Toujours en garde à vue, Abdelhakim Sefraoui,
militant islamiste et antisioniste
possède un inquiétant profil.
Sefraoui a accompagné le père d'une élève dans le bureau de la principale du collège où Samuel Paty était professeur afin de demander le renvoi de celui-ci pour avoir "osé" parler des caricatures de Mahomet parues dans Charlie Hebdo.
La police étudie l'entourage du meurtrier du professeur, le tchétchène de 18 ans, Abdoulakah Anzorov. Neuf personnes ont été mises en garde à vue et parmi elles, le salafiste Abdelhakim Sefraoui. L'homme a été interpellé hier, samedi 17 octobre à Evry (Essonne) avec sa compagne. Il avait accompagné un parent d'élève début octobre au collège du Bois d'Aulne où professait la victime, Samuel Paty pour demander son renvoi.
Le père de famille que Sefraoui avait accompagné a enregistré une vidéo pour se plaindre de l'enseignant sur internet alors que sa fille ne se trouvait pas dans la classe du professeur au moment où celui-ci montrait les caricatures.
Lui aussi a été placé en garde à vue.
Après avoir tué Samuel Paty et avant d’être rattrapé par les forces de l’ordre, Abdoulakah Anzorov a pris la tête du professeur en photo et a diffusé l’image sur son compte Twitter « @Tchetchene_270 », accompagné d’un message de revendication. Il évoque d’abord Allah, puis écrit : « De Abdullah, le serviteur d’Allah, à Macron, le dirigeant des infidèles, j’ai exécuté un de tes chiens de l’enfer qui a osé rabaisser Muhammad, calme ses semblables avant qu’on ne vous inflige un dur châtiment… ». Son compte a été fermé rapidement après.
Le procureur de la République antiterroriste a confirmé lors de sa conférence de presse que le message de revendication de l’assaillant, avait été retrouvé dans son téléphone, écrit dans le bloc-note de l’appareil, à 12h17. Ce message a donc été préparé en amont. Mais par qui ? Abdelhakim Sefraoui ?
Mais qui est Abdelhakim Sefrioui ?
L'homme est connu depuis plusieurs années comme étant un militant islamiste qui s'est notamment fait remarquer par les services de renseignements en 2004 en créant le collectif Cheikh Yassine (le chef du Hamas tué par l'armée Israélienne la même année).
Sefrioui organise dès lors des manifestations contre le sionisme.
En 2009, il refait parler de lui en organisant un rassemblement devant la mosquée de Paris contre le recteur Dalil Boubakeur qui souhaitait dialoguer avec Israël.
On apprend que le jour où il s'est présenté avec le père de famille au collège de Samuel Paty, il s'est présenté comme étant le président du Conseil des Imams de France.
En 2010, il s'oppose contre Manuel Valls lors d'un meeting contre le voile intégral à Montreuil. Le Préfet de Saint-Denis avait tenté alors de le déchoir de sa nationalité française que Sefrioui, Marocain, avait obtenu par mariage.
Sans succès.
La question qui se pose aujourd'hui est : quel est exactement son rôle dans l'affaire ? Est-il le mentor de l'assassin, le penseur de l'acte ?
Autre article à lire sur le sujet :
- Val d'Oise : un enseignant décapité pour avoir évoqué les caricatures de Mahomet (16/10/2020)
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