Un ingénieur français a fait savoir qu'il a craqué les chiffres du code du zodiaque qui demeuraient encore cachés. Pour lui, cela révèle l'identité du tueur en série.
Un ingénieur français prétend avoir déchiffré les deux derniers chiffres créés par le tueur du zodiaque (le tueur qui terrorisa la baie de San Francisco dans les années 1960 et 70), dont celui qui révélerait son identité. Cependant, les communautés qui se sont penchées elles aussi sur le sujet sont plutôt sceptiques.
Cinquante ans de recherches infructueuses en ont conduit beaucoup à conclure que l’identité de l’assassin du Zodiac demeurerait à jamais un mystère.
Fayçal Ziraoui, 38 ans a eu l'idée de déchiffrer les codes en décembre dernier après avoir appris que des briseurs de code avaient résolu une partie du chiffre mystérieux créé par le tueur, rapporte le New York Times. Une équipe des États-Unis, d'Australie et de Belgique a apparemment résolu le soi-disant " sigle 340 ", que le tueur avait envoyé au San Francisco Chronicle il y a 52 ans.
Ce chiffre est l'un des quatre diffusés par le tueur en série, responsable d'avoir terrorisé le nord de la Californie en commettant cinq meurtres brutaux entre 1968 et 1969. Le tueur en série a raillé le public, la police et les journaux en envoyant des messages codés aux médias, message censés permettre de découvrir son identité. Le premier chiffre a été décodé par des particuliers en 1969. C'est en effet le professeur de lycée Donald Harden et sa femme Bettye qui sont parvenir à décoder le message, qui disait en partie "J'aime tuer des gens parce que c'est vraiment amusant."
Les sigles restants, surnommés "Z13" et "Z32" sont longtemps restés non résolus, à la grande frustration de beaucoup, car Z13 a été envoyé au San Francisco Chronicle en 1970 avec la phrase : "Mon nom est" suivi de 13 lettres et symboles.
Fayçal Ziraoui affirme avoir craqué les deux sigles en deux semaines en utilisant la clé utilisée pour résoudre le chiffre 340, ainsi appelé parce qu'il contenait 340 caractères et symboles. Il a déclaré au New York Times qu'il avait découvert l'identité du tueur en une heure environ. Il a proposé "KAYR", qui est proche du nom de Lawrence Kaye, vendeur et criminel de South Lake Tahoe considéré comme un suspect possible dans l'affaire. L'homme est décédé en 2010 et n'a jamais été officiellement nommé suspect.
Ziraoui affirme avoir trouvé d'autres preuves grâce à son décodage qui permettrait de démontrer que Kaye était le tueur. Il a déchiffré la phrase « FÊTE DU TRAVAIL TROUVEZ 45,069 NORD 58,719 OUEST » en Z32, ce qui fait référence à des coordonnées basées sur le champ magnétique terrestre et qui, selon Ziraoui, correspondent à l'adresse proche d'une école de South Lake Tahoe. Le sigle Z32 avait été reçu par le Chronicle en 1970, accompagné d'une carte postale menaçant de « détruire un autobus scolaire ».
Ziraoui à commencer à publier ses conclusions en janvier sur le site ZodiacKillerSite.com, un forum où les gens discutent des chiffres et des théories générales ayant trait à l'affaire.
Ses affirmations ont suscité un grand scepticisme au sein de la communauté en ligne. Un modérateur a d'ailleurs supprimé ses commentaires dans les 30 minutes suivant la publication, arguant que le chiffre était trop court pour être résolu.
"Je n'y crois pas une seconde", a écrit un commentateur sur zodiackillersite.com. "Quand il dit qu'il a fallu deux semaines pour cracker le sigle Z32 et une heure pour le sigle Z13, je pense que ça veut tout dire."
Ses articles de janvier postés sur "The Zodiac Killer - Unsolved & Unforgotten", affirmant qu'il avait résolu l’énigme, ont également été supprimés par le modérateur.
David Oranchak, membre de l'équipe internationale de décryptage qui a résolu le sigle 340, a déclaré au New York Times : « il est pratiquement impossible de déterminer si l'un d'entre eux est correct, car ils sont trop courts pour établir de manière vérifiable un modèle.»
Cependant, David Naccache, cryptographe et professeur à l'École normale supérieure de Paris, et Emmanuel Thomé, spécialiste de la cryptographie à l'Institut national de recherche en sciences et technologies numériques, ont déclaré au New York Times que les méthodes de Ziraoui étaient légitimes.
Fayçal Ziraoui est en effet diplômé de l'École Polytechnique et d'HEC Paris, les meilleures écoles d'ingénieurs du pays. Il est actuellement consultant indépendant en entreprise. Il a déclaré au New York Times que résoudre les codes était la partie la plus facile ; maintenant, sa mission est de prouver qu'il a raison.
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