Psycho-Criminologie

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psychologie et criminologie

Publié le par Criminologie
Publié dans : #2019, #Canada, #Cyberpédophilie, #Pédophilie, #Philippines

 

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a signé de nouvelles ententes avec les autorités des Philippines pour aider à protéger les enfants contre l'exploitation sexuelle et identifier les pédophiles afin de traduire en justice les agresseurs. Cette collaboration doit servir notamment a épingler les Canadiens, nombreux à participer à cette industrie.

Les Philippines sont considérées par l'UNICEF, comme « l'épicentre de la pédopornographie diffusée en direct », et le Canada est l'un des pays « qui contribuent à ce fléau » selon la surintendante en chef Marie-Claude Arsenault.

En 2018, le Centre national de coordination contre l'exploitation des enfants (CNCEE) a reçu 61 174 plaintes relativement à des infractions d'exploitation sexuelle sur l'internet qui impliquaient des Canadiens. Ce qui représente une hausse spectaculaire de 616 % depuis 2014 selon la GRC.

« Il y a des clients canadiens qui achètent des vidéos ou des diffusions en direct, il y a des Canadiens qui voyagent dans ces pays et qui abusent des enfants, mais il y a aussi des prédateurs canadiens qui peuvent contrôler la production ».

Des prédateurs comme Philip Chicoine, condamné, en 2017, à 12 ans de prison pour possession, production et partage de pornographie juvénile.

Selon le caporal Jared Clarke, qui a participé au procès de Philip Chicoine aux Philippines, celui-ci rencontrait des femmes en situation financière précaire sur des forums internet et réussissait à les convaincre, en échange d'argent, d'agresser leurs enfants en direct sur le Web.

Philip Chicoine, un Saskatchewanais, partageait ensuite ces vidéos de pornographie juvénile.

Les ententes de collaboration entre les autorités des Philippines et la GRC vont servir notamment à arrêter les criminels canadiens comme Philip Chicoine, qui n'est malheureusement pas une exception, selon Marie-Claude Arsenault.

« On peut avoir une enquête où les criminels sont au Canada, les enfants aux Philippines et le serveur dans un autre pays. Et maintenant avec le darknet (qui permet l'anonymat des utilisateurs), cela amène des défis supplémentaires pour retrouver les criminels en ligne ».

Marie-Claude Arsenault a donné en exemple le robot Arachnid, créé au Canada, et qui, toutes les 12 heures, détecte 10 824 nouvelles images d'abus pédosexuels sur internet.

Les nouvelles ententes entre la GRC et les autorités des Philippines doivent permettre de faciliter les échanges d'information sur des personnes suspectes, d'identifier des enfants victimes, de protéger les droits des enfants pendant les enquêtes, d'échanger des instruments légaux et scientifiques et d'offrir des formations aux agents philippins, notamment.

Après avoir étudié 153 000 signalements de cas d'exploitation d'enfants sur internet de 2008 à 2015, Cyberaide.ca (la centrale canadienne de signalement de ces types de crimes) a conclu que 80 % des enfants étaient âgés de moins de 12 ans. Mais parfois, les victimes d'exploitation sexuelle ont à peine l'âge de communiquer. L'ONG International Justice Mission, qui combat le trafic sexuel, a rapporté avoir sauvé des enfants de deux ans, de l'exploitation sexuelle sur internet.

 

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Source :
- STÉPHANE BLAIS - La Presse Canadienne - Montréal - Cyberpédophilie: la GRC s'entend avec les Philippines pour traquer les prédateurs

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