir abusé sexuellement d'elles, ainsi que pour avoir tué quatre des victimes.
Le TAP de Bruxelles examinera jeudi matin la demande, formulée par la défense, de désigner un collège de cinq experts psychiatres pour évaluer l'état mental de Dutroux et le risque de récidive en cas de libération. Le tribunal rendra ensuite une décision dans les deux semaines à venir. Les avocats de Marc Dutroux, Me Bruno Dayez et Me Nicolas Cohen, comptent ensuite introduire, sur base entre autres de cette éventuelle nouvelle expertise et des résultats de celle-ci, une demande de libération conditionnelle de leur client. Ils ont affirmé espérer l'obtenir en 2021.
Lors du procès de 2004, les experts psychiatres qui l'avaient examiné l'ont décrit comme un psychopathe, une personne incapable d'éprouver de l'amitié ou de l'amour, insensible, narcissique et sans remords.
Sa femme, Michèle Martin, avait quant à elle été condamnée à 30 ans de prison pour association de malfaiteurs et pour complicité dans les enlèvements et séquestrations des jeunes filles, avec la circonstance aggravante d'avoir provoqué la mort de deux d'entre elles, Julie et Mélissa. En août 2012, elle a été libérée sous conditions.
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