Psycho-Criminologie

Psycho-Criminologie

psychologie et criminologie

Publié le par Criminologie
Publié dans : #2019, #Actualites, #Belgique

 

Une sordide affaire de viol collectif diffusé sur le réseau social Snapchat en province de Liège. Les faits se sont produits à Chaudfontaine dans la nuit du 30 au 31 mars.

A la fin du mois de mars dernier, une jeune adolescente d’une quinzaine d’années a vécu le martyre. L'adolescente, droguée de force, a  été violée par plusieurs jeunes gens (de 13 à 18 ans) dont un n’a rien trouvé de mieux à faire que de filmer ce viol collectif et de le diffuser sur les réseaux sociaux. C’est ce cumul de la perversité et de la bêtise qui a valu à l’affaire d’être éventée et à la police d’interpeller les auteurs présumés de cet acte barbare.

Ces personnes dont le plus jeune a 13 ans ont en effet été arrêtés durant la semaine qui vient de s’écouler. Cinq de ces criminels sont des mineurs, et ont été placés en IPPJ alors que les deux majeurs ont été placés sous mandat d’arrêt et emprisonnés.

Tous risquent de lourdes peines, tout comme ceux qui ont regardé puis rediffusés ces images sordides. Partager des images du viol d’une mineure d’âge peut en effet aller jusqu’à 15 ans de prison.

"Les auteurs du code pénal n’ont pas voulu appréhender ça comme une atteinte à l’honneur ou simplement un harcèlement mais bien comme un crime sexuel au même titre que de prendre la vidéo", explique Maxime Toller, avocat pénaliste au barreau de Liège, joint par Guillaume Fraikin.

"Le pénal ne fait pas de différence"

Les personnes qui partagent une vidéo à caractère sexuel prise sans le consentement de la personne filmée encourent les mêmes peines que les personnes qui ont filmé la scène. "On ne fait pas de différence", ajoute l’avocat. "Toute personne qui partage, participe à la diffusion d’images qui n’avaient pas vocation à être montrées, ni même dans certains cas à être filmées, est sanctionnée avec la même lourdeur de peine que celui qui a pris lui-même la vidéo."

Les peines encourues pour avoir simplement partagé une vidéo à caractère sexuel prise sans le consentement de la victime dépendent de l’âge de cette dernière. Elles varient de 6 mois à 5 ans si la personne filmée est majeure, 5 à 10 ans si elle est mineure de plus de 16 ans et 10 à 15 ans si elle est mineure de moins de 16 ans. C’est donc cette dernière peine qui, dans ce cas-ci, pourrait être infligée à ceux qui ont diffusé la vidéo du viol collectif de la jeune fille.

 

Mise à jour du 22 mai 2019 :
- La semaine dernière, on apprenait que sept jeunes originaires de la région liégeoise, âgés entre 13 et 18 ans. Mais il semble qu'ils étaient non pas 7 mais 10 à abuser de la jeune fille, comme le rapporte Sudpresse.  Pour rappel, les faits se sont déroulés lors d'une soirée d'anniversaire. L'un des jeunes fêtait ses 13 ans. Très imbibés, les jeunes ont déshabillé une jeune fille qui avait perdu connaissance et ont abusé d'elle. 

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