Cette enquête réalisée par l' Observatoire étudiant des violences sexuelles et sexistes dans l'Enseignement supérieur a pour objectif d'évaluer l'ampleur du phénomène.
Il en résulte qu'en France, une étudiante sur vingt dit avoir déjà été victime de viol. Une étudiante sur dix fait savoir qu'elle a été victime d'agression sexuelle, ou de violences attribuées à « l'effet de groupe » ou à l'alcool.
Un questionnaire a été diffusé en ligne auprès des étudiants d'une cinquantaine d'universités, prépas, grandes écoles, BTS, DUT entre avril et décembre 2019. L'organisme a reçu en retour 10 381 réponses, majoritairement de femmes (76 %).
Une étudiante sur dix révèle avoir été agressée sexuellement
Une étudiante sur 20 (soit 5 %) dit avoir été victime de viol. Une étudiante sur 10 (soit 11 %) confie avoir été victime d'agression sexuelle. C'est aussi le cas de 5 % des hommes, selon cette même étude.
L'effet de groupe (20 %), l'impunité (18 %), la consommation excessive d'alcool (18 %) et le manque d'éducation des étudiants (18 %) sont les causes de violence les plus souvent énoncées dans le questionnaire.
34 % des étudiants au total déclarent avoir été victimes ou témoins de violences sexuelles. Pour 24 %, les violences ont été subies sous l'emprise de l'alcool.
56 % des viols ou de violence physique sont commis en soirée ou en week-end hors du campus.
Ces violences sont principalement le fait d'étudiants. « Il s'agit donc souvent du cercle d'amis proches et de personnes connues de la victime », souligne le rapport.
35 % des hommes questionnés considèrent leur établissement comme égalitaire contre 27 % des femmes. La proportion de répondants qui considèrent leur établissement comme sexiste augmente avec les années d'études. « Nous faisons l'hypothèse que les étudiantes et étudiants […] prennent conscience de la réalité des violences sexistes au fur et à mesure de leur vie étudiante », soulignent les auteurs de l'enquête.
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