Jack Unterweger est écrivain. Un écrivain pas comme les autres, loin du gentil conteur d'histoire que le lecteur se plaît à lire. 
Lui, ses histoires il fait plus que les imaginer. Il les vit.
Jack est un écrivain qui est aussi et surtout tueur en série. 
Il sera surnommé "L'étrangleur de Vienne".... ainsi que "le poète de la mort"

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Fiche

Nombre de victimes : 12
Nom : Jack Unterweger
Date de naissance : 16 août 1950
Père : probablement Franck M. Van Blarcom (officier militaire américain)
Mère : Barmaid, prostituée
Famille : grand-père (alcoolique)
Première arrestation : 16 ans
Délits : agression, vols
Premier meurtre : 1974 (Margaret Schaeffer, 18 ans)
Victimes : prostituées
Modus operandi : étranglement avec un vêtement de la victime - nœud fait avec un vêtement autour du cou de la victime (pas nécessairement l'arme du crime) - le corps est caché sous les feuilles
Profil : Psychopathe sexuel, narcissique sadique sujet à de brusques accès de rage, manipulateur, tendances histrioniques ( Le besoin de plaire devient excessif

Histoire

Jack naît au mois d'août à Judenburg, district du land de Styrie, en Autriche. Il est le fils d'un probable officier militaire et d'une femme, barmaid et accessoirement prostituée. Sa mère est plus préoccupée par le fait de trouver sa dose de drogue et d'alcool que de s'occuper de son fils. Elle confie Jack à son propre père qui se révèle être lui aussi alcoolique et ignorant.
L'enfant vit dès lors son enfance dans la pauvreté au milieu des bois où son grand-père a une caravane et où celui-ci n'hésite pas à avoir des ébats sexuels avec des prostituées devant le garçon qui ne va pas à l'école.
L'image que Jack a des femmes est alors faite entre sa mère et les filles de joie que son grand-père ramène. L'enfant laissé à lui-même sombre très vite dans la délinquance et commence à voler et à agresser des prostitués. Sa première arrestation ne le calme pas. Il poursuit sa carrière bien entamée en volant quelques voitures et en poursuivant ses agressions auprès des prostituées qu'il menace d'une barre de fer. 

Il a 24 ans quand il commet son premier meurtre. Il ne s'y prend pas seul et s'allie avec une prostituée, Barbara Scholtz, pour tuer l'amie de celle-ci, Margaret. Après un vol, il enlève Margaret et l'emmène avec lui dans la forêt où il lui réclame des faveurs sexuelles après l'avoir attachée avec une ceinture de manteau.
Celle-ci refuse.
Il la bat alors avec une barre de fer avant de l'étrangler avec son soutien-gorge. Il cache ensuite le corps dans la forêt sous un tas de feuilles. On pense qu'il aurait commis un autre meurtre sur une prostituée quelques jours plus tard et qu'il aurait jeté celle-ci dans le lac de Salzachee, mais cela ne sera pas retenu contre lui, 
Barbara Scholtz, peut-être prise de remord, le dénonce auprès de la police pour le meurtre de Margaret. En 1976, il est condamné à la prison à vie.

C'est lors de son incarcération que Jack Unterweger apprend à lire et à écrire et compose ses premiers poèmes, pièces de théâtre, édite un journal et une revue littéraire. En 1983, il écrit son autobiographie "Fegefeuer oder die reise ins zuchthaus" (le purgatoire ou le voyage en prison) qui devient très vite un best-seller et lui permet de gagner un prix littéraire.
Grâce à ce livre, il parvient à mobiliser les intellectuels qui lui reconnaissent son talent pour la plume et qui réclament sa libération. Cela sera fait en mai 1990.

Jack Unterweger devient alors journaliste, fait des apparitions télévisuelles, à la radio, des conférences où il raconte son histoire. Il se lance dans l'écriture de pièces de théâtre, intègre la société des intellectuels qui lui ouvre les bras.
Cependant, quatre mois après sa sortie de prison, le corps d'une femme Tchèque, Blanka Bockova est retrouvé sur la place de Prague. La victime est retrouvée nue et les jambes écartées. Elle a été frappée et étranglée avec ses bas puis recouverte de feuilles.
Le 31 décembre 1990, c'est le corps de Heide Hammerer, prostituée de son état qui est retrouvée dans le land de Voralberg, à Bregenz. Elle repose dans les bois sous un tas de feuilles, les jambes nues. Elle a été frappée, entravée par des menottes ou une corde. Des traces de spermes ont été retrouvées sur son corps ainsi que des fibres de couleurs rouges qui appartiendraient au tueur.
Cinq jours plus tard, le corps de Brunhilde Masser disparue en octobre est retrouvé à Graz, étranglée également. Son soutien-gorge est noué autour de son cou. Elle aussi est sous les feuilles.
En mars 1991, le 7, Elfriede Schrempf, prostituée est portée disparue. La famille reçoit deux jours plus tard l'appel d'un homme qui se montre injurieux. Ce sera la première fois que Jack Unterweger appellera ainsi la famille d'une de ses victimes.  

En juin 1991, soit quelques semaines à peine après le dernier meurtre, un magazine envoie Jack à Los Angeles pour écrire un papier sur la prostitution de Los Angeles.
A peine posé le pied sur le sol américain que les victimes commencent à tomber avec le même modus operandi. Les victimes se comptent au nombre de trois :  Sherri Long, Shannon Exley et Irène Rodriguez. Leur cou est enserré d'un soutien-gorge qui forme un nœud complexe.
La police se met à la recherche du tueur qui a, bien entendu, repris l'avion pour l'Autriche et Vienne. Là, Jack Unterweger agresse quatre femmes. Deux seront retrouvées. Il étrangle Sabine Moitizi et Regina Prem avec leurs vêtements et cache leur corps dans le bois se trouvant en périphérie de la ville. Moitizi était habillée d'une chemise tandis que Prem fut retrouvée nue (en dehors de ses chaussures).

Max Edelbacher, chef de la brigade criminelle commence à avoir des soupçons. Il fait le lien entre les différents meurtres et disparitions et la piste du tueur en série voit enfin le jour.
Jack Unterweger qui n'a peur de rien se permet de narguer les forces de police en allant les interviewer pour savoir ce qu'il en est exactement de l'enquête. Invité sur les plateaux télés, il se déverse en confidences sur son parcours lors de sujets sur la réhabilitation des prisonniers.
Quelques temps plus tard, le cadavre de Silvia Zagler, prostituée de Vienne est retrouvée dans les bois. Elle aussi a été étranglée de la même façon que les autres victimes. Cette fois-ci, la police se décide à interroger Unterwegger qui profite de son statut auprès du monde littéraire et journalistique pour se poser en victime. Cela fonctionne. L'opinion se retourne contre la police. 
Quand le corps d'Elfried Schrempf est à son tour retrouvé à Graz, Jack Unterweger sentant que le danger se rapprochait de lui, s'est envolé avec sa petite amie pour Miami. Mais la police en perquisitionnant chez lui a récolté quand même au passage quelques fibres d'une écharpe rouge dont les fibres se révèleront être similaires à celles retrouvées sur le corps de Heide Hammerer. Des reçus et des tickets provenant de Los Angeles sont également retrouvés.
Les autorités américaines finissent par mettre la main sur le couple et les expulsent vers l'Autriche où la police autrichienne, après avoir demandé l'aide d'Interpol, reçoit les informations concernant un meurtre ayant eu lieu à Prague (celui de Blanka Bokova) avec le même modus operandi. Max Edelbacher devant le peu de preuves qu'il a réussi à obtenir a l'idée de remonter la piste des véhicules utilisés par Unterweger. La police scientifique retrouve des cheveux, ceux de Blanka Bokova.

Même si les preuves ne sont que circonstancielles, Jack Unterweger est arrêté et inculpé pour le meurtre de 11 femmes. Il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle et se suicide 9 heures après le verdict. Autour de son cou, ses lacets de chaussures noués de la même manière que les soutiens-gorges retrouvés sur ses victimes.

Jack Unterweger tuait certainement à travers ces femmes, sa mère prostituée qui l'avait abandonné à son grand-père, un homme violent qui traitait les femmes durement et exposait son petit-fils à ses ébats sexuels. Peut-être Jack souffrait-il également d'une impuissance passagère, car son sperme n'a été retrouvé que sur une seule victime. Certaines victimes ont été retrouvées les jambes écartées, symbole d'humiliation qu'il voulait leur infligé. Cependant, il ne le fit pas à toutes.  Il cachait systématiquement les corps sous des feuilles et souvent dans des bois ce qui ramène à son enfance passée elle aussi dans les bois...  

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Ecrits :
Fegefeuer de Jack Unterweger (1988)

Documentaires :
- Poète de la mort : Jack Unterweger (2004)
- Crimes that shook the world : the Vienna strangler (2006)
- Hondelatte raconte en images : Jack Unterweger l'étrangleur de Vienne

Médias
 

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