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Disparus du Fort de Tiamé : la piste Nordahl Lelandais possible selon les familles
Photo : www.savoie-mont-blanc.com

 

Fort de Tiamé, en Savoie.
Lors d'un festival de musique techno, deux hommes disparaissent à un an d'intervalle.
Alors que Nordahl Lelandais vient d'être condamné à la prison à vie avec une peine de sûreté de 22 ans pour le meurtre de Maëlys de Araujo, et les agressions sexuelles sur deux de ses petites-cousines, l'homme pourrait être impliqué dans la disparition de Jean-Christophe Morin et de Ahmed Hamadou, selon les familles des disparus. 
"C'est une piste complètement possible.", rappellent celles-ci qui espèrent que leur interrogation ne tombera pas aux oubliettes.
Cela fait maintenant dix ans que les familles des disparus attendent des réponses. Jean-Christophe Morin avait 21 ans en septembre 2011 quand il n'a plus donné signe de vie. Des témoins l'ont vu quitter l'enceinte du festival l'air hagard, dans un état de grande nervosité. Ahmed Hamadou, un homme de 45 ans qui percevait l'allocation adulte handicapé, disparait à son tour un an plus tard. Il venait, avec des amis, de se faire refuser l'accès au festival en raison d'un taux d'alcoolémie trop important.

 

Jean-Christophe Morin et Ahmed Hamadou -



Pour les familles des disparus, une lueur d'espoir est arrivée avec les aveux de Nordahl Lelandais en mars 2018 au sujet du meurtre du caporal Arthur Noyer et la constitution de la cellule Ariane de la gendarmerie, chargée de retracer le parcours de vie de l'ancien maître-chien de l'armée et d'étudier de potentiels liens avec des affaires non élucidées.

"Il suffit de regarder une carte", fait remarquer Adeline Morin. "Le fort de Tamié se trouve à 40 km du domicile de Lelandais, près de là où il faisait de l'escalade, et c'est un lieu où on faisait la fête." Surtout, Adeline Morin se souvient qu'un certain Sven Lelandais, frère de "l'autre", comme elle l'appelle, l'a contactée un an après la disparition de Jean-Christophe Morin dans le cadre de son travail. "Le hasard est un peu gros", martèle-t-elle. "Il est saisonnier et je m'occupais des saisonniers. Puis il me recontacte un an plus tard pour aider un homme, Hamadou. Nous imaginons plein d'hypothèses même si nous n'avons pas de preuves."

Sven Lelandais ne s'est jamais exprimé publiquement sur ces déclarations.

"Notre cousin connaissait Nordal Lelandais, son frère habitait à 100 mètres d'une maison dont on a hérité et où mon frère se rendait régulièrement", énumère Farida Hamadou.

En octobre 2020, un crâne a été découvert - les analyses ADN ont confirmé qu'il s'agissait de celui d'Ahmed Hamadou. Les similitudes avec l'affaire Arthur Noyer sont trop flagrantes pour la famille du disparu.

"Je pense bien qu'il a eu à faire à Nordahl Lelandais", redoute Farida. "Avec lui, on est mal barré car tant qu'il n'y a pas de preuves, il n'avouera pas."

Les deux familles en appellent aujourd'hui à la justice pour investiguer dans cette direction et estiment que les recherches n'ont pas été suffisantes. "Nous n'avons plus qu'à espérer que les enquêteurs travaillent et qu'ils font des recherches", conclut la sœur de Jean-Christophe Morin.

 

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Source : AFP

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