La Commission des libérations conditionnelles
de Californie recommande la libération
de Leslie Van Houten.

Leslie Van Houten, membre du culte de la famille Manson, a aidé à tuer Leno et Rosemary LaBianca en août 1969; ces meurtres lui ont valu de passer près de 50 ans en prison.

Est-il temps maintenant de la libérer ?
C'est ce que semble croire la commission des libérations conditionnelles qui a recommandé jeudi qu'elle soit remise en liberté. Après une audition à la prison pour femmes de Chino, en Californie, les commissaires de la Commission des audiences de libération conditionnelle ont conclu pour la quatrième fois que Van Houten était apte à être libéré. La commission a souligné que durant ses 50 années derrière les barreaux, Leslie Van Houten avait terminé des études universitaires et dirigé des groupes d'entraide pour les autres détenues.

Après un processus d'examen de 120 jours, son cas sera à nouveau confié au gouverneur de Californie, Gavin Newsom, qui pourrait cependant refuser sa libération conditionnelle, bien que cette décision puisse être contestée devant le tribunal.

Newsom a bloqué sa libération une première fois et son prédécesseur Jerry Brown l'avait, lui, fait deux fois.

«Comme pour toute recommandation de possibilité de libération conditionnelle, lorsque l’affaire parviendra au bureau du gouverneur, elle sera soigneusement examinée sur le fond», a déclaré Vicky Waters, attachée de presse de Gavin Newsom, dans un communiqué.

Leslie Van Houten, 70 ans, purge une peine d'emprisonnement à perpétuité pour avoir aidé Charles Manson et d'autres membres de la Famille à tuer l'épicier de Los Angeles Leno LaBianca et sa femme, Rosemary, en août 1969.

Van Houten avait alors 19 ans quand elle et d'autres membres de la secte ont poignardé mortellement les LaBiancas, et recouvert les murs du sang du couple.

Les meurtres sont survenus le lendemain du meurtre de l'actrice enceinte Sharon Tate et de quatre autres personnes.

Les détails de l’audience de libération conditionnelle n’ont pas été immédiatement publiés, mais l’avocat de Leslie Van Houten, Rich Pfeiffer, a déclaré dans un e-mail que «cela s’était très bien passé».

Rich Pfeiffer a fait savoir qu'il s'attend à ce que Gavin Newsom annule à nouveau la décision, "mais les tribunaux auront plus de mal à refuser qu'ils ne l'ont fait dans le passé."

En mai, une cour d’appel avait rejeté la demande de Pfeiffer de libérer Van Houten sous caution. Sa requête faisait valoir que son âge la mettait en risque de contracter le COVID-19 et a noté qu'une autre prisonnière de son unité de logement avait été infecté.

Lors de son audience de libération conditionnelle de 2017, Van Houten a décrit une enfance troublée. Elle a dit qu’elle avait été dévastée lorsque ses parents ont divorcé à l’âge de 14 ans. À l’âge de 17 ans, elle et son petit ami se sont enfuis dans le quartier Haight-Ashbury de San Francisco pendant l’été. Elle voyageait le long de la côte californienne lorsque des connaissances l'ont conduite à Charles Manson. Il était reclus dans un ranch de cinéma abandonné à la périphérie de Los Angeles où il avait recruté ce qu'il appelait une «famille». Là, Manson insistait sur la guerre raciale qu'il lancerait en commettant une série de meurtres  horribles.

Charles Manson est décédé en 2017 de causes naturelles dans un hôpital californien alors qu'il purgeait une peine à perpétuité.

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Source :
- Associated Press