Deux fillettes ont été attaqué à l’arme blanche samedi 25 avril 2019 en début de soirée à Villeray (Montréal). Une des deux victimes est décédée, l’autre est entre la vie et la mort. Les deux fillettes sont âgées de 5 et 11 ans. Une troisième personne a subi des blessures sérieuses.
L’évènement s’est déroulé sur la rue Rousselot à 18 h 18.
Francis Cantin, un résidant du quartier, faisait son jogging lorsqu’il a aperçu deux voitures de police devant une résidence. Un homme en détresse est ensuite sorti dans la rue. Il hurlait et pleurait, décrit M. Cantin. « Elle a tué mes filles, elle a poignardé mes filles, elles sont mortes », criait-il.
Une femme, la mère des deux enfants âgée de 34 ans a été arrêtée sur les lieux par des patrouilleurs. Elle est soupçonnée d’avoir poignardé ses filles de 5 et 11 ans. La cadette était toujours dans un état grave, mais stable. La mort de l’aînée a été confirmée peu après le drame, samedi.
« Ça donne la chair de poule juste d’y penser. Une des voisines est entrée dans l’appartement pour essayer de sauver les petites filles », a confié Judith, une voisine.
« Ils ont sorti la mère en premier, menottée. Ils ont sorti la plus petite sur une civière. Mais ça a pris du temps avant qu’ils sortent la deuxième. La plus vieille est restée longtemps à l’intérieur, ils lui faisaient le massage cardiaque jusqu’à l’ambulance. Je trouvais que c’était très long avant qu’ils la mettent dans l’ambulance. Je sentais que c’était mauvais signe. »
Le square comporte trois sections disposées en forme de fer à cheval. Tous les appartements ont une porte-fenêtre qui donne sur la cour intérieure. C’est de là qu’est sorti le père des fillettes en criant qu’elles avaient été tuées par leur mère, samedi soir.
Quelques mètres séparent la demeure de Mme Lacroix, une voisine de celle du père des victimes. La dame ne croit pas que la mère avec qui le père était séparé depuis plusieurs années, ait emménagé dans l’appartement pour la période de confinement.
« C’est lui qui habite là, depuis trois ou quatre ans. La mère venait de temps en temps. Je ne sais pas du tout ce qui a pu se passer. Ils avaient une grande différence d’âge. Est-ce qu’elle avait des problèmes ? Je ne sais pas. Lui, c’est un gentil monsieur, on le voyait s’occuper beaucoup de ses filles. Il se promenait avec elles en vélo, les amenait à l’école. »
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a confirmé qu’il s’agissait des deux parents biologiques des fillettes. Le père a été interrogé, puis relâché.
« La suspecte, une femme de 34 ans, doit être rencontrée par les enquêteurs quand son état de santé va le permettre », a indiqué Raphaël Bergeron, relationniste au SPVM.
Aucun autre détail sur les circonstances du drame n’a été dévoilé par la police.
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Source :
- La Presse Canadienne
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