Au Brésil, une importante chasse à l’homme est en cours ce mercredi près de Brasilia, pour retrouver l’assassin présumé de quatre personnes. Plus de 300 policiers mobilisés, des drones et des hélicoptères. Ce dernier reste pour l'instant introuvable et les habitants sont terrorisés. « Au moindre bruit, c’est la panique », confie Aurizênia Batista da Silva, qui vit à Cocalzinho de Goiás à 75 km de la capitale fédérale.
Lazaro Barbosa, détenu en cavale de 32 ans, porte des mèches folles, une fine moustache, et une légère barbe : « on dit que c’est le diable en personne », poursuit Aurizêna.
Celui qui est surnommé le « tueur en série de Brasilia », est vu par les autorités comme étant « pire que la pandémie de Covid », (qui a fait pourtant plus d’un demi-million de morts au Brésil). Barbosa est originaire de l’État de Bahia (nord-est). Il a été incarcéré en 2011 pour viol et s’est évadé en 2016, avant d'être repris, et de nouveau s’échapper en 2018.
Lazaro Barbosa est devenu le danger public numéro un le 9 juin, quand quatre membres d’une même famille ont été assassinés à coups de couteau, dans la zone rurale de Cocalzinho de Goiás.
Les policiers écument la campagne depuis deux semaines et leurs interventions sont parfois trop musclées au goût de certains habitants. C’est le cas de Tata Ngunzetala, responsable d’un lieu de culte de Candomblé, qui déplore que l’assassin présumé ait été associé à cette religion afro-brésilienne considérée comme démoniaque par ses détracteurs.
« Plus de 40 policiers ont sauté le mur, fouillé mon téléphone et mon ordinateur sans mandat et m’ont menacée avec des fusils d’assaut, m’accusant de protéger Lazaro », explique-t-elle. Une douzaine d’autres lieux de culte de Candomblé ont été la cible d’incursions policières similaires.
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