Nouvelle décision de l'administration Trump :
la reprise des exécutions fédérales qui relance de ce même fait
le débat sur la peine de mort.
La dernière exécution fédérale remonte à 2003.
Daniel Lee, 47 ans, recevra une injection létale de pentobarbital dans la chambre de la mort du pénitencier de Terre-Haute dans l'Indiana (nord), à moins qu'un recours de dernière minute ne remette son exécution. En effet, à l'approche de l'échéance, les appels se sont toutefois multipliés pour que Donald Trump fasse preuve de clémence envers Daniel Lee. "En tant que partisane du président Trump, je prie pour qu'il entende mon message: l'exécution de Danny Lee pour le meurtre de ma fille et de ma petite-fille n'est pas ce que je veux et apportera plus de douleur à ma famille", a notamment déclaré Earlene Peterson, mère de Nancy Mueller, assassinée en 1996, dans une lettre ouverte adressée au président américain.
Avec d'autres membres de la famille, Earlene Peterson a introduit un recours en justice pour obtenir un report de l'exécution. Invoquant leur vulnérabilité au nouveau coronavirus, ils ont plaidé qu'ils se trouvaient dans un choix impossible entre leur droit d'assister aux derniers moments du condamné et le respect de leur santé.
Un tribunal de première instance leur a donné raison vendredi soir, mais la cour d'appel saisie en référé a cassé la décision dimanche. Dans la foulée, ils ont saisi la Cour suprême, qui devra trancher en urgence.
Daniel Lee, ancien partisan de la suprématie blanche avait été condamné en 1999 à la peine capitale pour le meurtre d'un couple et d'une fillette de huit ans.
L'administration républicaine a programmé deux autres exécutions cette semaine, et une quatrième le 28 août. Toutes concernent des hommes condamnés à la peine de mort par des tribunaux fédéraux pour le meurtre d'enfants.
Si les crimes sont généralement jugés au niveau des États, la justice fédérale peut se saisir des actes les plus graves (attentats, crimes racistes, par exemple) commis sur des base militaires, entre plusieurs États ou dans les réserves amérindiennes.
Seules trois personnes au cours des 45 dernières années ont été exécutées au niveau fédéral, dont Timothy McVeigh responsable de l'attentat d'Oklahoma City (168 morts en 1995) en 2001.
Le soutien pour la peine de mort, selon certains sondages se serait érodé chez les Américains mais resterait fort chez les électeurs républicains qui sont 77% à y être favorables pour les meurtriers.
Devant ses partisans, Donald Trump, qui espère décrocher un second mandat le 3 novembre, réclame régulièrement un usage renforcé de cette sanction, notamment pour les tueurs de policiers ou les trafiquants de drogue.
22 exécutions ont eu lieu en 2019 aux Etats-Unis et sept depuis le début de l'année 2020.
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