Mathias R., s'est revendiqué comme agissant pour le compte de l'Etat Islamique en attaquant lundi une gendarmerie de Moselle.

Les enquêteurs tentent aujourd'hui de cerner sa personnalité et de comprendre l'acte du jeune homme de 19 ans. La piste du suicide étant sérieusement envisagé. 

L’homme de 19 ans a attaqué lundi la gendarmerie de Dieuze (Moselle). Armé d'un couteau, il s'en est pris à des gendarmes dont l'un a répliqué en lui tirant dessus. Opéré dans la nuit, le pronostic vital de Mathias R., touché à l’abdomen par le tir n’est plus engagé. Légèrement blessé au bras, le gendarme est pour sa part sorti de l’hôpital. L’enquête, conduite par le parquet de Metz pour « tentative d’homicide sur agent de la force publique », se poursuit mais n’a pas encore apporté de réponses.

Originaire du Puy-de-Dôme, Mathias R. s’était engagé dans l’armée début décembre. La chambre qu’il occupait au centre d’instruction militaire de Dieuze a été perquisitionnée ce lundi, tout comme le domicile familial en Auvergne. Les enquêteurs n’ont cependant rien trouvé permettant d’orienter leurs investigations vers la piste terroriste. Le jeune homme était, jusqu’à présent inconnu de la justice et des services de renseignement.

Un coup de fil menaçant

Un peu avant les faits, le centre opérationnel de la gendarmerie avait reçu l’appel d’un individu qui « a déclaré qu’il était militaire, qu’il y allait avoir un carnage à Dieuze et qu’il se revendiquait de l’Etat islamique », a expliqué à la presse le procureur de la République de Metz, Christian Mercuri. Le magistrat a « pris attache avec le parquet national antiterroriste de Paris » qui dira prochainement s’il se « saisit ou pas » de l’enquête.

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