19 morts.
C'est le lourd bilan provisoire qui résulte de la tuerie de masse perpétrée par Gabriel Wortman, 51 ans, en Nouvelle-Ecosse.
Il semble, aux premiers ressorts de l'enquête que le suspect connaissait certaines victimes et les a ciblé volontairement, selon la gendarmerie royale du Canada. Cependant, la GRC n'a pas donné de détails sur les liens entre le tireur et les victimes qu'il connaissait.
L'enquête promet d'être longue à cause des multiples scènes de crimes a examinées. En effet, le tireur a notamment agi dans cinq endroits qu'il a incendiés et où la gendarmerie s'attend à trouver potentiellement d'autres victimes. En tout, il y aurait 16 scènes de crimes à travers la Nouvelle-Ecosse ce qui fait penser que l'enquête va durer plusieurs mois.
Toutes les victimes n'ont d'ailleurs pas encore été identifiées.
Gabriel Wortman n'était pas connu jusqu'ici des forces de police. Au volant d'une réplique de voiture de police, vêtu d'un uniforme des forces de l'ordre, il s'est déplacé sans éveiller les soupçons de ceux et celles dont il a croisé la route.
L'homme a assassiné une policière, Heidi Stevenson, 23 ans de service et mère de deux enfants. « Nous avons perdu une des nôtres alors qu’elle protégeait les autres. Elle est la définition d’une vraie héroïne », a déclaré en point de presse la caporale Lisa Croteau. Un de ses collègues, l'agent Chad Morrison a lui aussi été atteint d'une balle, mais s'en est heureusement tiré et on ne craint plus aujourd'hui pour sa vie.
Le premier ministre Justin Trudeau a rendu hommage lundi 20 avril aux victimes de la tuerie dans un point presse empreint de gravité. « Une telle tragédie n’aurait jamais dû se produire. La violence n’a jamais sa place dans notre pays. Nous partageons votre deuil. Nous sommes de tout cœur avec vous alors que vous vivez des moments extrêmement douloureux », a déclaré solennellement Justin Trudeau lors de son point de presse quotidien à Ottawa. « La première chose à laquelle j’ai pensé quand j’ai vu les images, quand j’ai vu le nombre de victimes, j’ai tout de suite pensé aux Néo-Écossais. Toute la province et tout le pays sont en deuil. C’est une tragédie inimaginable », a ajouté le premier ministre.
Justin Trudeau n’entend pas déposer de projet de loi pour resserrer le contrôle des armes à feu pendant la pandémie. En campagne électorale, il avait promis d’interdire les fusils d’assaut de style militaire, mais la pandémie a relégué aux oubliettes tout l’agenda parlementaire.
Son gouvernement entend toutefois « reprendre ces mesures importantes » à la Chambre des communes dès qu’il sera « plus approprié » de le faire. « Je pense que c’est une situation tragique qui nous rappelle que, malheureusement, il y a encore de la violence faite avec des armes à feu dans notre pays. On a pris des mesures pour renforcer le contrôle des armes à feu. On doit faire plus, on s’est engagé à en faire plus et on va en faire plus », a-t-il martelé.
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