Charleroi : des enfants obligés par leurs parents de boire des biberons d'alcool, d'urine...

Après les scandales liés aux maisons des horreurs aux États-Unis, voici une nouvelle affaire qui vient faire la une des journaux, cette fois-ci à Charleroi, Belgique. 

Les enfants du couple Gwendoline V et de Christopher L. subissaient au quotidien un enfer.
En guise de punition corporelle, qui étaient quotidiennes, ces parents n'hésitaient pas à employer des mesures toutes plus inimaginables que les autres. Ils envoyaient leurs enfants au coin à genoux avec les bras en l'air, les enfermaient dans leur chambre durant des heures, les obligeaient à dormir sur le sol, les frappaient, etc.

Les services de protection de la jeunesse ont alerté la justice après qu'elles aient suivie cette famille de près et découvert les problèmes de malnutritions infligés à ces enfants et les nombreuses hospitalisations qu'ils ont subi. Depuis, chacun d'eux a fait l'objet d'un placement en famille d'accueil et les enfants se sont confiés : Ils étaient régulièrement privés d’aliments et n’avaient le droit de manger que des couennes de jambon et des croutes de fromage", explique la substitut Vairon. "On leur donnait des biberons d’alcool pour qu’ils dorment. Certains étaient remplis d’urine. Il est arrivé qu’une des fillettes défèque sur elle alors qu’elle était enfermée dans sa chambre. Son père lui a fait manger ses excréments !"
La petite Tricia racontera que son père, alors qu'elle prenait son bain, est entré en furie dans la pièce et lui a placé la tête sous l'eau, simulant une noyade ce qui a eu pour conséquence de faire s'évanouir l'enfant qui a du être conduite à l'hôpital.

Le couple qui déménageait souvent pour échapper aux services sociaux a fini par être arrêté et accusé de traitements inhumains sur descendants, traitements dégradants, coups et blessures, privation d'alimentation sur leur cinq enfants.
Hier, mercredi 19 septembre 2018, Christopher L. et Gwendoline V. étaient convoqués devant le tribunal correctionnel de Charleroi pour déterminer si ces actes de tortures devaient entraîner un renvoi aux assises.
Du côté de la défense, celle-ci a souligné que l’intensité des souffrances doit être insupportable pour les victimes. Or, si lors du simulacre de noyade, Tricia a cru mourir, cet acte n’est objectivé par aucune preuve médicale et semble avoir été ponctuel.
Le tribunal statuera le 17 octobre 2018 s'il est compétent ou non pour juger ce dossier ou si les parents seront envoyés aux assises.

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Source : Frédéric Dubois, Publié le mercredi 19 septembre 2018 à 18h29, DH.Be - http://www.dhnet.be/actu/faits/charleroi-des-enfants-obliges-par-leurs-parents-a-boire-des-biberons-remplis-d-alcool-ou-d-urine-et-a-manger-leurs-excrements-5ba274bfcd704df8b4b9349f

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