Nombre de victimes : 4+
Type de victimes : Prostituées femmes
Période : 1977-1978
Surnom : L'homme des forces du mal
Nom : William Henry Hance
Date de naissance : 10 novembre 1951
Lieu de naissance : Lexington (Virginie)
Date de décès : 31 mars 1994 (Exécuté sur chaise électrique)
A : Georgia (Indiana)
Sexualité : Hétérosexuel
Mariage : Non
Enfants : Non
Parents : Inconnus
Niveau d'études :
QI : 76 à 91
Diagnostic :
Type de tueur : Non organisé
Modus operandi : Trouvait ses victimes dans des bars ou sur la base militaire sur laquelle il travaillait.
Au moment d'avoir des relations sexuelles, il se met à les battre jusqu'à les tuer.
Type d'armes utilisées : ses poings
Totem : Non
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William Henry Hance est un tueur en série qui aurait assassiné quatre femmes dans des bases militaires et autour de celles-ci avant d'être arrêté en 1978. Il a été reconnu coupable du meurtre de trois d'entre elles et a été exécuté par l’État de Géorgie sur une chaise électrique.
Enquête
En 1978, Columbus.
La Géorgie, subit une vague de meurtres de femmes. Plusieurs femmes blanches âgées ont été tuées par un auteur surnommé l'étrangleur au bas nylon. En outre, les corps de deux jeunes travailleuses noire du sexe ont été retrouvé à proximité de Fort Benning.
Les victimes étaient liées entre elles par une lettre écrite au chef de la police locale. Lettre écrite sur du papier à lettres de l’armée américaine. La note manuscrite était censée provenir d'une bande de sept hommes blancs qui aurait tenu en otage une femme noire et qui menaçait de la tuer si l'étrangleur au bas nylon n'était pas appréhendé. On pensait que l'assassin des femmes blanches était un homme noir.
Les sept supposés miliciens blancs souhaitaient se faisaient connaitre sous le nom des "Forces du mal" et souhaitaient que le chef de la police communique avec eux par le biais de messages radiophoniques ou télévisés. La première lettre a été suivie par plusieurs autres; finalement, une demande de rançon de 10 000 $ a également été rédigé pour maintenir en vie la prétendue otage, Gail Jackson. Les lettres et les appels étaient un canular destiné à détourner l'attention sur le véritable tueur de Gail Jackon, William Henry Hance.
Gail Jackson, la supposée otage, avait été assassinée cinq semaines avant d'être retrouvée et avant l'envoi de la première lettre.
Le 28 février 1978, Hance s'était en effet rendu au Sand Hill Bar, situé près de la base, pour prendre un verre. Au pub, il est sollicité par sa future victime, une prostituée appelée Gail Faison, également connue sous le nom de Gail Jackson ou Gail Bogen. Elle lui propose une passe pour 20$. Il accepte et l'emmène en voiture. Il conduit 200 mètres plus loin sur la route vers une zone qu'elle a elle-même choisie. Là, il a commencé à se déshabiller et au moment où elle a commencé à se comporter comme une prostituée, il l'a battu à mort puis l'a enterrée dans une fosse peu profonde.
Son corps a été découvert au début d'avril 1978.
La jeune femme avait 21 ans.
Peu de temps après, conformément aux instructions données dans une autre lettre des «Forces du mal», un deuxième cadavre de femme noire fut retrouvé dans un champ de tir à Fort Benning.
Elle s'appelait Irene Thirkield et elle avait 32 ans et a été battue puis écrasée par une voiture. Son corps a été retrouvé décapité et caché derrière des bûches près du champ de tir.
Le profileur du FBI, Robert K. Ressler, a créé alors un profil qui affirmait que le meurtrier était un homme seul et non pas un groupe de sept ; Il était noir, et non blanc; célibataire, peu instruit et probablement un militaire de rang inférieur qui travaillait au fort et qui devait avoir dans les 28-29 ans.
Utilisant ce profil et sachant que les deux victimes, Jackson et Thirkield étaient des prostituées, les agents du Georgia Bureau of Investigation ont effectué une perquisition près du fort à la recherche de bars dotés d'une clientèle généralement noire. Ils ont rapidement réussi à identifier William Hance et l'ont arrêté. Hance était rattaché à l'unité d'artillerie du fort en tant que chauffeur de camion. Hance avait commencé sa carrière militaire en tant que marine avant de rejoindre l'armée.
Confronté à des éléments de preuve, dont son écriture manuscrite, ses enregistrements vocaux et ses empreintes de chaussures relevées sur les lieux du crime, Hance a avoué avoir tué deux femmes et tué une troisième à Fort Benning en septembre 1977. Karen Hickman, 24 ans, était une soldat blanche connue pour avoir des rendez-vous avec des soldats noirs dans des pubs. Hance l'a tué le 6 septembre 1977 mais n'a pas été accusé de son meurtre au civil, mais a été jugé, accusé et condamné par la cour martiale.
Finalement, Hance a également été identifié pour le meurtre d'une jeune femme noire à Fort Benjamin Harrison, dans l'Indiana, mais là non plus n'a pas été accusé de ce meurtre.
Malgré ses quatre féminicides connus, il a été innocenté des meurtres fomentés par l'étrangleur qui a été par la suite identifié comme étant Carlton Gary.
Cour martiale
William Henry Hance a été condamné par le tribunal militaire, mais n'a pas été jugé par le tribunal civil, pour le meurtre d'Irene Thirkield. Hance a également été jugé et condamné par la cour martiale pour le meurtre de Karen Hickman.
A l'issue de son procès militaire pour le meurtre d'Irene Thirkield, il a été condamné à une peine de réclusion à perpétuité qui a été annulée lorsque les jurés ont décidé qu'il n'avait pas la capacité mentale de la préméditation. Pour la mort de Hickman et de Thirkield, la sentence finalement retenue par la cour martiale fut au préalable une peine de travaux forcés. Les condamnations ont été annulées en 1980 et le système des tribunaux militaires n'a pas procédé à une nouvelle peine.
Les Tribunaux civils
William Henry Hance a été condamné à mort par le tribunal civil pour le meurtre de Gail Jackson et par un tribunal militaire pour la mort d'Irene Thirkield.
En l'espèce, la Cour suprême de Géorgie a confirmé la déclaration de culpabilité prononcée contre William Henry Hance et la peine de mort prononcée à son encontre dans le meurtre de Jackson.
Exécution
Hance a été exécuté par l'État de Géorgie le 31 mars 1994 sur une chaise électrique. Il était le 231ème détenu exécuté aux États-Unis depuis que la Cour suprême des États-Unis a rétabli la peine de mort en 1976 et était le 18ème prisonnier mort exécuté en Georgie.
Dans les heures qui ont précédé sa mort, la Cour suprême a voté par 6 voix contre 3 le rejet de son appel. Le juge Harry Blackmun, qui a voté contre a déclaré :
... La cour est parvenue à la conclusion que la peine de mort ne pouvait être appliquée équitablement dans le respect des contraintes de notre Constitution. . . Je ne pouvais pas appuyer son imposition dans ce cas. [...] Il existe des preuves substantielles que William Henry Hance est un retardé mental. Il y a des raisons de croire que son procès et sa procédure de détermination de la peine ont été entachés de préjugés raciaux.
Les psychologues avaient fait passé un test d'intelligence à Hans qui a révélé qu'il avait un QI de 76, mais un deuxième test a révélé que son QI était de 91. Le premier score était proche de la limite de la déficience intellectuelle, alors que le second se situait dans la fourchette normale.
Controverse
D'autres problèmes que le statut mental et psychiatrique de Hance ont été sujets à controverse avant le jour de son électrocution, et notamment la question de la partialité raciale du jury.
Une des jurés, lors de la deuxième condamnation, Patricia Lemay, a annoncé que d’autres jurés avaient fait des remarques racistes à propos de Hance, "un autre nègre. Il ne manquera à personne et, s'il est exécuté, ce sera un noir de moins qui ne pourra pas se reproduire".
Gayle Lewis Daniels, une femme de 26 ans, était la seule jurée noire. Selon Patricia Lemay, Daniels aurait été victime d'une invective raciale dans la salle des jurés. Daniels a refusé de voter pour la peine de mort. Les autres jurés l'ont ignorée et ont signalé au juge qu'ils étaient unanimes. Lorsque le jury a été interrogé en présence du tribunal, Daniels était alors trop effrayé pour parler. Les autres jurés lui avaient dit qu'elle pourrait être déclarée coupable de parjure si elle continuait à maintenir sa position.
Les témoignages de Lemay et de Daniels ont indigné de nombreux journaux, mais aucun des recours fait par les avocats de Hance ne fit changer la décision de la Cour.
A savoir : Le personnage de William Henry Hance figure dans la série Mindhunter
©Toute reproduction du texte interdite
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Source :
- https://en.wikipedia.org/wiki/William_Henry_Hance
- https://www.esquire.com/entertainment/a28737505/mindhunter-william-henry-hance/
- https://www.refinery29.com/en-us/2019/08/240842/who-is-real-william-henry-hance-from-mindhunter
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