Le tueur a été abattu par les policiers dimanche dernier en fin de matinée près de la commune de Halifax, à l'issue d'une cavale meurtrière qui s'est étalée sur plus de 12 heures et 115 km. Cette cavale effectuée à bord d'une voiture customisée police et vêtu en partie avec un uniforme des forces de l'ordre.

Un ciblage des victimes ?

L'enquête s'avère complexe et pourrait durer « des mois », a prévenu le chef des opérations criminelles de la GRC en Nouvelle-Écosse, Chris Leather. « Il semblerait que certaines des victimes étaient connues du suspect et qu'elles aient été ciblées, tandis que d'autres ne l'étaient pas », a-t-il souligné.

La tuerie a débuté samedi, vers 23h30, dans la paisible commune côtière de Portapique, qui compte une centaine d'habitants. Appelée par des voisins pour des coups de feu, la police a découvert plusieurs cadavres à l'intérieur et devant une maison. Gabriel Wortman avait mis le feu à son domicile avant d'abattre plusieurs personnes présentes dans la rue.  S'en est suivi une chasse à l'homme qui a duré toute la nuit et la matinée, entre les localités de Portapique, Truro, Milford et Enfield.

 Qui sont les victimes ?

Outre la policière Heidi Stevenson, de la Gendarmerie Royale du Canada, a fait savoir que parmi les victimes figuraient une infirmière, une institutrice et plusieurs couples avec enfants. « Un monstre a assassiné ma mère aujourd'hui. Il l'a assassinée, sans réfléchir. La douleur va et vient par vagues. J'ai l'impression d'être en dehors de mon propre corps. Ça ne peut pas être vrai », déplorait sur Facebook Darcy Dobson après la mort de l'infirmière Heather O'Brien. Une adolescente de 17 ans fait également partie des victimes. Les autres victimes, sont, elles, toutes adultes.

Que sait-on de Gabriel Wortman ?

Gabriel Wortman était âgé de 51 ans, propriétaire d'une clinique de prothèses dentaires à Dartmouth, près de Halifax. Il était millionnaire, possédait deux belles propriétés à Portapique. Des voisins ont expliqué au quotidien Globe and Mail qu'il avait un problème d'alcool et que sa clinique a été affectée par la fermeture décidée pour enrayer l'épidémie de coronavirus.

Selon des témoins, l'homme était passionné par les équipements et les voitures de police, qu'il rachetait aux enchères puis restaurait. Sa propriété de Portapique était un véritable « sanctuaire » dédié à la Gendarmerie Royale du Canada, témoigne Nathan Staples, qui le connaissait. « C'était un de ces gars bizarres, il était vraiment branché objets de collection de la police ».

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