Meurtre de Jonathan, la confession d'un tueur en série

Martin Ney, tueur en série, condamné pour trois homicides et plusieurs dizaines d'agressions sexuelles se serait confié  il y a quelques jours depuis sa cellule allemande, à un codétenu. Il lui aurait avoué avoir commis l'enlèvement du jeune Jonathan Coulom, en 2004, sur la commune de Saint-Brevin-les-Pins en Loire-Atlantique.

Cette affaire vieille de quatorze ans est sur le point de rebondir si les faits sont avérés. Jonathan Coulom, dix ans, avait disparu dans la nuit du 6 au 7 avril 2004 dans un centre de vacances. Son corps avait ensuite été retrouvé flottant sur un petit étang de Guérande, le mois suivant, 19 mai. Le corps, déposé en position fœtale, portait aux chevilles et au cou des cordelettes en nylon serrés par un nœud marin.
Un parpaing de 18 kg le lestait.

Plusieurs pistes semblent s'être depuis longtemps dirigées vers Martin Ney, ce tueur allemand de 47 ans. Celui que les journaux appellent tour à tout " L'homme en noir " (Schwartzman), "Der Maskenmann" était suspect de la police sans que le lien entre les deux ne puisse vraiment se faire et ce, jusqu'à aujourd'hui.
Martin Ney a avoué le viol et le meurtre de trois garçons (Dennis Klein, Dennis Rostel ou Stefan Jahr, âgés de 8 à 13 ans) dans le nord de l'Allemagne, commis entre 1992 et 2001. Ancien éducateur d'enfants, l'homme avait été confondu en 2011 et condamné à la perpétuité l'année suivante.
Interrogé sur les meurtres de deux autres enfants, dont celui de Jonathan Coulom, Martin Ney avait jusqu'ici toujours nié même si le mode opératoire était similaire aux autres enlèvements et assassinats.

A ce jour, les propos recueillis du codétenu sont sur le bureau du juge d'instruction du tribunal de Nantes, Stéphane Lorentz. Le récit relèverait une somme de détails que seuls quelques enquêteurs et le magistrat pouvaient connaître jusqu'ici. Parmi ces révélations, la perte d'un sac à dos dans lequel se trouvaient les papiers de Martin Ney et qu'il aurait perdu en France. Un sac que les gendarmes recherchent depuis le début du mois près de Saint-Brevin-les-Pins où un témoin affirme l'avoir vu au moment des faits.

A savoir aussi : En Allemagne, une clé USB et un CD avaient été découverts par hasard par le locataire qui avait pris le logement à Hambourg de Martin Ney à la suite de son incarcération. Ces objets, cachés dans la hotte de la cuisine,  avaient été nalysés par les policiers allemands. Les fichiers demeurés cryptés ont pu finalement être lus après que Martin Ney ait lui-même, en 2016, fourni la clé de codage aux enquêteurs.  

Depuis plusieurs mois, les polices de Pologne, d'Ukraine et de Grèce s'intéressent elles aussi à Martin Ney qu'elles soupçonnent d'avoir également commis des enlèvements et meurtres dans leurs pays.

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