Nombre de victimes : 70 (reconnues), mais peut-être 87
Type de victimes : ses patients (hommes et femmes) + des voisins, son amant, famille de son amant
Période : 1970-1987
Surnom : l'infirmier de la mort, l'aide soignant tueur
Nom : Donald Harvey
Date de naissance : 15 avril 1952
Lieu de naissance : Comté de Butler (Ohio)
Date de décès : 30 mars 2017
A : Toledo (Ohio)
Sexualité : Homosexuel
Mariage : Non
Enfants : Non
Parents : - Goldie (mère)
Niveau d'études : Lycée
QI : Inconnu
Diagnostic : Psychopathe
Type de tueur : Ange de la mort de type organisé
Type d'armes utilisées : Étouffement avec du plastique et des oreillers / Empoisonnement (arsenic, cyanure, démérol, morphine, codéine) / médicaments, Privation d'oxygène en fermant l'arrivée d'oxygène, administration de liquide contaminé par l'hépatite B et / ou le VIH
Modus Operandi : Donald Harvey assassinait des patients qui se trouvaient principalement dans des chambres faiblement éclairées, pendant le quart de nuit quand il y avait peu d'infirmières présents. Il prenait soin de mettre une chaise derrière la porte pour la bloquer et se donner le temps de réagir si un infirmier voulait entrer. Il étouffait son patient avec un oreiller ou du plastique, utilisait du poison en le mélangeant à de la nourriture et principalement des yaourts ou des boissons.
Totem : morceaux de tissus de ses victimes qu'il prélevait à la morgue
Les faits :Donald Harvey est un tueur en série américain du type Ange de la mort né le 15 avril 1952 et mort en 2017 à Toledo qui a assassiné au moins 87 personnes par asphyxie ou empoisonnement dans le cadre de son activité d'aide-soignant. Il tuait pour "soulager" ses victimes, selon lui. Il a été l'un des meurtriers les plus prolifiques des années 1970 et 1980. Donald Harvey, à l'âge de deux ans JeunesseDonald Harvey naît le 15 avril 1952 dans le comté de Butler dans l'Ohio. Sa famille déménage très vite dans l’État du Kentucky, à Booneville, dans les Appalaches, et se montre dès le départ dysfonctionnelle. Son père est très peu présent à la maison, boit beaucoup et sa mère, Goldie Harvey fréquente d'autres hommes qu'elle ramène chez elle. Elle offre même à son fils de l'argent pour qu'il aille seul les samedis au cinéma regarder des films pendant qu'elle reçoit ses amants. Laissé à lui-même, Donald dès l'âge de trois ans et demi subit les abus sexuels de son oncle, Wayne Bird, de huit ans son aîné et qui est le demi-frère de sa mère (leur relation va s'étendre jusqu'à ce que Donald atteigne la vingtaine. Donald racontera plus tard qu'il éprouvait pour lui des sentiments ambigus "Tantôt je l'aimais, tantôt je le détestais. A certains moments, si j'avais eu un flingue, je l'aurais tué"). Les parents de Donald Harvey Les ressources financières manquant, le petit Donald est obligé d'aller à l'école pieds nus, ce qui ne manque pas d'attirer sur lui les moqueries et brutalités de ses petits camarades. Voyant un moyen de gagner un peu d'argent, il accepte d'avoir des relations sexuelles avec un voisin plus âgé. Donald Harvey, enfant Martha D. Turner, directrice de l'école élémentaire que Donald Harvey a fréquentée pendant huit ans, dira de lui plus tard : "Donnie était un enfant très spécial. Il était toujours propre et bien habillé avec ses cheveux coupés. C'était un enfant heureux, très sociable et apprécié des autres enfants. C'était un beau garçon avec de grands yeux brins et des cheveux bouclés noirs. Il avait toujours un sourire pour moi. Je n'ai jamais vu la moindre anomalie le concernant". Ce témoignage vient corroborer celui de la mère qui a laissé entendre que son fils a toujours été entouré de beaucoup d'amour et qu'il était un bon garçon. Donald Harvey, enfant Quoiqu'en disent la directrice de l'école et la mère de Donald, les anciens camarades des classes qu'il a fréquentés le voyaient eux, comme un animal solitaire qui participait rarement aux activités parascolaires, et qui lisait plutôt des livres et rêvait de l'avenir. Donald Harvey Jeune adulte Donald Harvey parvient à obtenir son diplôme de l'école élémentaire de Sturgeon et entre à la suite de cela au lycée de Booneville, en 1968. Doué pour les études, ses notes naviguent entre A et B, mais il décroche très vite, ennuyé par les cours et la routine quotidienne et abandonne l'école avant de finir le cycle. Sans véritable objectif, il décide de déménager à Cincinnati et entre dans une usine locale où il devient ouvrier. Deux ans plus tard, les commandes diminuent et l'usine est obligée de licencier. Donald Harvey fait partie de ces ouvriers qui quittent l'entreprise. Quelques semaines plus tard, sa mère l'appelle et lui demande de rentrer dans le Kentucky. Son grand-père est malade et a été récemment transporté à l'hôpital Marymount de la ville de London. C'est, semble-t-il, ce voyage qui va déclencher son destin de meurtrier.
Les premiers meurtres C'est au cours d'un quart de soir, quelques mois après son arrivée, alors qu'il est parfaitement intégré que Donald Harvey va commettre son premier meurtre. Sa victime ? Un homme de 88 ans qui vient d'avoir un AVC et qui s'est frotté des excréments sur le visage. Donald en voyant cela se met en colère et, incontrôlable, prend un oreiller et l'étouffe. "C'était un alcoolique. Son nez était rouge, ce qui fait que les traces de l'étouffement n'étaient pas visibles", révèlera plus tard Donald Harvey.
Première arrestation et alerteLe 31 mars 1971, Donald Harvey est arrêté, ivre, alors qu'il cambriole une maison. Amené au commissariat, il se met alors à parler de manière incohérente et commence à laisser entendre qu'il aurait commis des meurtres. Les policiers sont interpellés par cet homme qu'il leur avoue une série de délits et l'interrogent alors longuement à ce sujet. Ils s'informent auprès de l'hôpital, mais rien ne ressort véritablement de ces allégations et ils n'arrivent pas à mettre la main sur des preuves substantielles. Finalement, Harvey est jugé quelques semaines plus tard pour cambriolage pour lequel il a plaidé coupable. Il se fait condamner à une amende de 50$ et échappe de peu à la prison, mais est interdit de présence dans le Comté. L'alerte est sévère et il décide de se mettre un peu au vert en changeant de décor et en rejoignant l'armée avec l'US Air Force. Centre Médical des vétérans du Vietnam, à Lexington Séjour en hôpital psychiatriqueIl sert un peu moins d'un an avant d'être libéré de ses obligations en mars 1972 après que ses supérieurs aient eu rumeur de ses aveux à la police de Kentucky. Pour Harvey, ce rejet le jette dans la dépression et en juillet 1972, il décide de rejoindre le Centre Médical des vétérans du Vietnam, à Lexington, en Virginie et est admis dans le service psychiatrique de l'établissement une première fois jusqu'au 25 août, puis à nouveau quelques semaines plus tard. Il fait une tentative de suicide et reçoit pour cela 21 traitements d'électrochocs, puis sort de l'hôpital VA sans amélioration visible de son état morbide. Différents emplois Le 17 octobre 1972, Donald Harvey sort enfin et tente de remettre sa vie en ordre et trouve du travail comme aide-soignant à temps partiel au Cardinal Hill Hospital, de Lexington. Puis en juin 1973, il rejoint pour compléter ses revenus l'hôpital du Bon Samaritain, toujours à Lexington. Il y reste jusqu'en août 1974 où il finit par prendre un emploi d'opérateur téléphonique avant d'intégrer le secrétariat du St Luke Hospital, à Fort Thomas. Durant toute cette période,il semble que Donald Harvey parvienne à se contrôler et à ne pas commettre de meurtre. En fait, le fait d'être loin des patients et de ne pas y avoir accès tient certainement plus lieu d'explication à cette "pause". Série de meurtres Les dix années suivantes, Donald Harvey va se faire plaisir et assassiner au moins une quinzaine de patients et, comme certains tueurs en série, pour se souvenir du moindre détail, il tient un journal, détaillant à l'intérieur son mode meurtrier : sac en plastique pressé contre le visage, une serviette humide sur le nez et la bouche, poison à rat versé dans le dessert d'un patient, injection d'arsenic dans les fesses ou dans un tube d'intraveineuse, administration de liquide contaminé par l'hépatite B et / ou le VIH, etc. Drake Hospital Carl Hoeweler Au début des années 80, Donald Harvey se met en couple avec un homme, Carl Hoeweler et devient rapidement possessif avec le jeune homme. De peur de le voir partir avec un autre, il va utiliser sa méthode de poison et commencer à l'empoisonner à son tour, délaissant pour un temps ses patients comme victimes. Agenda de Donald Harvey En 1983, Donald Harvey se dispute avec les parents de son amant et les empoisonne à leur tour à l'arsenic là aussi. Le 1er mai 1983, le père de Carl subit un AVC et est envoyé à l'hôpital Providence. Harvey lui rend visite et lui glisse du poison dans son pudding avant de partir. L'homme décède quelques heures plus tard dans la nuit. Donald s'en prend ensuite à Margaret, la mère de Carl mais ne parvient pas à la tuer. En janvier 1984, Carl rompt avec Donald, mais lui accorde cependant un délai pour qu'il trouve un appartement. Donald, énervé et touché dans son orgueil par ce rejet, va mettre ce temps à profit pour tenter de tuer son amant avec des tisanes toxiques. Mais en deux ans, il n'y parvient pas. Il s'en prend même à une amie de Carl, trop proche à son sens du jeune homme. Donald Harvey notent le nom de ses victimes En juillet 1985, le 18, les agents de sécurité de l'hôpital lui trouvent un air étrange et décident de le fouiller. Dans le sac de sport qu'il porte, ils vont trouver un pistolet de calibre .38, des aiguilles hypodermiques, des ciseaux et des gants chirurgicaux, une cuillère à cocaïne, des textes médicaux, deux livres occultes et une biographie du tueur en série, Charles Sobhraj. 7 mois plus tard, en février 1986, il trouve un nouvel emploi et intègre l'hôpital local, le Drake Memorial Hospital de Cincinnati où il est embauché comme aide-soignant, mais à temps partiel. Rapidement, il obtient un poste à plein temps, ses employeurs étant satisfaits de son travail. Il reprend alors sa routine et commet à nouveau une série d'assassinats. En 13 mois, il va en effet tuer 23 patients, déconnectant leur appareil de survie, leur injectant de l'air dans les veines, en les étouffant ou en leur injectant de l'arsenic, du cyanure et des nettoyants à base de pétrole. Mais cette fois, une mort va attirer les radars sur lui...
La fin des meurtres et arrestation C'est le décès de John Powell qui, en 1987, va perdre Donald Harvey. Le patient, dans le coma depuis plusieurs mois, commençait doucement à se remettre quand il mourut subitement. Les inspecteurs obtiennent du juge un mandat de perquisition et se rendent à l'appartement où ils trouvent alors tout un tas de preuves contre lui : du poison avec les pots de cyanure et d'arsenic, des livres sur l'occulte et sur des poisons, un journal détaillé des meurtres et un agenda dans lequel il fait mention de la mort de son père "mon père est mort, il y a un mois" "mon père est mort il y a deux mois"... Donald Harvey et son avocat au procès
Le 11 août 1987, Donald Harvey est emmené en salle d'interrogatoire et filmé alors qu'il raconte pour la première fois les 33 meurtres qu'il avoue avoir commis sur la période de 17 ans. Au fil des journées d'interrogatoire, le nombre de victimes va passer à 70. Les inspecteurs sont cependant dubitatifs quant au nombre annoncé. L'homme ne serait-il pas un peu vantard ? Donald Harvey tableau des victimes au tribunal Procès et condamnationSon procès se déroule au mois d'août 1987 à Cincinnati, et le 18, il plaide coupable pour 24 chefs de meurtre aggravé, de 4 chefs de tentative de meurtre et 1 chef pour voie de fait grave. Quatre jours plus tard, un 25ème plaidoyer de culpabilité lui vaut en guise de condamnation 4 peines de condamnation à la perpétuité et à une amende de 270 000$. Il est inculpé le 7 septembre, cette fois au Kentucky pour les 12 meurtres de l'hôpital Marymount et en novembre, il est à nouveau condamné à 8 peines de prison à vie plus 20 ans. Interview Dans une interview donnée en 1991, Donald Harvey explique pourquoi il a tué : "Eh bien, les gens m'ont contrôlé pendant 18 ans, puis j'ai contrôlé mon propre destin. J'ai contrôlé la vie des autres, qu'ils aient vécu ou soient morts. J'avais ce pouvoir de contrôler [...] après ne pas m'être fait prendre pour les 15 premiers meurtres, j'ai pensé que j'en avais le droit. Je me suis alors nommé juge, procureur et jury. J'ai donc joué à être Dieu. La morphine c'était bien, c'était facile à manier. La strychnine aussi. Il fallait l'extraire de la mort aux rats et faire bouillir la poudre et ensuite la mettre dans des desserts ou des boissons {...] Le cyanure c'est ce que je préférais. C'était simple et rapide. On peut l'injecter, l'utiliser sous forme de spray ou de pilule. C'est simple et efficace. [...] C'était plus facile de tuer au deuxième service, car il y avait moins d'infirmières. Je me servais des poubelles ou des caddies pour bloquer aux portes. Je n'ai jamais rien fait si je n'avais pas la possibilité de m'en tirer en dix secondes. " Décès Le 28 mars 2017, Donald Harvey, peu après avoir donné une interview à l'auteur et criminologue Stéphane Bourgoin est retrouvé sévèrement blessé, passé à tabac, dans sa cellule du Toledo Correctionnal Institution. Il a été agressé par un de ses co-détenus, James D. Elliott, homosexuel et occultiste. Il meurt deux jours plus tard à l'âge de 64 ans.
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Sources :
- https://en.wikipedia.org/wiki/Donald_Harvey
- http://www.francesoir.fr/societe-faits-divers/
- SerialKillerCalendar.com
- Crimes : Donald Harvey, l'ange de la mort
- Murdermedia- Donald Harvey
Donald Harvey - documentaire - L'infirmier tueur - "psycho-criminologie.com"
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