Psycho-Criminologie

Psycho-Criminologie

psychologie et criminologie

Publié le par Criminologie
Publié dans : #Tueuses en série, #Ange de la mort, #Années 80, #Années 90, #Tueurs en série Européen
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Nombre de victimes :  7 et + (peut-être 17)
Type de victimes :   personnes âgées
Période :   1984-1992
Surnoms :   l'ange de la mort de Cologne
Nom :  Marianne Nölle
Date de naissance :   1938
Lieu de naissance :  Allemagne
Sexualité : Hétérosexuelle
Mariage :  2
Famille :   
Niveau d'études : université
Type de tueur : Ange de la mort

Modus operandi : Afin de s'approprier les bijoux de ses victimes pour les revendre, Marianne Nölle les empoisonnait à l'aide d'un neuroleptique. Elle choisissait ses victimes en fonction de leur pathologie (leur maladie pouvant accélérer la mort et paraître de ce fait naturelle).

Type d'armes utilisées :  Poison (neuroleptique)

La ville de Cologne - Photo : Raimond Spekking

Les faits :


Marianne Nölle était infirmière. Elle a tué entre 1984 et 1992, 17 personnes avec du Truxal, un neuroleptique. Elle aurait tenté d'en tuer 18 autres, mais n'a été reconnue coupable que de six meurtres. Elle n'a jamais avoué ses crimes. En 1993, elle a écopé de la réclusion à perpétuité.

 

Le procès

C'est à la suite d'un dépôt de plainte d'une famille d'une de ses victimes, pour vol, que la police a porté ses soupçons sur Marianne Nölle, une infirmière qui administrait à ses patients une surdose fatale de l'antipsychotique Truxal.

A son procès, la salle 210 du tribunal de Cologne est remplie jusqu'au dernier siège. Une petite femme aux cheveux gris est conduite par un officier de police sur le banc des accusés. Elle porte un cardigan beige, un pantalon marron et un pull foncé. Elle a l'air beaucoup plus âgé que son âge réel. Il faut dire qu'elle est malade du cœur et a un cancer du sein. Elle apparaît émaciée et secouée par des quintes de toux et cache ses yeux derrière de grandes lunettes noires. 
Le procureur Ferdinand Remen lit l'acte d'accusation.
"Mme Nölle a tué insidieusement six patients âgés par surdose à l'aide du sédatif Truxal". Il énonce également le motif de condamnation concernant le vol et la fraude, car Marianne Nölle a volé pour pas moins de 33 000 marks (16 830 euros) de bijoux de valeur à ses victimes âgées de 80 ans à 91 ans.
C'est grâce aux proches d'une retraitée décédée, Margaret Euler (89 ans) ayant remarqué la disparition des objets d'une valeur de 2000 marks (3921 euros) qu'une enquête a été ouverte contre l'infirmière en gériatrie et qui a conduit à son arrestation en 1991.

L'hôpital a constaté que Mme Euler avait succombé à une pneumonie. Dans un bilan post mortem, le médecin légiste avait constaté une augmentation de la concentration en chlorprothixène. Les enquêteurs avaient trouvé quatre récipients contenant la préparation dans le chariot de l'infirmière en ambulatoire. D'autres cadavres d'anciens patients ont été exhumés. Dans cinq autres cas, les avocats ont découvert des résidus de chlorprothixène, parfois mélangés au diazépam. En outre, les fonctionnaires de police avaient découverts dans l'appartement de Marianne Nölle les bijoux de ses victimes.

Mme Euler souffrait de diabète grave au moment de son décès. Le cœur, le foie et les reins ne fonctionnaient plus correctement, a expliqué l'expert. En raison de la maladie multiple, l'utilisation du sédatif "ne peut pas être considérée comme la seule cause de décès". Dans ce contexte, le toxicologue jeta également un doute sur les "conclusions médico-légales relatives à d'autres décès".

Photo : Alliance/dpa/H.Reeh


A la barre, Marianne Nölle ne mentionne que son nom, son âge et son adresse. Pour le reste, elle se tait.
Avant son procès, à son avocat Gabriele Jansen, elle a déclaré : "Je ne ferai pas de commentaire sur ces allégations ni sur ma personne, je ne suis que partiellement responsable, au sens non criminel, d’avoir laissé le médicament à la portée du patient, à sa demande. "
Devant la cour, l'avocat souligne que "Durant toute l’enquête, ma cliente a toujours nié qu’elle avait délibérément tué les personnes âgées qui lui avaient été confiées".
Plus de 100 témoins ont été entendus à la barre.
La délibération du jury n'aura duré que 30 minutes après 18 jours de procès. Tandis que Marianne Nölle était ramenée au centre de détention, les rumeurs se mettaient à circuler dans la salle d'audience. Quel serait le verdict ce 30 décembre ? Acquittement ou prison à vie ? 
Une femme aussi discrète était-elle capable six meurtres ?

"Elle était très accessible et serviable", dira d'elle un voisin de Marianne Nölle aux journalistes qui l'interrogeait. Une connaissance de sa famille affirma également "je lui faisais confiance jusqu'à ce qu'elle se mette soudainement à acheter des vêtements coûteux et a montré qu'elle avait de l'argent. Je me demandais qui pouvait se payer ce genre de choses en faisant ce métier là."

Le problème qui s'est posé durant le procès a été le manque de témoins. La plupart était mort, d'autres dans le coma, d'autres avaient eu un AVC... de plus, des dossiers importants lors d'un incendie avaient été détruits. 

Finalement, Marianne Nölle a été condamnée à deux peines de réclusion à perpétuité. La décision est devenue définitive en 1994 après que la Cour fédérale de justice (BGH) ait rejeté l'appel des avocats de la défense.

 

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Sources :
- Hamburger Abendblatt - Historisches Archiv · Nr. 254 vom 30.10.1992 · Seite 30, Der "Todesengel" schweigt, Prozeß gegen Kölner Altenpflegerin: Brachte diese Frau sechs Patienten um?
- TIM STINAUER UND AXEL SPILCKER, Verurteilte will neuen Prozess, https://www.ksta.de

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