Psycho-Criminologie

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Nombre de victimes :   15
Type de victimes :   tous type (de 12 à 70 ans)
Période :  29/11/1837 - 31/10/1828
Surnoms :  l'homme de la résurrection
Nom : William Burke 
Date de naissance :   1792
Lieu de naissance :  Strabane, Comté de Tyrone, Irlande
Sexualité :   Hétérosexuel
Taille : 1m65
Mariage : 2, dont celui avec Helen Nelly McDougal
Famille : 1 frère aîné - Père, laboureur
Niveau d'études :   basique
Type de tueur :  Tueur de gain
Complice : William Hare

Modus operandi : tuait par suffocation
Type d'arme utilisé :  coussin

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 Les faits :

 William Burke a tué en compagnie de son complice principal, William Hare, 16 personnes dont il vendait les corps au docteur Robert Knox à des fins de dissection lors de conférences de médecine. Ces meurtres ont été commis sur une période de 10 mois dans la ville d'Edimbourg (Ecosse).  La pénurie du nombre de corps à des fins de médecine étant en chute libre à cause de la loi qui encadrait sévèrement la pratique, de nombreuses exactions de ce genre ont eu lieu à cette époque. Les hommes pourvoyeurs de corps étaient alors surnommés les "hommes de la résurrection".

 Enfance :

 Né en 1792, William Burke grandit à Urney dans le comté irlandais de Tyrone dans un pays en proie au soulèvement. En effet, en 1798, les Irlandais, sous le commandement du général français Humbert, tentent de libérer l'Irlande du joug de l'armée anglaise. Une éphémère république est décrétée avant que l’Angleterre ne reprenne les positions et rattache l'île au royaume britannique. Ses parents étaient de la classe moyenne et Burke a reçu une éducation plutôt confortable au vu de ce qui se faisait à l'époque, c'est-à-dire pas grand-chose.
 En 1811, William, jeune adulte, suit les traces de son frère aîné Constantine en rejoignant l'armée. Il restera plusieurs années dans la milice de Donegal, jusqu'à ce qu'il rencontre une jeune femme originaire du comté de Mayo, avec qui il se marie et emménage. Le couple périclite très vite et Burke décide du jour au lendemain d'abandonner femme et enfant après une violente dispute avec son beau-père. Il part alors pour la ville de Maddiston et devient ouvrier sur le canal de l'Union. Il rencontre Helen Nelly McDougal s'installe avec elle et l'épouse. 

 Avant les meurtres

  Après quelques années le couple déménage pour Tanners Close, à Edimbourg. Nous sommes en novembre 1827. Le couple, pour vivre, vend des vêtements de seconde main à des habitants pauvres. Burke devient un temps cordonnier et gagne plus d'une livre par semaine, ce qui est un bon salaire pour l'époque. Ses clients l'aiment bien car il se montre souvent jovial et égaye le voisinage de ses chansons, dansant parfois. Bien que catholique de naissance, il fréquente l'église presbytérienne de Grasmarket et il n'est pas rare de le voir une bible à la main.

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Illustration de William Burke

 Les meurtres

 Cette même année, il rencontre à Midlothian lors d'un travail saisonnier de récolte, celui qui deviendra son complice, William Hare. L'homme est originaire du comté d'Armagh. C'est lui aussi un ancien ouvrier sur le canal de l'Union. C'est un homme plutôt grossier, illettré, querelleur, violent et immoral qui a épousé la veuve de son logeur, Margaret Laird.

  Les deux hommes deviennent rapidement amis et le couple Burke à son retour à Edimbourg s'installe dans l'auberge de Margaret Laird, nouvelle Madame Hare. Les deux couples se font rapidement une réputation d'alcooliques notoires.
  Au mois de novembre, l'un des locataires, Donald, décède d'hydropisie ( accumulation de fluide séreux dans les tissus cellulaires). L'homme devait à Hare son loyer de 4£.  William Burke et son nouvel ami, Hare décide de vendre, pour se rembourser, le corps au docteur Knox, un anatomiste, membre du Collège Royal des chirurgiens, pour 7 livres et 10 shillings (Les deux hommes se sont arrangés pour ouvrir le cercueil du défunt, le remplir de sable, et dissimuler le cadavre sous un lit le temps de le vendre).

  Le docteur Knox avait souvent besoin de nouveaux corps. Il procédait en effet à des dissections deux fois par jour pour ses cours d'anatomie.
 Burke et Hare allaient dès lors profiter de cette manne financière.
  En février 1828, c'est au tour d'un autre locataire, Joseph, un meunier, de tomber malade. Les deux hommes se concertent et décident de mettre fin à ses jours en l'étouffant à l'aide d'un coussin. A nouveau, ils s'adressent au docteur Knox à qui ils vendent le corps, cette fois pour 10 livres.
  Quelques semaines passent avant qu'un nouveau corps rejoigne les deux autres. Cette fois-ci, il s'agit d'un homme du Cheshire, un vendeur d'allumettes ambulant atteint de jaunisse vendu lui aussi pour 10£.

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Illustration de William Hare

 

 Le 11 février, William Burke s'attelle à un bar de la ville. Il y rencontre Abigail Simpson et l'emmène chez son bailleur où elle se met à vomir, malade. Les deux hommes l'étouffent, enferment son corps dans un coffre à thé avant de le vendre.
  Le 9 avril, Burke rencontre deux prostituées et leur achète de l'alcool pour les saouler. "Gentleman", il les raccompagne, mais entraine Mary Paterson à sa suite en lui proposant de l'inviter à dîner. La jeune femme accepte et ne se méfie pas une seconde. Mal lui en prend, Burke et Hare l'étouffent, cette fois pour 8 livres. 
  Le mois suivant, c'est une vieille femme, locataire de Hare qui décède. Sa valeur ? 10 livres elle aussi. Quelques jours plus tard, c'est au tour de Mary Haldane, une autre locataire surnommée "la grosse femme" par Burke de trouver la mort par suffocation dans l'étable. Elle sera suivie par sa fille, quelques jours plus tard.  Ensuite vient le meurtre d'Effie, une jeune fille qui vendait des lambeaux de cuir à Burke. Elle fut elle aussi entraînée à l'étable afin de l’enivrer avant de l'étouffer. C'est à nouveau 10 livres qui tombent dans l'escarcelle du duo meurtrier. Son meurtre est suivie par celui d'une autre qui est, elle, ramenée avec l'aide d'un policier à l'étable. Celui-ci pensait qu'il s'agissait de l'amie de Burke. La pauvre âme est tuée et son corps part chez le Dr Knox aussitôt. La petite affaire du duo tourne à plein régime et rien ne les arrête.

 

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Helen McDougal, la complice du duo
 

  Durant l'été 1828, c'est une vieille femme et son petit-fils muet arrivés de Glascow Lodege qui intègrent la maison de Hare dans l'intention d'y séjourner quelques temps.  Alors que le garçon est assis près du feu dans la cuisine, sa grand-mère est assassinée dans la chambre à coucher par la méthode habituelle. Burke et Hare vont  ensuite allés chercher le garçon et l'emmène dans la même pièce où ils l'assassinent également. Le corps du garçon est livré dans un baril à hareng et voilà 8 livres de plus d'encaissés. 

  Le 24 juin, Burke et sa femme se rendent à Falkirk pour rendre visite au père de cette dernière. Burke sait que Hare manque d'argent et que celui-ci a mis en gage certains de ses vêtements. Quand le couple est de retour, Burke, découvre que son complice porte de nouveaux habits et dispose d’un excédent pécuniaire. Après l(avoir l'interrogé, William Burke demande au docteur Knox si Hare lui a vendu un corps. Celui-ci confirme la chose.  La révélation et le manque à gagner pour Burke (qui avait 50% des sommes gagnés) conduit les deux hommes à une dispute violente. Burke et sa femme déménagent pour aller s'installer chez son cousin, John Broggan, à deux rues de Tanner's Close.

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Illustration de James Wilson


  Ce changement d'habitation ne perturbe aucunement les assassins qui se réconcilient rapidement devant l'appât du gain. Ils s'en prennent à  Madame Ostler, une blanchisseuse venue chez eux pour faire la lessive. Les deux hommes font boire la femme plus que de raison avant de l'étouffer. 
  A l'automne, ils s'en prennent à Ann McDougal venue rendre visite à Nelly, puis à Jamie Wilson, un garçon de 18 ans miséreux, boiteux et  handicapé mental que lui et Hare font boire de force et étouffe après avoir eu du mal à le maîtriser. Les deux hommes déshabillent ensuite son corps et s'emparent de sa tabatière et d'une cuillère avant de vendre son cadavre au Dr Knox.
  Devant les rumeurs qui commencent à courir sur la disparition du jeune homme, le médecin se dépêche de disséquer le corps, de peur d'être pris dans la tourmente qui commence à poindre son nez.

 

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Un des meurtres relaté par la presse
 

  Les assassinats se poursuivent le 31 octobre avec le dernier meurtre, celui d'une irlandaise d'âge moyen, Madame Docherty. William Burke laisse la future victime avec sa femme le temps d'aller acheter plus de whisky pour la saouler et s'enquérir de son complice qui manque à l'appel. A son retour, lui et Hare font boire la malheureuse. Des locataires, les Gray, passent à ce moment-là et découvrent tout ce monde en train de danser et de chanter à tue-tête, faisant un boucan insupportable. Pour faire taire la femme, Burke l'assassine et met son corps sur une paillasse près d'un lit. Tout le monde va ensuite se coucher.

 

  L'arrestation


  Le lendemain, les Gray découvrent le visage ensanglanté de Docherty.  James Gray, se rend alors au poste de police pour y chercher un agent. Durant ce temps, Burke et Hare, alertés par le bruit se dépêchent de bouger le corps et le transporte chez le Dr Knox.
  Quand la police arrive sur les lieux, elle découvre des vêtements tâchés de sang dissimulés sous ledit lit.

  William Burke et sa femme Nelly sont alors immédiatement interrogés par la police.  Ils révèlent où trouver le corps. La victime est identifiée par les gray chez Knox.
  Burke, Hale et leurs femmes sont arrêtés pour meurtre, le 2 novembre 1828.

  Janet Brown se rend à la police et identifie les vêtements de son amie Mary Paterson. Un boulanger local informe la police que le pantalon de Jamie Wilson est porté par le fils de Constantine Burke. Le 19 novembre, un mandat d'arrêt pour le meurtre de Jamie Wilson est lancé contre les quatre suspects.

  Bien que la police soupçonne les deux hommes d'avoir commis d'autres meurtres, aucune preuve ne peut lui permettre de les inculper.
  Le 1 décembre, Hare et sa femme Maggie acceptent alors de témoigner contre leur complice en échange de l'immunité. Hare fournit des détails sur le meurtre de Mme Docherty et reconnait les 16 assassinats. Des accusations sont alors portées contre Burke et sa femme pour 3 assassinats.

 

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Helen McDougal et son mari William Burke à leur procès

 

  Le procès

  Le 24 décembre 1928, le procès débute à 10h du matin devant la Haute Cour de Justice, au parlement d'Edimbourg. La cour est pleine d'une foule nombreuse venue assistée à ce procès hors norme. 300 agents de police sont obligés de maintenir l'ordre devant le bâtiment.
  William Burke et sa femme plaident non coupables des charges retenues contre eux. Cinquante-cinq témoins défilent à la barre parmi lesquels leurs complices, William Hare et sa femme. L'assistant de Knox qui réceptionnait les corps reconnaît  que c'est le couple Burke qui leur fournissait les cadavres.
  Le jury se retire le lendemain à 8h30 pour délibérer. 50 minutes plus tard, ils reconnaissent William Burke  coupable à la majorité (2 jurés ont voté contre sa culpabilité) pour le meurtre de Docherty et le condamne à la pendaison.
   _Sa femme, Nelly échappe quant à elle, à la prison.

  Le 28 janvier 1829, Burke est pendu devant une foule de 25 000 personnes et son corps est ensuite disséqué publiquement en vertu de la loi de 1752.  Son squelette est depuis exposé au musée de la faculté de médecine et d'anatomie d'Edimbourg où il se trouve toujours.

 

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Exécution publique de William Burke
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Masque mortuaire en 3D de W. Burke

 

 

 

 

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Sources :
- https://en.wikipedia.org/wiki/Burke_and_Hare_murders
- Bailey, B. (2002.) Burke and Hare: The year of the ghouls. Edinburgh: Mainstream Publishing (Edinburgh)
LTD.
- Iris Dickerson and Brent Evans, Department of Psychology, Radford University

 

 

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