Psycho-Criminologie

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psychologie et criminologie

La Cour Européenne valide la déchéance de la nationalité fançaise de cinq hommes

 

Amis d’enfance, cinq hommes étaient devenus Français entre 1991 et 2001. Libérés entre 2009 et 2010, ils ont été déchus de leur nationalité française en octobre 2015.

 

La Grande chambre de la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) située à Strasbourg, a rejeté définitivement la requête déposée par cinq hommes déchus de leur nationalité française après leur condamnation dans un dossier terroriste.

La Cour Européenne des Droits de l'Homme avait déjà estimé en juin que la France n'avait pas violé les droits fondamentaux de ces cinq hommes binationaux, (quatre Franco-Marocains et un Franco-Turc) en leur enlevant leur nationalité française. Les cinq hommes avaient été condamnés en 2007 à six à huit ans de prison pour « participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte terroriste » et étaient en lien avec le Groupe islamique combattant marocain, responsable des attentats de Casablanca (Maroc) du 16 mai 2003 qui avaient fait 45 morts, dont trois Français, et une centaine blessées.

 

Libérés en 2009 et 2010, ces amis habitant dans les Yvelines avaient été déchus de leur nationalité française en octobre 2015. « Les requérants ont déposé des demandes de cartes de séjour vie privée et familiale, et disposent de récépissés leur permettant de vivre en France », avaient noté fin juin les magistrats de la CEDH, en première instance.

« Il en résulte que la déchéance de nationalité qui touche les requérants n'est pas constitutive d'une ingérence dans l'exercice de leur droit au respect de leur vie familiale », avaient ajouté les magistrats. Ils ont tous une seconde nationalité et ne sont donc pas devenus apatrides, relevaient-ils encore.

« La violence terroriste constitue en elle-même une grave menace pour les droits de l'homme », soulignait encore la Cour. Elle comprenait « donc que les autorités françaises aient pu décider, à la suite des attentats qui ont frappé la France en 2015, de faire preuve d'une fermeté renforcée à l'égard de personnes condamnées pour un crime ou un délit constituant un acte de terrorisme ».

 

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