Marion Van San, criminologue et sociologue néerlandaise, dévoile dans un nouvel ouvrage (pour l'instant non traduit en français et à paraître le 8 novembre 2019) une image quelque peu différente de l’État islamique.
C'est grâce au témoignage d'une vingtaine de femmes de Daech que la chercheuse à l'université Erasme de Rotterdam a pu prendre connaissance des pratiques, notamment sexuelles, des djihadistes. Ayant contacté les jeunes femmes via whatsapp, elle a également collecté des e-mails que certains combattants envoyaient à leurs compagnes restées en Europe ou encore des retranscriptions d'appels qu'ils échangeaient avec leurs petites amies.
Il en ressort que les combattants de l'EI n'accordaient pas que de l'importance à l'Islam... "Les conversations entre un combattant et sa petite amie restée au pays ne portaient pas seulement sur la religion, mais aussi sur le sexe", rapporte Marion Van San au quotidien flamand Het Laatste Nieuws. Ainsi, elle a notamment assisté à un échange au cours duquel un djihadiste demandait à sa compagne de rapporter un costume en latex lors de sa venue en Syrie. Ou encore un autre pendant lequel l'homme faisait part de sa volonté d'avoir un rapport anal avec sa petite amie.
Des révélations qui viennent s'ajouter à celles d'une journaliste au Moyen-Orient, Judit Nerink, qui avait déjà fait part de l'existence de "maisons de lingerie", ressemblant à des sexshops, au cœur de Raqqa, capitale syrienne de l’État islamique.
"Le califat ressemblait un peu à un bordel géant", a encore confié l'une des personnes ayant témoigné auprès de Marion Van San. Dans son ouvrage, la sociologue rapporte ainsi qu'à leur arrivée, les femmes avaient le choix entre le mariage ou la prostitution.
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