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Kendall François, le tueur de Poughkeepsie

FICHE

Nombre de victimes : 8 à plus de 10
Nom : Kendall François
Date de naissance :  26 juillet 1971
Décès : 11 septembre 2014 d'un cancer
Famille : 1 soeur
Premier meurtre : 1996
Victimes : Prostituées
Modus operandi : Se présente comme client, emmène les prostituées chez lui, les étrangle, dissimule leur corps dans sa maison (grenier et vide-sanitaire)
 

_____HISTOIRE

Poughkeepsie est une ville étudiante de 30 000 habitants située dans l'état de New York et se trouvant à quelque 110 km de la métropole du même nom. Le 9 décembre, une femme se présente au bureau du département de police de Pougkeepsie. Patricia Barone vient signaler la disparition de sa fille Gina, prostituée et toxicomane. Elle explique à l'officier qui prend sa déposition qu'au début du mois, sa fille et son petit ami, Richie, ont eu une violente dispute. Au retour de celui-ci au motel, la jeune femme n'était plus là.
Cela fait 10 jours que personne n'a vu Gina ni n'a eu de ses nouvelles. Chose inhabituelle pour la jeune femme qui, malgré son addiction maintient des liens très forts avec sa famille. 
Gina, 1m72, 52 kg, née le 10 décembre 1968 a donc disparu la veille de ses 28 ans. La jeune femme et sa mère avaient emménagé à Poughkeepsie en 1978. Le père, a quitté la mère pendant qu'elle était enceinte de Gina. Celle-ci a donc dû se débrouiller seule pour élever sa fille, travaillant la plupart du temps pour subvenir à leurs besoins. Gina était une fille très sage, timide. A l'âge de 15 ans, elle se met à fréquenter des petits loubards et tombe dans la drogue. Patricia Barone découvre que sa fille se prostitue pour s'acheter sa dose. Gina a 16 ans et demi. A 21 ans, c'est la rupture. Patricia décide d'emménager seule dans un nouvel appartement. Sa fille erre de logement en logement, allant chez les uns et les autres. A 26 ans, Gina tombe enceinte et donne naissance à une petite fille, Nicole, qu'elle confie à sa mère.

Gina Barone

 

Lors de sa disparition, deux ans plus tard, le premier suspect est bien évidemment le petit-ami, Richie, un gars de la rue, toxicomane, commettant des crimes mineurs. Mais les enquêteurs en viennent rapidement à la conclusion qu'il n'a rien à voir avec la disparition de Gina.
Deux mois après, le 3 janvier 1997, un nouvel enquêteur est nommé. Il s'intéresse à un autre cas de disparition qui a eu lieu le 24 octobre de l'année 96. Une autre jeune femme s'est volatilisée, Wendy Myers. Celle-ci vivait de l'autre côté du fleuve, mais travaillait à Poughkeepsie. Comme Gina, Wendie, 30 ans était prostituée. Elle a été portée disparue dans la ville de Lloyd, comté d'Ulster, New York. C'était une femme blanche, à la taille mince, aux yeux noisette et aux cheveux courts et bruns. Elle a été vue la dernière fois au Valley Rest Motel à Highland, une petite ville située près de la rive de l'Hudson, au sud de Kingston.

La police enquête, mais sans trop y mettre les moyens. Ces femmes étant considérées de par leur "métier" comme des citoyennes de deuxième classe.

Troisième disparition.
Le 15 janvier 1997. Kathleen Hurley, 45 ans ne donne plus signe de vie depuis qu'elle a été vue dans la rue principale du centre-ville de Poughkeepsie. La femme fréquentait les mêmes endroits que les deux autres disparues, et possédait un tatouage "CJ" sur son biceps gauche. 

Kathleen Hurley

 

Les prostituées de la ville commencent à être terrifiées tandis que la police n'a aucun indice ni piste à se mettre sous la dent. Ils interrogent les petits amis, les clients connus, sans le moindre résultat. Sans scène de crime, l'enquête se corse. La police élabore alors un questionnaire qu'elle donne aux jeunes femmes de la rue dans l'espoir d'avoir un regroupement ou un signalement.
Bingo. Cela fait mouche.
Plusieurs prostituées mentionnent alors un homme de 26 ans, Kendall François, un homme noir, corpulent d'1m93 et 160 kg dont l'hygiène laisse à désirer. Plusieurs femmes se sont plaintes qu'il était brutal avec elles durant l'acte sexuel. Il aurait menacé une fille avec un couteau, mais la présumée victime n'a pas porté plainte.
Une surveillance se met donc en place au 99 avenue Fulton. La police ne quitte pas des yeux Kendall François afin d'en apprendre plus sur lui. L'homme habite avec ses parents et travaille dans une école primaire. La police installe une caméra en face de sa maison et décide de filmer ses allers et venues durant sept jours. 

Le 7 mars 1997, la mère de Catherine March vient signaler la disparition de sa fille, brune aux yeux bleus, dont la dernière apparition date de novembre 1996. La police doit faire face à présent à 4 disparitions et aucune réelle piste ne se dessine. Ils ne cherchent plus des femmes vivantes, mais des cadavres. L'inspecteur décide de faire survoler un hélicoptère au-dessus des endroits où les prostituées ont l'habitude d'emmener leurs clients. Ce qu'il cherche ? Des traces de sol retourné. L'engin survole donc la forêt, les rives de l'Hudson, les terres agricoles, mais là aussi, la police fait chou blanc.

Le 9 octobre 1997, Michelle Eason, âgée de 27 ans, est portée disparue . Elle a  été vue pour la dernière fois dans le centre-ville, mais contrairement à toutes les autres qui étaient blanches, Michelle est afro-américaine.  

Un mois plus tard, le 13 novembre 1997, Mary Healey Giaccone, 29 ans, est signalée disparue à son tour. Sa mère décédée le mois précédent, c'est son père, un agent des services correctionnels de l'État de New York à la retraite, qui vient à la police demander de l'aide pour localiser Mary afin qu'il puisse apprendre à sa fille le décès de sa mère. 
Cette fois-ci, les journaux s'en mêlent. Le Poughkeepsie Journal, s'empare de l'histoire et parle de tueur en série en liberté. L'appel à témoin ne donne rien. C'est le point mort encore et toujours.
La police décide de resserrer l'étau autour de leur seul et unique suspect, Kendall François
Le 18 janvier 1998, Kendall et sa mère quittent leur maison peu avant sept heures du matin. Les enquêteurs les suivent dans une voiture banalisée. Après que Kendall ait déposé sa mère à son travail, l'enquêteur Siegrist, l'intercepte avec son coéquipier et lui demande de les accompagner au poste de police.
Dans la salle d'interrogatoire, l'officier met en scène un tableau d'indices supposés comme la maison de Kendall entourée d'un trait rouge, les photos des prostituées disparues, des clichés de Kendall, afin de lui faire comprendre qu'il le tienne pour principal suspect. Mais celui-ci ne semble pas perturber le moins du monde parce qu'il voit dans la pièce. Il reste calme, détaché, et répond tranquillement à toutes les questions des enquêteurs. Il accepte même de se soumettre au test du détecteur de mensonges. Sur l'allégation de menaces via un couteau qu'il aurait porté contre une prostituée, il nie les faits en arguant qu'il n'aurait jamais pu faire une chose pareille, que ce n'était pas son genre. Mais l'inspecteur ne lâche rien lui non plus. Kendall finit par craquer et avouer avoir menacé une fille avec une lime à ongles.
Les policiers, dénués de mandat, se rendent ensuite chez lui, prétextant voir la fameuse lime à ongles afin de clore le dossier. Kendall accepte, mais ne fera entrer qu'un seul enquêteur dans la maison. Le policier qui entre par la porte de côté est immédiatement saisi par l'état des lieux. Les armoires n'ont pas de porte, la nourriture pourrie mangée par les vers sur le comptoir et l'évier est rempli de vaisselles sale. Il y a des blattes et des asticots partout.
L'inspecteur cherche à visiter la maison, mais Kendall refuse, acceptant simplement de l'emmener dans sa chambre en désordre, jonchée d'ordures et de vêtements empilés partout.
Pendant que Kendall recherche la lime à ongles, le policier lui, parcoure les lieux des yeux afin de tenter de quérir un indice prouvant sa mise en cause dans l'affaire des disparues.
Ne trouvant pas la lime, l'homme commence à s'énerver et refoule le policier en prétextant que ses parents ne veulent pas d'étrangers dans la maison. Descendant les marches, l'inspecteur en profite pour se diriger vers le sous-sol avant que Kendall ne l'agrippe pour le faire sortir.
Le policier est plus que convaincu par cette étrange visite que l'homme leur cache quelque chose. Il lui fait donc passer le test du polygraphe (détecteur de mensonges) que Kendall réussit contre toute attente.

La maison de l'horreur - Cliché : alfa-img.com


Le 12 juin 1998, Sandra Jean French, une mère de 51 ans, disparaît à son tour. Ses trois filles ont déclaré avoir découvert sa voiture à trois pâtés de maisons de celle de Kendall. Mais cela ne donnera rien. 
La police à nouveau est au point zéro jusqu'à ce qu'un nouveau suspect au passé très chargé se présente à eux.
Roy Chandler possède un lourd passé criminel et a été condamné pour voie de fait et viol, en Caroline du Sud. Le suspect détenu à la prison de Poughkeepsie pour une courte peine est alors interrogé à sa sortie. Chandler nie catégoriquement toute implication dans l'affaire des disparues. C'est un homme qui vit tantôt chez son frère, tantôt dans une tente dans les bois de la ville.  La police exige alors de lui qu'il lui montre les endroits où il a campé. Après une fouille rigoureuse, les enquêteurs ne trouvent rien.
Le département de la police décide alors de réunir un groupe de travail pour investiguer et met en place une conférence de presse. Lors de celle-ci les bipeurs s'affolent et se mettent à sonner.
Une autre prostituée, Catina Newmaster a disparu en plein jour dans le même secteur que la précédente victime. Les enquêteurs sont troublés. Ils connaissaient la jeune femme avec qui ils avaient discuté deux jours plus tôt.
Après un coup de fil avec un agent du FBI, l'inspecteur Siegrist décide de monter un barrage routier dans les secteurs où la jeune femme a été vue pour la dernière fois. Des affiches sont distribuées aux conducteurs des véhicules. Alors que les inspecteurs sont dans leur voiture, à l'intersection principale de Grand Avenue, ils ont la stupéfaction de voir une auto rouge passer. C'est la voiture de Kendall François. Quelques secondes plus tard, un citoyen vient à leur rencontre, affolé, leur disant qu'il vient de recueillir une fille qui prétend avoir été violée. A la station-service où les emmène l'homme, les deux policiers tombent sur une prostituée en état de choc, presque hystérique, des ecchymoses au cou. Elle parvient à leur expliquer en pleurant que ce "salaud de Kendall" avait essayé de la tuer. Il l'avait abordé dans la matinée et ramené chez lui comme les précédentes fois. Ils ont eu une relation sexuelle, tout se passait bien jusqu'au moment de payer. Là, Kendall a agrippé la jeune femme  et lui a enserré le cou. Plus elle se débattait, plus il forçait sa prise. Elle perd connaissance. Quelques minutes plus tard, quand elle revient à elle, la femme est en état de choc. Elle lui demande une cigarette. Il n'en a pas, elle le persuade alors de l'emmener en acheter afin de sortir au plus vite de la maison. Contre toute attente, il accepte et l'emmène à la station-service. Là, la jeune fille profite du fait qu'il ralentisse pour sortir du véhicule. Elle se précipite à l'intérieur de l'établissement. Kendall ne cherche pas à la retrouver et poursuit sa route.
Dans l'après-midi, les policiers lancent un mandat d'arrêt contre l'homme qui est ramené au poste de police où l'attend le groupe de travail pour l'interroger. Comme la première fois, Kendall François ne se démonte pas. Il avoue s'en être pris  à la prostituée parce qu'il était en colère contre elle et qu'il a fini par se calmer et la raccompagner.
Quand les policiers lui disent qu'ils vont fouiller sa maison, Kendall ne cherche plus à nier. Il fait demander les photos des prostituées et le procureur.
Il veut tout avouer.
Nous sommes le 1er septembre 1998.
Il feuillète alors les photos présentées devant lui comme un album de famille puis dit en s'arrêtant sur un cliché : "je l'ai tuée" et continue ainsi son manège. Il avouera huit meurtres froidement en expliquant comment il les avait tuées et où il les avaient enterrées.
Les corps se trouvent dans le grenier et dans le vide sanitaire sous la maison, là où il vivait avec son père, sa mère et sa sœur.
Des policiers de la sûreté de l'état de New York, de la municipalité de Poughkeepsie encerclent la maison de Kendall et établissent un périmètre de sécurité tout autour. Munis du sacro-saint mandat de perquisition, ils frappent à la porte que leur ouvre le père. Celui-ci est stupéfait d'apprendre ce qui se passe et pourquoi la police est là. La famille est emmenée au poste pour y être interrogée pendant que les techniciens de la scène de crime entrent en jeu. Ils remarquent tout de suite que la maison est encombrée de toutes sortes de choses qui sentent mauvais. Au grenier, ils tombent sur des restes humains (5 corps : dont 1 en partie démembré, 1 autre dans une pataugeoire pour enfant et le cinquième dans une poubelle et en bouillie). Tous sont en décomposition et l'odeur est noyé par les immondices qui trainent un peu partout, des excréments d'animaux notamment. Les murs sont couverts de plusieurs centimètres de crasse. Dans le vide sanitaire, les techniciens retrouvent les trois cadavres les plus récents. L'inspection durera jusqu'à la nuit tombée et reprendra le lendemain matin au petit jour, et ce, durant 29 jours.
Trois jours seront nécessaires pour sortir les corps et les transporter à la morgue.
Chaque centimètre carré de la maison est ratissé tout comme l'extérieur proche. Rien n'est laissé au hasard.
Les médecins légistes travaillent à bâtons rompus pour identifier les corps et la date de leur mort. Gina Barone est décédée le 3 septembre 1998. Elle sera identifiée grâce à sa fiche dentaire.
Kendall François racontera qu'il a rencontré Gina vers deux, trois heures du matin ce jour-là. Il l'a pris en voiture puis s'est rendu dans un endroit tranquille. Gina était furieuse et de mauvaise humeur. Elle lui aurait dit des choses qui l'auraient fait sortir de ses gonds. Kendall l'a alors étrangler de toutes ses forces tout en la violant pendant qu'elle s'évanouissait. Lorsqu'elle est revenue à elle, il l'a étranglée à nouveau pendant de longues minutes jusqu’à ce qu'elle meure. Ensuite, il a caché le corps chez lui, sous son matelas durant trois mois avant de le monter au grenier où se trouvait déjà le corps de Wendy Meyers.
Parmi les victimes, la huitième ne sera pas Michelle Eason, mais une autre inconnue, Audrey Pooklyse, non signalée par sa famille ou ses amis.

Audrey Pooklyse, la 8ème victime - 34 ans

 

Michèle Eason est à ce jour, toujours portée disparue.

Le 13 octobre 1998, Kendall François se présente devant une cour bondée. Il est accusé de 8 meurtres au premier degré, de 8 meurtres au second degré et de voie de fait.
Il sera condamné à la prison à vie sans libération possible après avoir accepté de reconnaitre les faits sans les contester et sans interjeter appel. 
Il sera transféré sous le matricule A4160 au centre pénitentiaire d'Attica dans l’État de New York où il passera le reste de ses jours avant d'y mourir en 2014 d'un cancer.

 

KENDALL FRANCOIS :

Kendall Francois est né dans la ville de Poughkeepsie et a grandi sur la rue Fulton. Il a fréquenté l'école secondaire Arlington, où adolescent, il jouait au football dans l'équipe scolaire jusqu'à acquérir son diplôme en 1989. Il a rejoint l'armée en 1990 et est allé à Fort Sill, en Oklahoma, pour une formation de base.

En 1993, Kendall il poursuit ses études au Dutchess County Community College en tant que major en art jusqu'en 1998. Bien qu'il ne travaille pas au moment de son arrestation, il a eu plusieurs emplois dans le passé. Kendall a notamment été employé à l'école secondaire Arlington de 1996 à 1997, à quelques miles de Fulton Avenue, en tant que moniteur. Certains enseignants de l'école se plaignaient du comportement de Kendall, en particulier envers les étudiantes. Il jouait souvent avec les filles de manière inappropriée, touchant leurs cheveux et racontant des blagues sexuelles. Les enfants l'avaient surnommé  "Stinky" (puant).

Pendant le temps entourant les disparitions, Kendall Francois a vécu à la maison avec sa mère, son père et sa jeune sœur, qui ont continué de nier toute connaissance des meurtres. Beaucoup de gens se sont demandé comment les parents ne pouvaient pas savoir ce qui se passait. En particulier, la mère de Kendall qui a été employée comme infirmière pendant de nombreuses années au Centre psychiatrique de Hudson River à Poughkeepsie. Au minima, elle aurait dû avoir des soupçons. Mais Kendall aurait dit à ses parents qu'une famille de ratons laveurs était morte dans le grenier et qu'il avait du mal à enlever les carcasses.

Cette explication a semblé suffire aux policiers et à la justice. Dans un communiqué publié par l'entremise de leur avocat, la famille a déclaré ceci : «Nous nous trouvons en proie à des circonstances inimaginables. Notre fils est soupçonné d'avoir commis des infractions graves. Nous avons pratiquement tout perdu, avons été dépossédés de notre maison et jeté dans la rue avec seulement nos vêtements sur le dos... La famille demande que, dans ces circonstances extraordinaires, le public et les médias respectent leur vie privée".

A savoir : 

La maison de la famille a été abandonnée et recouverte de graffitis haineux. Les parents et la soeur de Kendall François qui ont déclaré ne rien savoir des meurtres et de la présence des corps ont déménagé dans un autre Etat.

 

 

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Langue : Anglaise
Auteur : Fred Rosen
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