Huang Yong, le tueur d'adolescents

Nombre de victimes : 17, mais probablement 25
Type de victimes :   Jeunes garçons
Surnoms :  Le tueur d'adolescents
Période :  septembre 2001/2003
Nom : Huang Yong  
Date de naissance :   18 novembre 1974
Lieu de naissance :   Province du Henan (Chine)
Décès : 26 décembre 2003
Parents :  Père, éleveur de porcs
Sexualité : Homosexuel
Type de tueur :  sadique
Modus operandi :  Huang Yong attirait de jeunes garçons qu'il trouvait dans des bars de jeux vidéos. Il les entraînait chez lui en leur faisant miroiter diverses choses, les droguait, les attachait, les violait avant de les tuer par strangulation avec une corde

 Les faits

 Huang Yong est un tueur en série chinois né en 1974, qui a été accusé du meurtre de 17 adolescents, mais qui en aurait tué en fait près de 25 pendant les années 2001 à 2003. Arrêté à l'âge de 29 ans, il fut exécuté par un peloton le 26 décembre 2003.

 Les Crimes

 Peu d'informations circulent sur le cas de Huang Yong. On sait simplement que son père était un fermier chinois, éleveur de porcs. Le jeune homme vivait dans la province de Henan où il était né et c'est là qu'il a fomenté ses crimes dès l'âge de 17 ans.
Lors de son interrogatoire, quand on lui demanda pourquoi il tuait, Huang Yong répondit « J'ai toujours voulu être un assassin depuis que je suis un gamin. Je voulais connaître le frisson que cela procure ».
 C'est après avoir servi dans l'armée chinoise qu'il est retourné ensuite dans sa province et dans le village de Dahuangzhuang, dans la maison délabrée de ses parents. Une maison cernée par les arbres morts et les gravats.
Ses parents eux, travaillaient dans la ville principale et envoyait de l'argent à leur fils pour que celui-ci puisse vivre.

 C'est en septembre 2001 que le premier adolescent a disparu.
Les parents de celui-ci se sont précipités au poste de police local où on leur répondit "Sans corps, il n'y a pas de cas".
 Une phrase qui va être lourde de conséquences pour les victimes suivantes, car au cours des trois années suivantes, 18 adolescents du comté de Pinyu vont disparaître, parfois à seulement quelques jours d'intervalles.

 Les victimes, des enfants de familles agricoles pauvres issus du même comté que celui de Huang Yong étaient pour plusieurs d'entre eux placés dans des internats de la ville principale du comté, les villages du coin manquant d'écoles secondaires.
Wang Liuchao,  le parent d'un d'entre eux constata la disparition de son fils de son internat en janvier 2001. Mais tout comme pour l'autre famille, les responsables de l'école eurent la même réaction et considérèrent le jeune homme comme fugueur et ne s'excusèrent même pas de ne pas avoir signalé son absence.
 Ce n'est que lorsque plusieurs parents se rendirent à Pékin pour demander de l'aide que la police du comté accepta de se pencher sur les disparitions. 
Au même moment, la 18ème victime d'Huang Yong parvenait à s'échapper elle, de son calvaire.

 Zhang Lei (ou Liang), 16 ans, raconta alors comment le tueur l'avait attiré chez lui en lui faisant croire qu'il avait développé un nouveau jeu vidéo, appelé "God Riding".
C'étai en effet dans des cyber cafés, et des bars à jeux d'arcades que le tueur choisissait ses futures victimes. Là, il leur faisait miroiter notamment de possibles recommandations pour des emplois bien rémunérés, des possibilités pour financer leur scolarité.

 Une fois dans la maison, Huang persuadait les garçons que pour jouer une partie, ils devaient s'allonger sur la table et se laisser ligoter les mains et les pieds avant de compter jusqu'à 1000 pour être libéré. En fait son "God Riding" n'était pas un jeu vidéo, mais un tabouret à 4 pieds sur lequel il avait fixé une planche de bois rectangulaire.

 Mais avant d'avoir fini le comptage, Huang tenta d'étrangler Zang Lei avec une corde par trois fois entre deux viols et après l'avoir drogué, cherchant à l'asphyxier avant de se débarrasser de lui pour de bon.
Mais Zang Lei trouva les mots et persuada Huang de ne pas passer à l'acte tout de suite. Ce qui le sauva.
 Huang accepta de l'épargner quelques temps et le garda quatre jours avec lui, le nourrissant de nouilles instantanées alors qu'il le maintenait toujours attaché.
Zhang tenta alors de s'échapper par deux fois, mais échoua jusqu'au moment où alors que Huang tournait autour de lui en marmonnant "Tuer ou ne pas tuer ?" « J'ai tué au moins 25 personnes. Tu seras le numéro 26 », le jeune garçon lui dit pour l'amadouer à nouveau qu'il souhaite être adopté par lui et que "Si tu me laisses partir, je prendrai soin de toi quand tu seras vieux".

 Cette phrase semble avoir fait tilt dans l'esprit de Huang Yong qui accepta de le relâcher.
Quand il arriva à la police, Zhang Lei montrait de nombreuses blessures d'aiguilles sur le ventre et des contusions sur le cou.
Mais là, stupéfaction. La police croit à une plaisanterie et le renvoie chez lui sans plus chercher à comprendre pourquoi il avait de telles blessures. Ce sont les protestations des parents des victimes disparues parties à Pékin se plaindre qui vont conduire à l'arrestation d'Huang Yong, une semaine plus tard, le 12 novembre 2003.  
 Deux corps décomposés seront retrouvés autour de la maison qu'il occupait.
 Pour se débarrasser de ses victimes, Huang enlevait leurs vêtements, puis découpait leur corps en plusieurs parties avant de les dissimuler dans une fosse près de la maison.
Plus tard, plusieurs membres des familles des jeunes garçons se rendirent sur les lieux et retrouvèrent de nouveaux ossements qui ne furent cependant pas pris en compte par la police.
 Ainsi certains pensent, et selon les dires de Huang Yong lui-même, qu'il aurait tué 25 personnes et non 17.

 Le procès

 L'acte d'accusation retenu par le Bureau du procureur du Peuple Zhumandien contre Huang Yong porta sur l'assassinat des 17 garçons et d'une tentative d'assassinat contre Zhang Lei.
Huang avoua ses crimes et ses avocats n'ont pas interjeté appel après son procès qui dura seulement trois heures et qui s'est tenu au tribunal populaire du comté de Pingyu.
La plupart des membres des familles des victimes étaient présentes durant le procès. De nombreux cris et pleurs se firent entendre, ce qui entraîna la suspension des plaidoiries durant 10 minutes.
 Huang Yong a été condamné à mort le 9 décembre 2003 et exécuté le 26 décembre de la même année à 22h26 par le peloton d'exécution, d'une balle dans la tête. Quelques heures avant son exécution, il fut présenté une assemblée d'environ 300 personnes, composée de proches et des familles de ses victimes.

 Après le procès

 Les membres des familles des victimes ont porté plainte contre la police de la province pour faute. Selon eux, la police en ne prenant pas en compte leurs plaintes avait contribué à laisser en liberté un tueur en série qui aurait pu être arrêté bien plus tôt. D'autant que deux mains coupées avaient été laissées à la porte d'un cyber café que Huang fréquentait. Les mains avaient deux notes attachées aux doigts, qui selon les sources locales étaient le moyen trouvé par le tueur de se moquer de la police locale. Les parents des victimes ont également mis en évidence la négligence et l'incompétence des autorités scolaires qui n'avaient pas signalé aux parents la disparition de leur enfant.

 Cinq policiers du comté, dont le chef de la police, ont été démis de leurs fonctions.
Les propriétaires des bars dans lesquels trainaient les jeunes garçons, futures victimes de Huang Yong, suspendirent leurs activités par crainte d'être impliqués dans l'affaire.

 Selon les voisins de Huang Yong, celui-ci aurait commencé à tuer parce que sa petite amie l'avait quittée et s'était faite avorter. Pour la police, c'est parce qu'il regardait trop de films de Kung-Fu et jouait à des jeux vidéos violents et sanglants.