Psycho-Criminologie

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Publié le par Criminologie
Publié dans : #Tueurs en série, #Tueurs en série autres, #Australie, #Années 60, #Eric Edgar Cooke
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Nombre de victimes : 22 dont 8 mortels
Type de victimes :   
Période :  1959/1963
Surnom : The night Caller  
Nom : Eric Edgar Cook  
Date de naissance :   25 février 1931  
Lieu de naissance : Victoria Park, Perth (Australie)
Date de décès : 26 octobre 1964
A : Prison de Freemantle
Sexualité : Hétérosexuel 
Mariage :  Sally Levin
Enfants : 7, dont Tony Cooke
Parents :   Père, alcoolique - 2 frères
Niveau d'études :  Collège
QI : Non connu
Taille :  Non connue
Type de tueur :  d'opportunité, de type désorganisé
Diagnostic : 
Modus operandi :  Ses crimes étaient opportunistes et utilisaient diverses méthodes. De plus, ses victimes ne présentaient aucune caractéristique commune évidente permettant de prédire où il frapperait ensuite et contre qui. Eric Edgar Cooke a utilisé différentes armes dans différentes attaques, tirant parfois sur ses victimes, parfois les tuant de coups de couteau, à l'intérieur ou à l'extérieur; Tous ces faits ont rendu les meurtres difficiles à relier à un seul individu pour la police.
Type d'armes utilisées :  couteau, hache, fusil calibre .22 long rifle
Totem : Argent, divers objets 

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Eric edgar cooke - Perth-australie-psycho-criminologie.com
Perth, en 1930

  Jeunesse

  Le jeune Eric Edgar Cooke nait le 25 février 1931 dans une banlieue de Perth, en Australie dans la ville de Victoria Park. C'est le premier de trois enfants du couple formé par Edgar, originaire d’Écosse et de Vivian Thomas Cooke, une vendeuse assistante.

  L' enfance d'Eric Edgar est malheureuse et faite de coups. Son père est en effet alcoolique et n'hésite pas quand on le contrarie à faire tomber les poings sur les membres de la famille. Il faut dire qu'il s'est senti obligé d'épouser la mère d'Eric parce qu'elle était enceinte de lui et l'homme n'a pas aimé se sentir entravé dans un mariage. Il fait donc retomber sa rage et sa violence particulièrement sur son fils qui va fréquenter souvent les hôpitaux pour des blessures à la tête. Ce qui va lui laisser des lésions cérébrales et de violents maux de tête par la suite.

 Pour éviter les coups de son mari, Vivian Cooke dort dans la salle des professeurs de l’hôtel Como où elle travaille. Tout comme sa mère, Eric Edgar se cache sous la maison ou erre dans les rues avoisinantes juste pour échapper à une nuit de violence.
  Occasionnellement, il est placé dans des orphelinats ou des familles d'accueil.

 

eric edgar cooke- portrait-psycho-criminologie.com

   Né avec un bec de lièvre, Eric Edgar subit une opération chirurgicale quand il a trois mois avant d'en avoir une autre à l'âge de trois ans et demi. Il va en garder une cicatrice et une légère difformité qui l'oblige à marmonner. Ses camarades de classe n'hésitent pas à se moquer de lui et il est obligé de se battre pour qu'on le laisse tranquille.

   Eric est expulsé de la Subiaco State School pour avoir volé de l'argent dans le sac à main d'un professeur à l'âge de six ans.  Il va d'ailleurs fréquenter près de cinq écoles différentes dont la Perth Junior Technical et la Forrest High.
   A 14 ans, il quitte celle-ci et trouve des petits boulots pour aider sa famille.

   Il travaille comme livreur chez Central Provision Stores. Il donne son salaire hebdomadaire à sa mère qui ne parvient pas à subvenir aux besoins de sa famille avec l'argent qu'elle gagne en cuisinant et en faisant le ménage.
  De nombreux emplois d'Eric Edgar l'ont conduit à l'hôpital en raison de sa prédisposition aux accidents. Employé dans les usines Scarfe et Sandover, il atterrit à l’hôpital après s'être cassé le nez sur un vérin. À 16 ans, il travaille  dans la section des forgerons de l'atelier de Midland Junction, où il signe son sac repas du surnom d'"Al Capone" et se brûle le visage au deuxième degré. 

   Il en profite également pour se retrouver impliqué dans plusieurs petits délits et pour l'incendie d'une église après que le prêtre l'ait refusé dans sa chorale. Pour ce geste, il écopera de 18 mois d'emprisonnement. Ce sera son premier incendie, mais pas le dernier puisqu'il remet ça à peine sortit et se fait emprisonner cette fois-ci pour 3 ans. Il est reconnu coupable de deux vols, de sept introductions par effraction et de quatre incendies criminels.
   Quand il sort, il se fait engager dans l'armée le 27 mai 1952 mais n'y reste que trois mois après que l'administration militaire ait découvert son dossier carcéral.

 

eric edgar cooke-brian weir -psycho-criminologie.com
Eric Edgar Cook et son ami Brian Weir

   Mariage

   Âgé de 22 ans, Eric Edgar Cooke fréquente une serveuse de 19 ans, Sarah dit Sally Lavin. Amoureux, il lui propose le mariage. Elle accepte. Le couple lie sa vie le 14 octobre 1953 dans l'église méthodiste de Cannington.
   Les deux se sont rencontrés sur un marché de West Perth. Sally était une personne vulnérable et Tony Cooke leur fils dira plus tard "Je pense que mon père s'est mis avec elle en raison de cette vulnérabilité".
   Avec Sally, Eric Edgar aura sept enfants (4 garçons et 3 filles).
   Son mariage ne le calme pas. Au contraire. Il est rapidement interpellé cette fois pour voyeurisme, puis deux ans plus tard pour un vol de voiture. Il est condamné à deux ans de travaux forcés.  

 

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Eric Edgar Cooke et sa femme Sarah "Sally" Levin

   Libéré, il comprend que pour ne pas se faire attraper il doit porter des gants afin que ses empreintes ne soient pas relevées. Il choisit pour cela des gants de femme. Lors d'une fuite, Il renverse Nel Schneider, 29 ans, mère de quatre enfants, arrivée d'Amsterdam en Australie en septembre 1955. Il la renverse dans une fuite alors qu'elle va travailler en vélo. Schneider se retrouve avec une fracture du crâne et des lésions cérébrales irréversibles.

 

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Article sur le meutre de Shirley McLeod

   Les meurtres

   Peut-être rassuré par son nouvel attribut vestimentaire ganté, Eric Edgar Cooke monte d'un cran dans la teneur de ses actes délictueux et ses cambriolages. Il n'hésite plus à donner des coups de couteau, à étrangler ses victimes, à en abattre d'autres à l'aide de différents fusils, mais aussi de coups de haches ou de ciseaux. Il se rue sur ses victimes, de préférence au petit matin. C'est en effet aux premières lueurs de l'aube, le 27 janvier 1963, qu'une série de coups de fusil se fait entendre dans la banlieue de Perth. Parmi les victimes : deux personnes qui se trouvent dans une voiture garée à Cottesloe et qui seront blessées, puis un comptable, Brian Weir, blessé à la tête alors qu'il dormait dans son appartement. Il y a aussi un étudiant de 18 ans, John Sturkley, tué par balle dans la tête alors qu'il dormait sur la véranda d'une pension de famille et un épicier à la retraite assassiné alors qu'il venait d'ouvrir la porte après que son meurtrier ait sonné.
   Une journée de terreur qui vaut à Eric Edgar Cooke le surnom de The Night Caller.

   Parfois, il lui arrive de rester dans la maison qu'il cambriole et de se servir dans le frigo ou de boire une limonade sur la terrasse.

 

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Eric Edgar Cooke

   Il lui arrive même de violer, mais après avoir tué sa victime avec un cordon d'une lampe de chevet. Il traine la jeune femme sur la pelouse de la propriété et la viole avec une bouteille de whisky qu'il lui laisse en guise de "cadeaux" dans les bras.
   Mais les maisons ne sont pas les seuls lieux où il sévit. Il a pour habitude de se déplacer avec les voitures qu'il dérobe (une pratiquement chaque soir). Parfois, il la laisse sur le bas côté et remet les clés sur le contact ou la ramène à son propriétaire avant que celui-ci ait eu le temps de se rendre compte du vol. Avec ces véhicules, il se rend jusqu'aux villas qu'il cambriole. Parfois, en repartant, il est pris en chasse et les voitures sont la cause d'accidents de la circulation. Mais Eric Edgar Cooke ne fait pas d'erreur et la police à du mal à savoir que c'est lui qui est à l'origine de toutes ces morts.

eric edgar cooke- shirley macleod -psycho-criminologie.com
Shirley MacLeod

   La police de Perth décide alors de prendre les empreintes digitales de plus de 30 000 hommes âgés de plus de 12 ans et de s'intéresser au fichier qui répertorie les 60 000 fusils .22 long rifle détenus en Australie.
   Les agents retrouvent une arme cachée dans un buisson sur la Rookwood Avenue près de Mount Pleasant, en août 1963. L'étude balistique révèle que l'arme est impliquée dans le meurtre d'une jeune femme, Shirley McLeod, une étudiante âgée de 18 ans tuée d'un seul coup à la tête alors qu'elle gardait un enfant à Dalkeith.

   L'inspecteur de police chargé de l'affaire décide de remettre en place une copie exacte du fusil en l'attachant au buisson. Postés non loin de là, des agents guettent le retour du tueur qu'il soupçonne de vouloir récupérer l'arme. C'est effectivement ce qui se produit deux semaines plus tard, le 1er septembre quand Eric Edgar Cooke se présente devant le buisson.
   Les policiers lui tombent dessus et l'arrête.

   Amené au poste de police, il est immédiatement interrogé et ne tarde pas à se mettre à table. Il avoue à l'inspecteur qui l'interroge avoir commis huit meurtres dont celui d'une assistante sociale étranglée à West Perth le 16 février 1963 et quatorze autres tentatives de meurtres.
   Il reconnait notamment l'assassinat du jeune John Lindsay Sturkey, l'une des cinq victimes qu'il va tuer lors d'une fusillade à Cooke pendant la fête nationale Australienne, en 1963.
   En plus des meurtres, il avoue avoir cambriolé plus de 250 maisons et donne le détail de chacun de ses cambriolages et des objets volés, notamment de l'argent, avec précision. 

 

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John Lindsay Sturkey

 

   Procès 

   Au procès, ses avocats mettent l'accent sur la période où Eric Edgar Cooke a fait un séjour à l'asile enfant et plaide la non culpabilité pour aliénation mentale. Ils font d'ailleurs témoigner sa mère qui raconte les coups assénés par son mari à leur fils.
   Les avocats avancent d'autre part que leur client est schizophrène. D'ailleurs, il n'est pas le seul à avoir des problèmes arguent-ils, car l'ainé des enfants d'Eric est handicapé mental, tandis qu'un autre est né avec un bras déformé.

   Mais une expertise faite par le directeur de santé mentale de l'état met à mal leur diagnostic. Celui-ci le considère en effet pleinement sain. La cour prend donc acte de cet avis et rejette l'aliénation mentale malgré la demande de la défense d'avoir recours à d'autres expertises qui seront toutes refusées.
   Eric Edgar Cooke est reconnu coupable trois jours plus tard, le 28 novembre 1963. Il est condamné aussitôt à la mort par pendaison. Il pourrait faire appel, mais refuse et décide qu'il est temps pour lui d'assumer ses actes et d'accepter la sentence.

 

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Jillian Brewer

   La peine

   Celle-ci n'aura lieu qu'un an plus tard, le 26 octobre 1964, soit après 333 jours d'emprisonnement à la prison de Freemantle.
   Eric Edgar Cooke vivait dans la cellule 12 de l'établissement. D'après les gardiens, c'était un homme "poli, bien élevé, respectueux, mais tout le monde savait ce qu'il avai fait".

 
   Dix minutes avant de se faire pendre, il reconnait deux autres crimes, ceux de Jillian Brewer, une esthéticienne de South Perth, poignardée le 30 janvier 1959 et celui de Rosemary Anderson pour lesquels d'autres hommes avaient été arrêtés. Il indique avoir jeté le corps de Rosemary sur le toit de la voiture Holden EJ qui se trouvait garée en-dessous. Mais la police et la cour rejetèrent cet aveu arguant que le pare-soleil de la voiture n'avait pas été endommagé. (en 1998, une reconstitution montrera que le pare-soleil pouvait reprendre sa forme originelle après le choc d'un corps sans endommager la peinture).
   Malgré les aveux de Cooke, Darry Beamish l'un des hommes inculpés sera condamné pour le meurtre de Rosemary Anderson et purgera 15 ans de prison. L'autre homme écopera lui, de cinq ans.
   Beamish sera finalement disculpé en 2005 et Button en 2002 après une révision du procès.

   Eric Edgar Cooke fut le 154ème et dernier exécuté par pendaison en Australie Occidentale.
   Sa femme l'a visité la veille pour lui faire ses adieux.
   Il a été pendu peu après 8 heures du matin, le visage caché sous une cagoule.
   Il est enterré anonymement au cimetière de Fremantle, non loin de la tueuse en série d'enfants, Martha Rendell, pendue en 1909.
   Sa femme, ses trois filles et trois de ses quatre fils lui ont survécu.

 

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Eric Edgar Cooke montre aux policiers l'une des maisons cambriolée

 

   Victimes :
  -
Jillian Macpherson Brewer, 22 ans
  - Brian Weir, 29 ans
  - John Sturkey, 19 ans
  - George Walmsley, 54 ans
  - Shirley Martha McLeod, 18 ans
  - Constance Lucy Madrill, 24 ans
  - Patricia Vinico Berkman, 33 ans
  - Rosemary Anderson, 17 ans

 

 

©Toute reproduction du texte interdite

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Livre :

Broken Lives (Anglais)
Nombre de pages : 304
Prix : 12.33€ (epub, mobi)

 

 

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Références :
- https://www.crimetraveller.org/2016/08/eric-edgar-cooke-night-caller/
- https://thewest.com.au/news/wa/cookes-final-walk-still-echoes-ng-ya-379777
- https://www.abc.net.au/news/2014-10-02/letting-go-of-the-sins-of-a-father/5785692
- https://upclosed.com/people/eric-edgar-cooke/
- http://adb.anu.edu.au/biography/cooke-eric-edgar-9817

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