L'affaire Sophie Le Tan, cette étudiante disparue à Strasbourg le 7 septembre ne serait que le début d'une sombre série opérée par Jean-Marc Reiser depuis six ans.
Depuis sa sortie de prison en 2012, de nombreux secrets semblent en effet jalonner son parcours. Une trentaine de policiers de la PJ et de l'OCRVP (Office central pour la répression des violences aux personnes) tentent de retrouver Sophie Le Tan et d'établir si Reiser est impliqué dans d'autres affaires criminelles.
Les enquêteurs ont ainsi découvert sur son ordinateur qu'il avait effectué des recherches sur les conventions d'extraditions de ressortissants français à l'étranger et notamment sur les pays d'Asie et d'Afrique.
Son historique de navigation comporte également des consultations sur des sites de rencontres et de mariages qui l'ont mis en relation avec des femmes de nationalité étrangère. "Il aurait pu beaucoup voyagé ces dernières années, en Europe de l'Est, en Asie et en Afrique", explique un enquêteur.
Les policiers épluchent ses comptes bancaires, ses lignes de téléphone et font des réquisitions auprès de compagnies aériennes afin d'avoir des informations sur ses déplacements.
« Vu le profil de Sophie Le Tan (NDLR : d’origine vietnamienne), l’appétence de Reiser pour les jeunes femmes d’origine étrangère est un axe que l’on explore", confirme une autre source proche de l’enquête. "En garde à vue, les moindres questions sur sa sexualité et ses préférences l’ont bloqué et embarrassé. Il s’est exprimé sur beaucoup de choses mais pas sur cela. »
Un détail vient lui aussi appuyer cela. Jean-Marc Reiser a occupé un poste de responsable de l'admission des étudiants étrangers au Crous, dans le passé.
Jean-Marc Reiser, 59 ans, étudiant en archéologie byzantine à l'université, a changé plusieurs fois de version devant les juges d'instruction. Concernant l'ADN de Sophie Le Tan retrouvé chez lui, il répond qu'il nie la connaître et affirme l'avoir croisé fortuitement dans une rue près de son appartement de Schiltigheim, le jour de sa disparition. Selon lui, l'étudiante avait une plaie sanguinolente à la main. Il l'aurait alors emmenée chez lui pour la soigner et lui poser un pansement. Sophie Le Tan serait ensuite repartie.
La quantité de sang mise en évidence grâce au "Bluestar" dans la salle de bains, sur les murs et les tuyauteries démentent cette hypothèse.
Un autre détail intrigue les enquêteurs. La petite annonce mise en ligne pour la location d'un appartement à laquelle aurait répondu Sophie Le Tan montrait un intérieur bien différent de celui proposé par Jean-Marc Reiser. Il s'agirait en fait de celui de sa mère, ce qui montrerait que le suspect tentait déjà de brouiller les pistes.
Les enquêteurs examinent toujours à cette heure les bâches saisies dans son logement ainsi que sa voiture en vue d'y trouver des traces génétiques.
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