Bernard Preynat, ex-prêtre de 75 ans, a été condamné, ce lundi 16 mars, à 5 ans de prison par le tribunal correctionnel de Lyon, qui n’a pas délivré de mandat de dépôt.
L’ancien prêtre, a été reconnu coupable d’agressions sexuelles sur plusieurs enfants, des scouts, dont il avait la charge.
Lui et ses avocats disposent de dix jours pour faire appel. Le parquet avait requis « pas moins de 8 ans » à l’encontre du prévenu qui encourait 10 ans de prison et 150.000 euros d’amende.
Pourquoi seulement cinq ans ?
A cause, probablement, de l’ancienneté des faits. Ils ont été commis, sur dix très jeunes mineurs devenus adultes, entre 1985 et 1991 par le religieux, réduit depuis à l’état laïc. D’autres actes délictueux, voire criminels, sont frappés par la prescription : bien qu’il en ait reconnu la plupart, Bernard Preynat ne sera jamais jugé pour ces faits. Le tribunal a tenu compte de cette chronologie, de l’âge du prévenu, de son casier judiciaire vierge, pour prononcer une peine conforme à celles qui sont régulièrement prononcées pour des faits similaires.
A l’audience, Bernard Preynat n’a pas caché son attirance pour les jeunes garçons. Il en a agressé des dizaines entre sa sortie du séminaire, au début des années 70, et 1991, quand, il promet au cardinal-archevêque de Lyon, Mgr Decourtray, de juguler ses pulsions. A-t-il tenu parole ? En tout cas, malgré l’énorme retentissement médiatique qui a accompagné la révélation de ses agissements, en 2015, aucune victime n’a été identifiée par la justice passé cette date.
En raison de son âge et de son état de santé, Bernard Preynat devrait, en toute hypothèse, échapper à une incarcération de longue durée.
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