Psycho-Criminologie

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Publié le par Criminologie
Publié dans : #Tueurs en série, #Tueurs en série USA, #John Norman Collins, #Années 60, #le tueur du michigan, #michigan, #Collins
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Nombre de victimes : 1, mais surement 7 de plus
Type de victimes : jeunes femmes, la plupart étudiantes 
Période : 1967-1969  
Nom :  John Norman Collins, puis Chapman
Date de naissance : 17 juin 1947  
Lieu de naissance :   Windsor (Canada)
Famille : Mère, serveuse - 2 frères et sœurs
Sexualité : Hétérosexuel
Taille :  1m83
Scolaire :  Diplômé
Type de tueur :   Sadique de type organisé (tuait dans sa propre zone de confort)
Nécrophile, obsédé sexuel, adepte de sado-masochisme 
Type d'arme utilisé :  Un poignard ou un couteau, corde, un calibre .22
Trophée : John Norman a tranché des parties du corps de ses victimes qu'il a semble-t-il conservé 
Modus operandi : 
John Norman Collins prenait en auto-stop des étudiantes qu'il connaissait et
les entraînait dans une ferme ou une maison, voire un terrain vague. Là, il les
torturait, les violait, les étranglait avec une corde ou un vêtement. Vêtement qu'il
pouvait mettre dans leur bouche pour étouffer les cris. Ils conservaient des souvenirs
dans une boite et revenait sur les lieux du crime pour déplacer ensuite les corps.

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 Les faits

 Les meurtres d'Ypsilanti ou dit "Meurtres du Michigan" ont été commis par John Norman Collins sur de jeunes femmes durant une période comprise entre 1967 et 1969. Ces meurtres furent très médiatisés en raison de leur violence mais aussi de la jeunesse de leur auteur qui reçut divers surnoms par la presse comme "Rips Ypsilanti, The Michigan Murderer, et Co-Ed Killer. John Norman Collins a été arrêté une semaine après son dernier meurtre et condamné à la prison à vie.

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John Norman avec son frère aîné et sa mère

 Enfance

 John Norman naît le 17 juin 1947 à Center Line dans le Michigan. Peu de temps après sa naissance, son père abandonne sa famille et sa mère se remarie. Ce mariage ne durera qu'une année.
 Il semble que le père de John Norman tout comme son beau-père étaient alcooliques et abusait des enfants. Un incident se passe en 1949 quand son père le renverse. A une autre occasion, son beau-père l'utilise comme bouclier alors qu'il est mis en joug.

 En 1951, sa mère déménage et part pour Detroit où elle épouse William Collins qui adopte tous les enfants et leur donne son nom. Lui aussi est un homme violent et alcoolique et il n'apporte pas vraiment de stabilité à la famille.
 Ce qui finit par un divorce cinq ans plus tard.
 A seulement 9 ans, John Norman a connu trois pères différents et subi de nombreuses violences domestiques.

 A 18 ans, il sort diplômé du lycée avec les honneurs, est membre de l'équipe de football, président du club et lanceur étoile de l'équipe de baseball. Les filles avec qui il sort à l'époque rapportent toutes qu'il montrait une grande colère et une rage en lui la plupart du temps et qu'il était agressif sexuellement.
 
 En 1965, il s'inscrit à l'université Eastern Michigan où il étudie l'éducation. Il fait partie de la fraternité Theta Chi pendant un temps jusqu'au moment où il est soupçonné de vol et renvoyé. 
 Au cours de sa deuxième année, ses notes commencent à baisser et un professeur l'accuse de tricher. Il commence à commettre de plus en plus de petits vols juste pour ressentir de fortes sensations. Il rencontre Andrew Manuel qui devient son partenaire dans certaines de ses escapades. 
 Il a vingt ans quand il découvre que sa sœur est enceinte. Il rencontre le futur père, le frappe jusqu'à le rendre inconscient, puis frappe sa sœur jusqu'à ce qu'elle se mette à saigner. 

 

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John Norman Collins et des amis

 

 Les meurtres

 Cette même année, le 9 juillet 1967, Mary Therese Fleszar, 19 ans, étudiante en comptabilité à l'Université Eastern Michigan est portée disparue. Un de ses voisins racontera plus tard qu'il a vu à deux reprises un jeune homme dans une Chevrolet bleu-gris s'arrêter près d'elle et lui parler. Celle-ci s'est éloignée de la voiture après avoir, semble-t-il, dit non aux propositions du chauffeur. 
 Son corps est retrouvé dans une ancienne ferme à 2 miles au nord d'Ypsilanti, à Superior dans le Michigan par deux garçons de 15 ans. Son corps porte des traces de coups de poignard, 30 à 40 fois dans l'abdomen. Ses pieds ont été sectionnés au-dessus des chevilles.  Un pouce et des doigts d'une main manquent ainsi qu'un avant-bras non retrouvé par la suite. De nombreuses abrasions sont localisées sur la poitrine et le torse montrant qu'elle a été auparavant battue. Le médecin-légiste a pu démontrer qu'il s'agissait bien d'elle grâce à son dossier dentaire, mais n'a pas pu démontrer le viol en raison de l'état du corps.

 

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Mary Therese Fleszar

 

 Un examen détaillé de la scène du crime a révélé que le corps avait été déplacé trois fois pendant sa disparition. Initialement, il semble que Mary Fleszar fut couché sur un tas de bouteilles et de cannettes cachées par des sureaux avant d'être traînée dans un champ, par deux fois, par John Norman Collins qui est revenu sur les lieux.
 Deux jours après que Mary Fleszar soit identifiée, un jeune homme est apparu durant la cérémonie funéraire en prétendant être un ami. Cet homme a demandé à prendre une photo du corps en souvenir. Quand il lui est répondu que ce n'est pas possible, il rétorque : "Vous voulez dire que vous ne pouvez pas la présenter suffisamment bien pour que je puisse prendre un cliché ?". Après cela, il quitte le salon funéraire et le réceptionniste dira plus tard qu'il s'agissait d'un jeune homme conduisant une Chevrolet bleu-grise...

 

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Eileen Marie Adams
 Un an plus tard, en janvier 1968, Eileen Adams, âgée de 13 ans est retrouvée au sud d'Ypsilanti.
 L'adolescente a été violée, battue affreusement avec un marteau et étranglée avec un cordon électrique. Son soutien-gorge lui a été enroulé autour du cou et un clou de trois pouces a été enfoncé dans son crâne.
 Son corps n'a pas été dissimulé.

 

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Joan Elspeth Schell

 D'un an entre les meurtres, John Norman Collins passe à six mois et confirme que ses besoins de meurtres deviennent croissants.  Le 30 juin 1968, c'est la dernière fois qu'est vue Joan Elspeth Schell, 20 ans, étudiante en art.
 Le 5 juillet, son corps est retrouvé mutilé et partiellement décomposé (le visage et le torse) par des travailleurs de la route sur un chantier de construction à Ann Arbor. La jeune femme a été violée, poignardée 25 fois avec un couteau dont la lame mesure 10cm de long. Ses poumons, son foie, son artère carotide sont perforés. Une blessure le long de son oreille gauche montre que son crâne a été fracturé. Sa gorge a été coupée, sa mini juge nouée autour du cou.

 Le médecin-légiste pense qu'en raison de la décomposition partielle du corps, celui-ci a dû en partie être exposé au frais tandis que l'autre côté à la température ambiante. Le manque de sang sous le cadavre et à proximité du  lieu de découverte laisse penser que le cadavre de Joan Schell a été bougé après sa mort. Ce qui montre que John Norman Collins est revenu sur les lieux de son acte pour se débarrasser du corps vingt-quatre heures après l'avoir tué. Il n'a d'ailleurs pas cherché à le cacher puisqu'il a été retrouvé sur un chantier au milieu de touffes d'herbes qui le recouvrait à peine.
 Les similitudes entre les corps de Joan Schell et celui de Mary Fleszar ont conduit les quatre inspecteurs mis sur le dossier à penser qu'il avaient affaire à un seul et même tueur.

 

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Découverte du corps de Dawn Louise Basom

 Joan Schell était originaire de Plymouth et venait de déménager dans la rue Emmet à Ypsilanti peu de temps avant sa disparition. Elle avait prévu de se rendre à Ann Arbor pour rendre visite à son petit ami, et sa colocataire l'avait accompagné jusqu'à l'arrêt de bus. Cette amie révéla aux policiers que Joan lui avait fait savoir qu'elle comptait faire de l'auto-stop quand, arrivée à l'arrêt de bus, celui-ci était déjà parti. Cette amie se souvint d'avoir vu une Pontiac Bonneville rouge et noir dans laquelle se trouvaient de jeunes hommes blancs. Le chauffeur aurait demandé à Joan Schell si elle voulait faire un tour. 
 Le jeune homme avait dans la vingtaine et portait des cheveux courts et sombres. L'amie déclara qu'elle avait tenté de dissuader Joan de monter dans le véhicule, mais que celle-ci avait accepté la proposition du garçon, promettant de l'appeler dès son arrivée. Moins de trois heures plus tard, sans nouvelles, elle alla voir la police.
 Des recherches sont alors lancées. 150 propriétaires de voitures rouges et noirs sont interrogés, un portrait-robot est réalisé, mais rien n'y fait.

 Le 18 août, les inspecteurs proposent 7 800$ de récompense pour toute information sur l'auteur des deux homicides, celui de Mary Fleszar et celui de Joan Schell. Deux autres témoins oculaires sont retrouvés qui déclarent avoir vu Joan Schell marcher avec un jeune homme le long de la rue Emmet le soir où elle a disparu. Les deux étudiants donnent le nom de John Norman Collins qui vit en face de l'appartement de la jeune femme. Le portrait-robot et la description donnés par les autres témoignages lui correspondent. Interrogé par la police, Collins nie connaître Joan et insiste sur le fait qu'il a passé le week-end de la disparition chez sa mère à Detroit, dans la banlieue de Center Line. Les inspecteurs croient ce qu'il dit et ne vont pas chercher à vérifier son alibi...

 

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Jane Louise Mixer
 Le 20 mars 1969, Jane Louise Mixer, 23 ans, étudiante en droit de l'université du Michigan, disparaît après avoir posté une note demandant si quelqu'un pouvait l'emmener vers sa ville natale de Muskegon où elle comptait dire à sa famille qu'elle voulait déménager à New York.
Son corps est retrouvé le 21 au cimetière de Denton, canton de Van Buren, recouvert de son imperméable, le livre de John Heller "Catch-22" posé près d'elle.
 L'autopsie révèle que Jane Mixer a reçu deux balles dans la tête avec un pistolet de calibre .22. Son cou a été garrotté avec un bas de nylon qui ne lui appartenait pas. Il ne semble pas qu'elle ait été agressée sexuellement et son meurtre a eu lieu vers les 3 heures du matin le 21 mars. Son corps, comme les précédents, a été déposé ailleurs que sur le lieu du meurtre.
 Ses serviettes hygiéniques ont été retrouvées près d'elle. Elle n'a pas été violée, mais ses cuisses sont dévêtues, ce qui confirme le motif sexuel de l'agression. Cependant, elle fut la première à ne pas être battue, ni poignardée, ni mutilée. Seul le garrot et le fait d'avoir été emmenée en voiture laissent penser qu'il puisse s'agir du même auteur.
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Maralynn Skelton
 Le 25 mars 1969, la série continue avec la découverte du corps de Maralynn Skelton, 16 ans, retrouvée par un géomètre derrière une maison abandonnée sur Earhart Road, à quelques centaines de mètres du lieu ou fut retrouvé celui de Joan Schell
La violence qu'il n'a pas pu décharger contre Jane Louise Mixer, John Norman Collins la déverse sur Maralynn, enlevée quatre jours plus tôt, sur laquelle de nombreuses fractures sur le crâne et le visage seront infligées avec un lourd instrument contondant.
 Il semble que ces blessures ont été infligées après qu'elle a été battue et torturée.
Une partie de sa propre chemise est enfoncée dans sa trachée pour étouffer ses cris alors qu'elle est frappée avec un bracelet en cuir et l'objet contondant.
 Des marques de feutre sont retrouvées sur sa poitrine et ses épaules. Son torse et sa poitrine ont été serrés avec une ceinture en cuir. Des porte-jarretelles entourent son cou. Ses vêtements et ses chaussures sont placés soigneusement près d'elle.
 En plus d'avoir été violée, battue sur le corps et la tête, une branche d'un arbre voisin a été coincée dans son vagin. 
 Des éclaboussures de sang indiquent que le lieu de la découverte du corps est également celui du meurtre.
 La jeune fille a disparu après avoir fait de l'auto-stop à Ann Arbor et a été vue pour la dernière fois près d'un drive-in sur l'avenue Washtenaw, 36 heures avant sa mort.
Habituée à se droguer, la police a un temps pensé que son meurtre était lié à un trafic. Mais le lien avec les autres meurtres a finalement retenu l'intention ce qui a conduit à la formation d'un groupe spécial d'enquêteurs de cinq juridictions différentes.
 Vingt enquêteurs sont alors mis sur les affaires.
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Dawn Louise Basom
 Le 16 avril 1969 à 6h30, c'est le cadavre de Dawn Louise Basom, 13 ans qui est retrouvé le long d'une route de campagne, toujours à Ypsilanti. L'adolescente, disparue depuis un jour, est vêtue d'un chemisier blanc et d'un soutien-gorge enroulé autour de son cou. Elle a été poignardée à plusieurs reprises dans la poitrine et dans les organes génitaux, puis étranglée avec un cordon électrique. Le sadisme de John Norman Collins l'a conduit à lui couper les seins et a lui faire de multiples blessures sur les fesses.  Un mouchoir a été retrouvé dans sa bouche placé là pour étouffer ses cris. Le corps a été déposé dans un endroit où il serait facile de le retrouver. 
 Aucune trace de viol n'a pu être formellement démontrée même si le viol est supposé.
 Dawn Basom a été vue pour la dernière fois à 19h30 la veille au soir. Elle revenait de chez un ami, à un kilomètre et demi de l'habitation de ses parents. Un ami nommé Earl Kidd l'avait en partie raccompagné avant de la laisser à l'intersection d'une route longeant une voie ferrée située à cinq pâtés de maisons de chez elle.   
 Le pull en mohair orange qu'elle portait a été retrouvé dans une ferme abandonnée à 100 mètres de la route sur laquelle son corps a été placé après son meurtre. Les morceaux de verre retrouvés dans la ferme étaient les mêmes que ceux qui recouvraient les semelles des chaussures de Dawn Basom. Les enquêteurs ont également retrouvé dans cette grange une corde électrique du même type que celle utilisée pour l'étrangler, d'autres de ses vêtements, des traces de sang, indiquant qu'il s'agissait du lieu du meurtre.
 Une semaine plus tard, un enquêteur s'est de nouveau rendu sur les lieux et a découvert dans le sous-sol de la ferme un bout de la blouse de la jeune fille, une boucle d'oreille qui s'est avérée appartenir à Maralynn Skelton.
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La ferme à Ann Arbor
 Le 13 mai, la ferme est incendiée et cinq lilas plantés retrouvés le long du chemin, ce qui conduit les policiers à se dire que chacun des lilas représente une victime.
 Le 9 juin, trois adolescents trouvent un corps partiellement nu dans un champ près d'une ferme abandonnée sur North Territorial Road. Il s'agit d'une jeune femme qui a reçu plusieurs coups de couteau, dont deux qui lui ont traversé le cœur. Son crâne démontre une blessure par balle. Son cou a été découpé jusqu'à la colonne vertébrale. Son pouce blessé laisse penser qu'elle a cherché à se protéger du coup par balle tiré à bout portant.
 L'autopsie démontre qu'elle a été violée, même si on ne sait pas si cela fut avant ou après sa mort. Une partie de ses vêtements est éparpillée autour d'elle, mais une chaussure lui manque.
 Identifiée le jour suivant, Alice Elizabeth Kalom était une étudiante de 21 ans de l'Université du Michigan portée disparue peu après minuit, le 8 juin. La dernière fois qu'elle a été vue, elle rentrait chez elle sur Thompson Street après avoir assisté à une fête d'un ami.
 La découverte de plusieurs taches de sang séchées et de deux boutons manquants sur l'imperméable de la victime indique que la victime a été assassinée dans une gravière de Northfield Township.
 Le fait qu'Alice Elizabeth Kalom soit tuée par balle a laissé penser aux inspecteurs que Jane Mixer avait été tuée par la même personne, c'est-à-dire, John Norman Collins.
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Alice Elizabeth Kalom
 A cette époque, la peur s'empare des villes d'Ann Arbor et d'Ypsilanti. Les étudiantes sont effrayées et s'arment avec des couteaux. Les marches en groupe pour rentrer chez soi se multiplient. Plus question de rentrer seule. Les ventes de gaz lacrymogène augmentent et une récompense de 42 000$ est offerte pour toute personne ayant des informations et menant à l'arrestation du meurtrier.
 Plus de 1000 délinquants sexuels sont éliminés en tant que suspects. Plus de 800 informateurs sont mis sur le coup et plusieurs milliers d'informations sont recoupées et étudiées.
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Roxie Philips
 Le 13 juillet 1969, Roxie Phillips, 17 ans, disparue depuis deux semaines, est retrouvée dans le Canyon de Pescadero par deux garçons qui cherchent des fossiles. Son corps, décomposé et nu porte une ceinture enroulée autour du cou. Elle a été étranglée à mort. Une de ses boucles d'oreille est manquante.
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Karen Sue Beineman
 Le 27 juillet 1969, Karen Sue Beineman, 18 ans est une nouvelle victime de John Norman Collins. Elle est trouvée par un médecin et sa femme dans un ravin boisé, près de la rivière Huron. La jeune femme a été violée avant son meurtre, battue sur le visage et le corps, puis étranglée. Des parties de peau sont manquantes. Un vêtement est fourré dans sa bouche après avoir été obligé à avaler une boisson caustique et sa culotte placée de force dans son vagin. Son cou, ses épaules, ses seins ont été brûlés avec le même agent caustique que celui qui a été ingéré.
 Karen est morte de strangulation bien qu'elle ait reçu de nombreux coups au crâne avec une arme contondante qui n'a jamais été retrouvée.
 Des cheveux blonds n'appartenant pas à la victime ont été retrouvés ainsi que du sperme.
 Elle a été vue pour la dernière fois le 23 juillet et portée disparue par sa colocataire, Sherri Green quand elle ne l'a pas vu réintégrer le dortoir. La police a pu déterminer que Karen avait été vue l'après-midi dans un magasin de perruques du centre-ville.

 

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 Arrestation

 La police ayant théorisé la façon de procéder du meurtrier, paria sur le fait que celui-ci reviendrait sur les lieux de son crime comme les autres fois et serait donc susceptible de se faire attraper. Pour aller dans ce sens, il fut donc décidé de se mettre en accord avec les journalistes et de taire l'information sur la découverte du corps de Karen Sue Beineman. Le corps de celle-ci fut alors remplacé sur les lieux par un mannequin et les lieux surveillés par des agents infiltrés.
 Vers 2 heures du matin, le lendemain, alors que le temps tournait à la tempête, un officier de police aperçoit un jeune homme qui coure près du ravin. L'officier tente de transmettre l'observation par radio à ses collègues, mais la pluie rend sa radio inutilisable.
 Après avoir retracé les va-et-vient de Karen Sue Beineman le jour de sa disparition, la police interroge la propriétaire de la boutique de perruques qu'elle avait visitée avant sa disparition. Celle-ci se rappelle que la jeune fille avait acheté une perruque à 20$ en début d'après-midi le 23 juillet.

 

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John Norman Collins (à gauche) et son ami Arnie Davis

 

 La propriétaire se souvient également d'avoir observé un jeune homme aux cheveux bruns et courts, portant un pull à rayures qui attendait à l'extérieur du magasin sur une moto. Beineman dit à la propriétaire, alors qu'elle se trouve en caisse, qu'elle a fait deux erreurs ce jour-là : acheter une perruque et accepter un tour avec cet étranger. "Je dois être la plus courageuse ou la plus stupide des filles", dit-elle "parce que je viens d'accepter un tour avec ce type".
 La propriétaire voit après la validation de l'achat, la jeune fille grimper sur la moto et s'éloigner avec lui.
 Une des vendeuses, témoin de la scène, dit à la police que la moto est une Triomphe et non une Honda 350 comme semble l'avoir vu la propriétaire de la boutique, Mme Goshe.
 La description faite du jeune homme est entendue par un patrouilleur de la police qui identifie alors la personne décrite comme étant John Norman Collins.
Larry Matthewson, le patrouilleur interroge le 25 juillet John Norman Collins sur ses allers et venus et sur le fait qu'il l'a vu converser avec une fille sur le campus de l'université. Quand Matthewson montre à Mme Goshe et sa vendeuse une photo du jeune homme, les deux femmes le reconnaissent formellement.
 Les inspecteurs se rendent compte que John Norman est un passionné de moto et qu'il en possède plusieurs, dont une Triumph Bonneville de couleur bleue. Collins occupe un emploi à temps partiel comme contrôleur dans une entreprise qui fabrique des freins à tambour et il poursuit ses études à l'université du Michigan Est.
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Moto Triumph Bonneville

 La police apprend que John Norman est connu comme voleur et qu'il a été expulsé d'une maison de la fraternité du campus dans laquelle il avait résidé et où des vols avaient eu lieu. Des proches le décrivent alors comme un individu agressif, coléreux et extravagant qui a commis des violences envers les femmes, dont un viol contre une femme qui aurait refusé ses avances.
 Certains autres témoins racontent que John Norman était enragé quand il apprenait qu'une femme avait ses règles à l'instar d'une jeune fille que Collins draguait qui lui fit savoir qu'elle avait ses menstruations. Il lui répondit alors en criant : "C'est dégoûtant !", avant de sortir de l'appartement en colère.
 En interrogeant les collègues de Collins, les inspecteurs apprennent qu'il avait pris du plaisir à plusieurs reprises à raconter les détails des blessures infligées aux victimes par le Michigan Murderer.
 Les blessures décrites par Collins n'avaient pas été divulguées aux médias.
 Les inspecteurs découvrent que John Norman connaissait la plupart des victimes, vivait ou habitait auparavant près de leur lieu de résidence ou avait établi avec elles des liens. Il était voisin de Mary Fleszar et de Joan Schell. La petite-amie de Collins reconnut qu'elle habitait en face de la maison de Dawn Basom.
 Sept témoins ont témoigné avoir vu Collins dans la zone située entre le campus de l'Université et le magasin de perruques de Mme Goshe entre 11h et 13h, le 23 juillet, y compris trois jeunes femmes qui ont déclaré que le jeune homme avait tenté de les attirer sur sa moto.

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 Le dimanche 27 juillet, la police se rend à l'appartement sur Emmet Street que John Norman Collins partage avec Arnold Davis. Là, Collins refuse de se rendre au poste de police pour y subir un test au polygraphe. Le soir suivant, son colocataire trouve une boite cachée par une couverture dans laquelle se trouvent une chaussure de femme violette, un jean roulé, un sac à main en toile de jute.
 Plus tard dans la soirée, Collins l'informe qu'il va s'en débarrasser.

 L'oncle de John Norman, le sergent de police David Leik ,était en vacances avec sa famille au moment de la disparition de Karen Sue Beineman et n'est rentré chez lui que le 29 juillet. Pendant ce temps, John Norman résidait temporairement dans leur maison d'Ypsilanti pour y nourrir le chien, un berger allemand. Au retour de la famille, Sandra, la femme de David Leik remarqua des traces de peinture recouvrant le sol du sous-sol de la maison. David Leik, soupçonneux, gratta la peinture et vit une tache qui ressemblait à du sang.
Il informa alors les inspecteurs du poste de police.
 La police scientifique se déplace alors avec les experts médico-légaux qui démontrent que les taches sont de groupe A comme celui de Karen Sue Beineman. Des cheveux sont aussi découverts, mais David Leik informe ses collègues que sa femme a coupé les cheveux de leurs enfants à cet endroit avant de partir en vacances.
 Finalement, les cheveux retrouvés sont bien ceux de Karen.

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 Marjorie Barnes, une voisine des Leik raconte avoir vu Collins quitter la maison de son oncle avec une boite de détergent avant que ceux-ci ne reviennent de vacances. Une autre voisine informe les enquêteurs qu'elle a entendu les cris étouffés d'une jeune femme le soir de la disparition de Karen Sue Beineman.
 Arrêté, Collins garde son sang-froid et nie connaître Karen.
 Les premiers rapports du laboratoire médico-légal tombent et démontrent que les échantillons de cheveux retrouvés chez les Leik correspondent à ceux retrouvés sur les lieux du meurtre. Malgré le témoignage du colocataire de Collins sur la boite et son contenu et le témoignage des voisins des Leik, aucune preuve incriminante ne lie John Norman Collins à Karen Sue Beineman où à une autre des victimes.

 Cependant le 1er août 1969, John Norman Collins est formellement interpellé pour le meurtre de Karen. Les enquêteurs sont contactés par leurs homologues de Salinas, en Californie, qui les informent qu'ils ont des raisons de croire qu'une personne du Michigan, nommée John, pourrait être responsable de la mort d'une jeune fille de 17 ans, nommée Roxie Ann Philips.

 

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 Le 3 août, deux enquêteurs du comté de Washtenaw se rendent au département de police de Salinas pour examiner le dossier et déterminer s'il existe un lien entre le meurtre de Philips et ceux que Collins est soupçonné d'avoir commis au Michigan. Là, ils découvrent que la jeune fille avait fait savoir à l'un de ses amis qu'elle avait fait connaissance d'un étudiant de l'Eastern Michigan University nommé John, qui conduisait une Oldsmobile Cutlass gris argenté et qui résidait là temporairement avec un ami dans une roulotte.
 Après avoir retracé les allers et venus de Collins par rapport aux dates de la disparition et des meurtres des sept victimes, la police a découvert que le 21 juin, Collins et son colocataire, Andrew Manuel avait voyagé à Monterey dans une Oldsmobile Cutlass. Les deux hommes avaient loué un camping-car sous de faux noms, et payé la location avec un chèque volé.
 Quand une photo fut montrée à l'amie de Roxie Ann Philips, celle-ci reconnut John Norman Collins.
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Oldsmobile Cutlass

 Après avoir comparé les notes de cas, les enquêteurs de Californie et du Michigan ont reconnu qu'il existait suffisamment de similitudes entre le meurtre de Roxie Ann Phillips et les meurtres du Michigan pour établir un lien définitif entre les cas. Un mandat d'arrêt du FBI a été émis contre Andrew Manuel, qui était situé à Phoenix le 6 août et a été arrêté par des agents du FBI. Manuel a été longuement interrogé sur son implication potentielle dans le meurtre de Phillips et ceux commis dans le Michigan.
 Il a accepté de se soumettre à un test polygraphique. Aucune preuve tangible ne vient alors suggérer son implication dans des meurtres, et le bureau du procureur du comté de Washtenaw annonce publiquement que Manuel n'a rien à voir avec les meurtres.

 Un acte d'accusation est porté plus tard contre Collins pour le meurtre au premier degré de Roxie Ann Phillips en avril 1970, bien que la preuve entourant cet acte d'accusation soit scellée jusqu'à ce que le procès de Collins pour le meurtre de Karen Sue Beineman soit conclu.

 

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Loretta Chapman, la mère de John Norman devant le tribunal

 Audiences préliminaires

 Le 14 août 1969, John Norman Collins assiste à une audience préliminaire devant le tribunal du district de Ypsilanti. Après avoir entendu six heures de témoignage de neuf témoins à charge, le juge Edward Deake statue que la cause probable ait établie.
 Le procès pour le meurtre de Beineman peut avoir lieu.

 Lors d'une deuxième audience en septembre, John Norman Collins refuse de plaider coupable;  Lors de cette audience, l'avocat de Collins, Richard Ryan, conteste la validité de la preuve matérielle et la crédibilité de la preuve circonstancielle avant de demander formellement que l'affaire contre son client soit rejetée et que les preuves saisies dans son appartement et son véhicule soit supprimées, Collins n'ayant pas consenti à une fouille de sa propriété par la police.
 Ryan déclare à cette audience qu'il est «indécis» quant à savoir si le procès à venir doit se tenir à l'écart du district d'Ann Arbor-Ypsilanti en raison de la publicité faite avant le procès.  Cette dernière motion est suspendue jusqu'à ce qu'un jury impartial puisse être choisi.

 Le 14 octobre, le juge Conlin rejette les requêtes de la défense visant à rejeter l'affaire ou à supprimer tout élément de preuve obtenu; l'arrestation de Collins ayant été fondée sur des motifs raisonnables.

 En novembre, Ryan, dans le but de déterminer la stratégie de la défense la plus efficace, persuade John Norman Collins de subir un test polygraphique privé et indépendant. Le Procureur William F. Delhey  accepte que le test soit effectué à partir du dossier et que ses résultats restent confidentiels. Après l'interrogatoire, lors d'une réunion avec la famille dans l'appartement du juge Conlin, Ryan  suggère  un plaidoyer de «diminution de capacité» pour aliénation mentale.
 Loretta Chapman, indignée par cette idée, renvoie Ryan de l'affaire. 

 En janvier 1970, Neil Fink et Joseph Louisell, associés dans l'un des cabinets d'avocats les plus chers de Detroit, acceptent de prendre la défense de John Norman Collins. Sa mère re-hypothèque sa maison pour obtenir leurs services.
 Le juge Conlin fixe la date du procès au 1er juin.

 

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 Le procès

 Le procès de John Norman Collins pour le meurtre de Karen Sue Beineman débute le 2 juin 1970 au tribunal du comté de Washtenaw. 

 La sélection initiale du jury débute à cette date et se poursuit jusqu'au 9 juillet. Le juge John Conlin rejette plusieurs requêtes présentées par les avocats de la défense au cours du processus de sélection du jury.  Sur la recommandation de ses avocats, Norman John Collins choisit de ne pas témoigner pour sa propre défense.

 Les procureurs William Delhey et Booker Williams, choisissent de n'accuser Collins que du meurtre de Karen Sue Beineman. Dans sa déclaration liminaire au jury le 20 juillet, Delhey a souligné que Collins a été vue en compagnie de Karen Sue Beineman par Mme Joan Goshe et son assistante; qu'il l'avait emmenée chez son oncle, où il l'avait torturé et battu avant de l'étrangler à mort à cet endroit; qu'il avait alors jeté son corps, avant d'essayer de persuader son camarade de chambre de lui fournir un faux alibi.
 Plus de 500 échantillons de cheveux trouvés sur les culottes de Beineman correspondaient aux coupures de cheveux plus tard récupérés du sous-sol de la famille de Collins.

 Delhey déclare que l'intention de l'accusation est de prouver que Collins a eu accès à la maison et au sous-sol de son oncle la veille de la disparition de Beineman, et qu'il a fait des efforts concertés pour retirer les preuves physiques du crime.  Delhey a terminé sa déclaration d'ouverture au jury en demandant qu'ils rendent un verdict de réclusion à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle.

 

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 La défense soutient pour sa part que bien que le meurtre de Beineman ait été l'objet d'une «attaque vicieuse et sadique» qui avait dégradé son corps «presque au-delà de la compréhension humaine», l'accusation selon laquelle Collins est l'auteur du crime est au mieux faible. Dans leur déclaration liminaire, les avocats de la défense Neil Fink et Joseph Louisell qualifient d'illisibles et de non fiables l'identification des deux témoins et indiquent leur intention de présenter plusieurs témoins qui fourniront un alibi à leur client au début d'après-midi. L'accusation soutient que Karen Sue Beineman a été enlevée et assassinée. Les avocats de Collins allèguent que les témoins d'alibi ont été harcelés par la police, que les tests effectués sur les échantillons de cheveux trouvés sur les culottes de Beineman ne sont pas fiables.

 Le 27 juillet, Arnold Davies témoigne qu'il était en compagnie de Norman John Collins tout au long de l'après-midi et dans la soirée du 23 juillet 1969 (quelques heures après que Beineman a été vu vivante). Le lendemain, à la suite d'une consultation avec des avocats adverses, le juge John Conlin a permis à Davis de témoigner que Collins avait enlevé hâtivement une boîte à linge contenant des vêtements et des bijoux pour femmes de son appartement et avait placé cette boîte dans le coffre de sa voiture. 

 

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Famille Collins : Jerry Collins, Gail Mason, Loretta Chapman et l'avocat Hale Saph
 Marjorie Barnes témoigne également au procès, au nom de l'accusation, le 30 juillet. Elle reconnaît avoir vu Collins quitter la maison de son oncle avec une boîte à linge recouverte d'une couverture le 24 ou le 25 juillet 1969. De plus, Mme Sandra Leik témoigne que John Norman Collins avait reçu une clé de la maison familiale afin de pouvoir nourrir le berger allemand de la famille. Mme Leik témoigne avoir coupé les cheveux de ses enfants dans son sous-sol deux jours avant de partir en vacances avec sa famille et qu'à leur retour, elle avait remarqué que plusieurs articles de son sous-sol avaient été déménagés, qu'elle avait découvert un linge humide et souillé contenant des poils à côté d'une cuve à lessive, et que d'autres articles - y compris une bouteille d'ammoniac presque pleine - manquaient. Le même jour, le chef du laboratoire criminel de la police d’État, le Sgt. Kennard Christensen, a témoigné quant aux résultats des tests médico-légaux menés dans le sous-sol de la famille Leik.
 Les résultats de ces tests ont confirmé la présence de taches de sang dans quatre zones distinctes. En réponse à des questions de la défense, le serg. Christensen a ajouté que bien que des empreintes digitales partielles aient été découvertes dans le sous-sol, aucune empreinte digitale autre que celles de la famille Leik n'avait été découverte dans ledit sous-sol.

 

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John Norman Collins conduit au tribunal

 Condamnation

 Le 19 août 1970, John Norman Collins est déclaré coupable à l'unanimité du meurtre au premier degré de Karen Sue Beineman.
 A l'annonce, il reste impassible en entendant le chef du jury annoncer le verdict. Sa mère et sa sa sœur quittent la salle en larmes.
 Le 28 août, Norman John Collins est officiellement condamné à la réclusion à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle. Avant de prononcer sa condamnation, le juge Conlin demande à Collins s'il souhaite s'adresser au tribunal avant que la peine obligatoire à perpétuité ne lui soit imposée.
 En réponse, Collins se lève de sa chaise et  fait le discours suivant.
« J'ai deux choses à dire : je pense qu'ils [le jury] ont consciencieusement essayé de me donner un procès équitable. Le jury n'a pas pris sa tâche à la légère, mais, je pense que les choses ont été démesurées. Les circonstances entourant cette affaire m'ont empêché d'obtenir un procès équitable. C'était une parodie de justice qui a eu lieu dans cette salle d'audience. J'espère qu'un jour ce sera corrigé; Deuxièmement, je n'ai jamais connu une fille nommée Karen Sue Beineman; Je n'ai jamais eu de conversation avec elle. Je ne l'ai jamais emmenée dans un magasin de perruques; Je ne l'ai jamais emmenée chez mon oncle ... Je ne lui ai jamais enlevé la vie. ».

 

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John Norman Collins

 John Norman Collins est ensuite condamné à une peine d'emprisonnement à perpétuité avec travaux forcés à la prison du sud du Michigan.

 À la réception du verdict de culpabilité contre leur client, les avocats de Collins ont annoncé leur intention d'interjeter appel. La première requête des avocats de Collins, soutenant le rejet des requêtes de la défense de déplacer le procès à l'extérieur du comté de Washtenaw  a été déposé auprès de la Cour d'appel du Michigan le 14 décembre 1970.
 Ce premier appel a été formellement rejeté le 24 octobre 1972

 Entre 1972 et 1976, les avocats de John Norman Collins ont fait appel de sa condamnation pour meurtre à quatre reprises; citant des allégations selon lesquelles les meurtres du Michigan avaient fait l'objet d'une publicité médiatique importante dans le comté de Washtenaw et que cinq requêtes distinctes de changement de lieu avaient été présentées par l'avocat de la défense (dont deux avaient été déposées pendant le processus de sélection), la publicité minimisant toute chance d'obtenir un jury impartial dans le comté de Washtenaw.
 Chaque requête déposée a été rejetée. 

 

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 Les autres affaires

 Bien que n'ayant jamais été jugé pour les meurtres de Fleszar, Schell, Skelton, Basom, Kalom ou Phillips, des preuves physiques et circonstancielles existent dans chaque cas, indiquant que Collins avait effectivement commis ces meurtres. Par exemple, dans le cas de Mary Fleszar, les enquêteurs ont découvert qu'au moment de sa disparition, Collins travaillait à temps partiel dans l'unité administrative de l'Eastern Michigan University et que son bureau était situé directement en face du couloir du bureau où Fleszar elle-même travaillait. L'un des objets personnels qui manquait à  Fleszar était un dollar canadien en argent qu'elle portait autour du cou. Cet article a été découvert dans la commode de Collins lorsque la police a fouillé sa chambre. 

 Davis a informé la police qu'il soupçonnait depuis longtemps que son colocataire, John Norman Collins avait assassiné Schell, mais qu'il avait eu trop peur de signaler ses soupçons. Bien que Collins ait prétendu à la police qu'il avait été avec sa mère dans la banlieue de Detroit le week-end de la disparition de Schell, la police n'a jamais cherché à vérifier son alibi.

 Arnold Davis a également informé la police que John Norman Collins était en compagnie d' Alice Kalom le soir de sa disparition. Selon Davis, il avait entendu Collins et Kalom se disputer avant que Kalom ne sorte de son appartement et que Collins ne lui coure après. Peu de temps après, Collins lui a demandé de cacher un couteau.

 

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John Norman Collins aujourd'hui

 Après la condamnation

 Dans les années qui ont suivi immédiatement sa condamnation, la mère de Collins, ses frères et sœurs et plusieurs de ses amis sont restés fermement convaincus que Collins avait été victime d'une erreur judiciaire.  Pendant son incarcération à la prison du sud du Michigan, il a reçu régulièrement des visites de sa famille et de ses amis.

 En octobre 1977, John Norman Collins a été transféré de la prison du sud du Michigan à la prison de la Marquette Branch en raison du trafic de contrebande de Collins et de son intention de s'échapper avec la complicité d'un détenu. Une autre tentative d'évasion à la prison de la de Marquette, via un tunnel avec six autres détenus, a été contrecarrée le 31 janvier 1979. Collins et ses co-conspirateurs ont été transférés dans un bloc cellulaire plus sûr.

 En 1980, John Norman Collins a légalement changé son nom de famille avec celui de son père biologique, Chapman. L'année suivante, il a demandé son transfert dans une prison canadienne, croyant que cela faciliterait ses chances de libération éventuelle. (Chapman détient la double nationalité et, en vertu de la loi canadienne, aurait alors été admissible à la libération conditionnelle après avoir purgé seulement neuf années au Canada.)
 Sa demande a été accordée, puis annulée à la suite de l'indignation publique.

 Malgré des contestations répétées à l'encontre de la décision de 1981 de le transférer dans une prison canadienne, une cour d'appel fédérale a statué en mai 1988 que Chapman devrait rester incarcéré à la prison de la succursale de Marquette.

 Chapman a été transféré à l'établissement correctionnel Ionia en août 1990.

 

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Gary Earl Leiterman

 Le 11 juillet 2005, un ancien infirmier de 62 ans, Gary Earl Leiterman, a été accusé du meurtre de Jane Louise Mixer considérée comme une troisième victime possible du Michigan Murderer, bien que le modus operandi du meurtre était significativement différent de celui des autres meurtres. Leiterman a été reconnu coupable le 22 juillet et condamné à la réclusion à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle.
 Leiterman avait vécu à 20 miles de l'Université du Michigan au moment du meurtre de Mixer, et n'a jamais été considéré comme un suspect dans l'un des meurtres du Michigan. Il a été condamné sur la base de l'analyse ADN après la réouverture de l'affaire en 2001; L'ADN de Leiterman a été retrouvé sur les bas de la victime. La condamnation de Leiterman a été confirmée par la Cour d'appel du Michigan en 2007.
 Au 23 juillet 2018,John Norman Collins est toujours incarcéré à la prison de Marquette Branch, dans le Michigan.

 Il continue à maintenir son innocence pour le meurtre de Karen Sue Beineman, ainsi que d'autres meurtres liés au meurtrier du Michigan. Il a refusé une offre de 1977 qui lui permettait de se soumettre à un autre test polygraphique public.

 

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Points communs des victimes
- Les victimes étaient toutes de type caucasien
- Elles étaient  pour la majorité étudiante ou écolière
- Elles portaient toutes des cheveux bruns
- A l'exception de Jane Louise Mixer, toutes se sont vues infligés des blessures avec un instrument émoussé
- Chacun des corps a été retrouvé dans un rayon de 15 km du comté de Washtenaw
- Chacune des victimes, sauf Jane Louise Mixer a eu des blessures sur le cou
- Chacune a été retrouvé avec un vêtement autour du cou
- Chacune avait ses menstruations au moment du meurtre

 

Profil du psychiatre hollandais Peter Hurkos établie avant l'arrestation de John Norman Collins :

- Il s'agit d'un homme blanc de moins de 25 ans
- Il est de forte corpulence
- Il est né hors des Etats-Unis
- Il monte à moto
- Il va frapper encore une dernière fois

 

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Terreur en Ypsilanti

Terror in Ypsilanti: John Norman Collins Unmasked

Langue : Anglaise
Nombre de pages : 516
Prix : 20.75€ (Broché) - 6.47€ (epub, mobi)

 

 

 

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