Psycho-Criminologie

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psychologie et criminologie

Publié le par Criminologie
Publié dans : #Sylvain Dubois, #2019, #Actualités, #Procès, #Pédophilie, #Bourbourg

 

Une peine de dix-huit ans d'emprisonnement a été requise jeudi à l'encontre de Sylvain Dubois, ex-animateur de centre aéré de Bourbourg (Nord) accusé de viols et agressions sexuelles répétés pendant des années sur sept mineurs et parfois poursuivis après leur majorité.

Qualifiant l'accusé de "pédophile" aux "traits de structure perverse", qui "choisit ses victimes et a une stratégie délibérée, un plan" pour les "soumettre", l'avocat général Sébastien Piève a demandé à la cour d'assises du Nord de "condamner Sylvain Dubois pour l'ensemble" des faits dont l'accusent "les sept victimes". 

Il a également requis une "interdiction définitive d'exercer une activité professionnelle ou bénévole en contact avec les enfants" et un "suivi sociojudiciaire de vingt ans".

"Le loup était dans la bergerie. Il y avait son logement de fonction, son bureau, sa chambre" et l'accusé mettait en place une "proximité malsaine" avec les adolescents qu'il encadrait, "ciblant les plus faibles, défavorisés, carencés", pour les manipuler et les "placer sous emprise (...) au point d'en faire des esclaves sexuels", a encore estimé l'avocat général, tourné vers les jurés.

"Les traits communs de ces accusations, leur cohérence (...) la sueur, les larmes, les réactions des sept victimes particulièrement sincères", mais aussi "la répétition, la constance" de ces accusations, "justifient que vous le condamniez", a-t-il dit aux jurés.

Si l'accusé "a toujours nié" les faits, évoquant une cabale initiée par le premier plaignant, "la théorie du complot a du plomb dans l'aile", car "si Mickaël n'avait pas parlé, les autres n'auraient pas parlé", a jugé M. Piève, rappelant que plus de vingt ans après les premiers faits, "il a fallu aller chercher les victimes (...) pour certains en détention" loin de Bourbourg.

Sept hommes accusent Sylvain Dubois, 52 ans, ancien animateur d'un centre de loisirs pour adolescents qu'ils fréquentaient jeunes, de multiples abus commis pour beaucoup dans son logement de fonction, entre 1990 et 2015, de manière régulière et répétée pendant des années. Plusieurs ont continué à le voir après leur majorité, selon eux dans le cadre d'une "relation de dépendance" et "d'emprise", l'un d'eux parlant même "d'addiction". 

L'accusé assure de son côté n'avoir "jamais violé personne" mais avoir eu seulement des "relations sexuelles consenties", avec trois des plaignants "une fois majeurs". Selon M. Dubois, toute l'histoire serait "un scénario inventé de toutes pièces" par l'un des plaignants pour "sauver son couple" alors que son épouse avait "découvert sa liaison" avec lui et son homosexualité.

 

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