Nombre de victimes : 12
Type de victimes : son mari, sa famille, voisine
Période : 1940-1949
Surnom : L'empoisonneuse de Loudun, la Brinvilliers de Loudun
Nom : Marie Joséphine Philippine Davaillaud
Date de naissance : 15 août 1896
Lieu de naissance : Saint-Pierre de Maillé
Date de décès : 14 février 1980
A : Loudun
Sexualité : Hétérosexuelle
Mariage : Auguste Antigny, Léon Besnard
Enfants : Non
Parents : Eugène Davaillaud (père), Marie-Louise Antigny (mère)
Niveau d'études : primaire
Type de tueur : d'opportunité (argent)
Modus operandi : non connu
Type d'armes utilisées : Poison (arsenic)
Totem : Non
Les faits :Marie Besnard, transposée à la télé sous les traits d'Alice Sapritch puis de Muriel Robin est soupçonnée d'avoir tué par empoisonnement une douzaine de personnes, dont parmi eux, son mari. Son histoire a défrayé la chronique judiciaire française durant de nombreuses années avec les pour et les contre Marie Besnard. Au bout de trois procès et dix ans de procédure, elle fut finalement acquittée par la Cour d’Assises de Gironde, en 1961. JeunesseLa future empoisonneuse de Loudun est née en plein été à la fin du 19ème siècle, un 15 août 1896, dans un petit hameau de la ville de Saint-Pierre-de-Maillé nommé les Liboureaux. Fille unique d'un cultivateur, Eugène et d'une femme au foyer, Marie-Louise Antigny, la petite Marie-Joséphine Philippine Davaillaud grandit dans un foyer aimant. Elle fait sa scolarité chez les sœurs, puis intègre l'école laïque du village. A douze ans, elle est obligée de rester dans le foyer familial, terrassée par une fièvre typhoïde qui la cloue au lit et l'empêche de passer son certificat d'études. Remise, elle ne reprend pas l'école et travaille à la ferme avec ses parents.
Mariages
Les premiers morts Dix ans se passent et voilà que la seconde Guerre Mondiale éclate. L'année suivante, le père de Marie meurt d'une congestion cérébrale. Il avait 78 ans. Quelques mois plus tard, le 2 septembre 1940 à l'âge de 92 ans, c'est au tour de la grand-mère chérie de Léon, Louise Labrèche de trépasser. La série continue avec Marcellin Besnard, le père de Léon qui disparaît après avoir subi trois attaques cardiaques et un coma. Vient ensuite la mère, qui décède à son tour le 16 janvier 1941 d'une congestion pulmonaire.
En 1942, Marie Besnard rencontre celle qui va plus tard la dénoncer, Louise Pintou. Marie lui a fait porter un panier de raisins et la jeune femme vient la remercier de son geste. Les deux femmes ne se quittent plus ensuite et se voient quasiment tous les jours. Louise prend soin de la mère de Marie et présente à son amie les frères Massip. Joseph est amoureux de Louise, mais celle-ci ne veut pas l'épouser. Quant à son premier frère, Auguste, c'est un homme bizarre qui écrit des lettres au président de la république et le second, Gaston est lui malade mental. 1947, l'été est là et Léon voit sa santé chanceler. Il est souvent fatigué et n'arrive plus à manger. Seules quelques cuillères de soupe peuvent passer son gosier sinon il vomit tout le reste. Le docteur Gallois est un matin appelé au chevet du malade qui n'arrive plus à respirer. C'est une angine de poitrine, dit-il. Louise Pintou vient chez les Besnard deux fois par jour pour veiller sur Léon et aider Marie, fiévreuse, à le soigner. Au mois d'octobre, Léon tombe dans le coma et décède le 25 octobre au soir. Il a seulement 53 ans. Marie est effondrée.
L'affaireLouise Pintou entre en scène. D'amie, elle devient délatrice et se rend au château en ruines de Montpensier pour y retrouver les frères Massip qui y logent. Elle parle avec les deux premiers, Auguste et Joseph et s'interroge sur la mort de Léon. Elle leur fait part des symptômes que celui-ci a ressentis. Les deux hommes suggèrent une crise d'urémie. Non. Pour elle il y a eu empoisonnement et la criminelle est Marie, l'épouse. Elle se souvient d'ailleurs de ce que lui a dit Léon la veille de sa mort "il y avait un liquide bizarre" dans la soupe que son épouse lui a servie. Auguste, féru d'histoires policières va chercher un dictionnaire de médecine et en tournant les pages tombe sur le mot Arsenic. Cela fait tilt. Marie Besnard a bel et bien empoisonnée son époux avec ce poison. Il faut autopsier le corps pour en avoir la certitude. Pour se faire, il faut prévenir la police. A ces mots, Louise Pintou s'affole, elle ne veut pas aller trouver les brigadiers et se retrouver confrontée à Marie. Mais avant qu'elle n'ait eu le temps de dire "non", Auguste écrit une lettre au procureur de la République le 4 novembre 1947.
Auguste qui s'en sort indemne porte plainte. Une enquête est alors ouverte et c'est l'inspecteur Normand de la police judiciaire de Limoges qui se charge de l'affaire. Ses conclusions ? C'est un enfant de 6 ans qui a mis le feu avec des bougies. Auguste n'y croit pas et pousse Louise Pintou à dire ce qu'elle sait. Le 9 mai, l'inspecteur Normand et son supérieur, le commissaire Nocquet obtiennent une nouvelle commission rogatoire et vont faire exhumer le corps de Léon Besnard pour autopsie. Le juge d'instruction est présent ainsi que son greffier ,le maire et le représentant du parquet. Ce sont les fossoyeurs qui sont chargés de faire l'identification des cadavres et le médecin ensuite prélève sur les morts un larynx, des cheveux, des yeux, des poils pubiens qui sont envoyés pour expertise à Marseille. L'expert, le docteur Béroud, au lieu de tout analyser, n'en analysera que 9 sur les 11 qui lui sont parvenus. Pour lui, il n'y a pas de doute, tous contiennent de l'arsenic et les échantillons de Léon Besnard sont de 19mg d'arsenic soit 4mg que la dose limite. Dans la foulée, Marie est conduite à la gendarmerie pour y être interrogée sans ménagement. Mais même après 4 heures d'interrogatoire, elle n'avoue rien du tout. L'affaire prend dès lors une ampleur régionale. On parle de 13 personnes empoisonnées.
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Le 1er procès - PoitiersLe procès s'ouvre le 20 février 1952 où le poison est au centre des débats. La défense menée par l'avocat Gaultrat met en déroute l'expertise du docteur Béroud en lui tendant un piège. Pour déceler de l'arsenic, il existe deux méthodes, la Marsh et la Cribier. L'avocat lui montre des tubes et lui demande ce dont il s'agit. Maître Gautrat : vous avez écrit qu’il est inutile d’identifier les tubes contenant de l’arsenic, car celle-ci est parfaitement reconnaissable à l’œil nu ; Le second procès - Bordeaux Le 2ème procès va durer un peu plus d'un an.
Simone Croupier, l'un des "moutons" témoigne : « on s’était entendu pour remettre les lettres que Marie écrivait, parfois qu’on lui dictait – je les donnais à la surveillante-chef qui les remettait au commissaire ou au juge – on empêchait Marie de dormir – la cellule était éclairée jour et nuit – on la frappait de temps en temps ». L'avocat reprend ensuite les propos prononcés par les gendarmes à destination de sa cliente : "eh bien ! vieille filouse, vous allez l’avouer maintenant, vous avez fait bouffer de l’arsenic à votre mari – faut-il qu’on vous tape sur la gueule pour vous faire avouer ? » Gautrat : "Dans quelle mesure l’arsenic contenu dans la terre peut-il être véhiculé par l’eau et imprégner les cadavres ?"
Après la délibération, la Cour décide que les conclusions de la partie civile sont mal fondées et les rejettent, ordonnant une nouvelle expertise auprès de l'académie des sciences. Les expertises vont alors voir nombre de rebondissements. De trois mois, on va passer à sept ans, les experts se récusant au fur et à mesure ou demandant des délais pour étudier les effets de l'arsenic et la chimie des sols. Le troisième procès a enfin lieu, le 22 novembre 1961, sous l'instruction de Nussy Saint-Saëns (neveu du compositeur Camille Saint-Saëns). Les experts repassent à tour de rôle devant les jurés. Tour à tour, leurs travaux sont confirmés ou infirmés. Si le procès est plus calme, c'est toujours la pagaille au niveau des expertises.
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Après l'acquittement Une enquête menée par la suite au cimetière de Loudun a permis de démontrer que le sulfatage des fleurs, la décomposition du zinc (de l'arsenic est normalement contenu dans le zinc commercial issu des ornements funéraires tels les crucifix de métal, les toitures des chapelles) et l'arséniate employé peuvent avoir saturé la terre du cimetière d'arsenic et justifier une intoxication post-mortem. |
Les victimes présumées :
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Source :
- https://fr.wikipedia.org/wiki/Marie_Besnard
- https://www.collection-privee.org/public/galerie-virtuelle-plus.php?theme=7
- https://www.sudouest.fr/2019/02/26/affaire-marie-besnard-il-y-a-67-ans-le-premier-proces-de-l-empoisonneuse-du-siecle-5850487-2780.php
- https://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article626
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