Psycho-Criminologie

Psycho-Criminologie

psychologie et criminologie

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Nombre de victimes :  3 et peut-être 4 de plus (ses maris, son agent de probation, sa logeuse)
Type de victimes : son amant, un riche et jeune retraité  
Période :  1920/1945 
Nom :  Lofie Louise Preslar 
Date de naissance :  20 septembre 1880
Lieu de naissance :  Bienville Parish, Louisiane, USA
Date de décès : 11 Avril 1947  San Quentin, Marin County, Californie, USA
Famille :  Père éditeur
Sexualité : Hétérosexuelle 
Mariage : Veuve d'Henri Bosley,  d'Harry Faurote, de Lee Borden Judson  
et de Richard Peete
Enfants :   1 fille, Betty   
Type de tueur : d'opportunité, argent
Type d'arme utilisé :  colt .32
Modus operandi :  Munie d'une assurance incontestable et de ses bonnes manières,
Louise Peete séduisait des hommes et des femmes et leur volait leurs économies ainsi que leurs bijoux.
Parfois, elle s'en débarrassait elle-même, d'autres fois elles les poussaient au suicide.

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 Les faits

 Louise Peete est une tueuse en série reconnue coupable d'un premier meurtre, celui d'un ingénieur en 1920, et condamnée à la prison à vie. Libérée en 1939, elle est condamnée pour la seconde fois pour le meurtre de son employeur, Margaret Logan. Elle est cette fois-ci condamnée à mort et sera l'une des quatre femmes tuées par gaz dans l’État de Californie.

 Jeunesse

 Lofie Louise Preslar, est la fille d'un important éditeur de journaux. Elle naît à Biensville, en Louisiane, un 20 septembre  à la fin du 19ème siècle et passe une enfance au milieu de gens éduqués et cultivés. En fille de bonne famille, elle fréquente les écoles privées et notamment celle de la Nouvelle-Orléans de laquelle elle se fait renvoyer pour conduite inappropriée. Il faut dire qu'on a retrouvé dans sa chambre des bijoux appartenant à plusieurs de ses camarades de classe.
 Son goût pour les bijoux et l'argent ne fera que grandir dès cet instant.
 Quand elle est de retour à la maison, les affaires de son père commencent à péricliter et sa mère décède. Le standing de la famille va dès lors changer, mais Louise compte bien ne pas se laisser entraîner par cette spirale désargentée qui se profile à grand pas. Elle va tout faire pour continuer à vivre dans le luxe comme avant.

 

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 Mariage

 Elle a 23 ans quand elle épouse à la Nouvelle-Orléans un vendeur en pharmacie, Henry Bosley. Pendant deux ans, leur vie est un rêve. Enfin, surtout pour Henry qui pense avoir épousé la femme parfaite. Amoureux fou, il lui dit "Si jamais je découvrais que tu ne m'aimais pas, je deviendrais fou".

 La désillusion va commencer à s'opérer quand un jour, à Tulsa (Oklahoma) Louise est arrêtée après que des bijoux appartenant aux  propriétaires de la pension où elle loge avec son mari sont retrouvés dans son bureau. Après des excuses et des explications embarrassantes, Louise et son mari déménagent pour Waco au Texas. Elle se fait prendre en train de voler des bijoux dans la vitrine d'une bijouterie, mais grâce à son mari et les larmes qu'elle verse, le juge lui donne un simple avertissement.

 Henry réalise finalement qu'il n'est pas marié avec la femme dont il rêvait et Louise le  lui confirme en se plaignant des chambres d'hôtel sales qu'ils occupent. Henry est tellement occupé à garder sa jeune femme satisfaite qu’il n’a plus beaucoup de temps ni d’énergie pour penser à lui.

 La fin arrive avec une rapidité prévisible environ un an plus tard. Henry rentre d'un voyage et trouve sa femme complètement déshabillée au lit avec un autre homme.

 Deux jours plus tard, Henry est retrouvé mort dans un hôtel près de Waco, un pistolet de calibre .32 à la main.
 Il se serait suicidé.
 Après le décès de son époux, Louise déménage à Shreveport, la troisième ville de Louisiane et travaille comme courtisane. Elle n'hésite pas à dépouiller ses riches clients pour "service rendu".

 

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la ville de Shreveport vers 1900

 A partir de 1911, Louise Peete se rend à Boston au Massachusetts et change de nom. Elle se fait dorénavant appeler "Louise M. Gould" et se prétend héritière d'une grande famille et fille d'un certain R.H. Rosley, habitant Dallas. Elle se rajeunit aussi au passage, se disant âgée de 19 ans alors qu'elle en a 23 et évoque son adolescence passée dans un couvent dont elle se serait enfuie. Son histoire lui permet d'intégrer le beau monde et son charme et sa beauté achèvent de convaincre la bonne société de Boston. Elle se fait loger par une riche famille et dérobe une partie de leurs vêtements qu'elle revend à certains des magasins les plus en vue de la ville. Elle leur vole aussi de l'argent avant de se carapater et de se faire prendre. La police, alertée, lui met la main dessus, mais lui permet néanmoins de quitter libre Boston pour éviter le scandale qui pourrait entacher sa "famille".

 

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Louise Peete devant le Grand Jury
 

 Meurtres

 Sans demander son reste, Louise Peete déménage à Waco, au Texas et tombe amoureuse d'un riche baron du pétrole, le sieur Joe Appel.
 Une semaine après qu'ils se soient rencontrés, Appel est retrouvé abattu et ses bijoux en diamants ont disparu. Louise est arrêtée pour son meurtre, mais parvenant à convaincre le Grand Jury qu'elle l'a tué en légitime défense après qu'il ait tenté de la violer, elle est libérée.
 En 1913, elle s'installe à Dallas et épouse rapidement un employé de nuit qui travaille à l'hôtel St George, Harry Faurote. Quelques semaines plus tard, Louise dérobe 20 000$ de bijoux dans le coffre-fort de l'hôtel dans lequel travaille son mari. Faurote est interrogé par la police qui finit par être convaincue de son innocence. Elle se tourne alors vers Louise Peete qui dément à son tour. La police qui la soupçonne fortement est incapable cependant de démontrer sa culpabilité.
 Embarrassé par les accusations et par les infidélités de sa femme, Harry Faurote se suicide.

 

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Beety Peete

 En 1915, Louise Peete emménage à Denver dans le Colorado. Là, elle trouve un nouvel époux, Richard Peete le propriétaire d'une agence automobile dont elle prendra le nom et sous lequel elle sera connue par la suite. Le couple accueille dans leur foyer l'année suivante, une petite fille, Frances Ann dite "Betty" aux magnifiques yeux bleus.
 Si les premières années se passent plutôt ,grâce notamment à la guerre pendant laquelle Richard prospère, la crise économique de 1920 le menace de faillite. Après six ans de mariage,  Louise décide qu'il est temps de passer à autre chose. Quand elle se rend en ville, elle se dirige à la banque et tente de retirer de l'argent, mais il n'y a quasiment plus rien sur le compte. Pour tenter de récupérer ses pertes, Richard a joué sur le marché des céréales.
 Louise rentre chez elle, fait ses bagages et dit à son mari qu'il vaut mieux qu'ils se séparent. 

 

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Louise Peete avec son mari et sa fille, 1920

 Louise quitte le foyer et part pour Los Angeles où elle répond à une annonce de journal dirigé par un riche veuf de 40 ans, Jacob C.Denton, père d'une adolescente qui avait besoin d'une femme de ménage. Louise, "intéressée" questionne celui-ci sur son manoir anglais de 14 pièces situé au 675, south Catalina (aujourd'hui détruit).
 "Je n'ai pas besoin de ce travail, M. Denton, mais je considère votre maison comme un défi. Je pense qu'elle a besoin d'une touche féminine. "
 Jacob Denton comptait louer son manoir 350$ par mois pendant ses voyages d'affaires. Pour une raison inconnue, il permet à Louise Peete de louer la demeure pour 75$ seulement. Celle-ci y emménage le mois suivant quelques jours avant le départ de Jacob.
 Louise ne signe pas de bail. On ne sait pas si elle est sa petite-amie ou sa locataire ou même encore sa femme de ménage... Elle affirmera plus tard qu'ils étaient amoureux.
 En tous les cas, le lendemain matin de leur rencontre, elle pose ses bagages avec sa fille de cinq ans sous le bras. En une semaine, Louise a trouvé les papiers privés de Denton et a ouvert un livret bancaire indiquant un solde de plus de 100 000 dollars à la Banque nationale des fermiers et des marchands. Elle a également dérobé une épingle à diamants de trois carats et une bague en diamant.

 

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Jacob C. Denton

 En mai, elle accompagne Jacob à de nombreuses sorties de type associatif et dîne avec lui chez la nièce de celui-ci, Mme Aument. Quelques jours plus tard, ils y retournent pour assister à une fête. C'est la dernière fois que Mme Aument verra son oncle en vie.

 Le 2 juin 1920, Jacob Denton disparaît. Quelques jours plus tard, Louise engage un jardinier pour transporter un tas de terre dans le sous-sol du manoir lui affirmant qu'elle envisageait de cultiver des champignons.
 Quelques jours plus tard, un vendeur de voitures appelle au manoir pour demander si Mr Denton a pris une décision concernant une voiture qui l'intéressait. Louise répond au vendeur que Jacob s'est blessé au bras et que celui-ci s'est infecté. Il va probablement falloir l'amputer.

 "Amputé ?" s'exclame le vendeur. "L'autre jour, il était avec moi et il allait bien".
 
 Le 5 juin, elle falsifie la signature de Denton et retire 300$ du compte bancaire de celui-ci et accède à son coffre-fort. Malheureusement pour elle, un fonctionnaire zélé remarque que la signature est bizarre. Elle lui réitère la même explication que celle qu'elle a donnée au concessionnaire de voitures :  le bras droit de Denton a été amputé après qu'il ait été agressé par une mystérieuse espagnole avec laquelle il s'est disputé. Ne pouvant plus signer avec son bras droit, elle l'a aidé à écrire des chèques de son bras gauche. Plus tard elle expliquera la disparition de Jacob C. Denton par sa honte à se montrer avec un bras en moins.
 Dans les semaines qui suivent, les amis, les associés et les voisins de Denton commencent à se demander où il se trouve réellement. Louise leur explique son absence par un voyage d'affaires prolongé, mais affirme qu'il va revenir sous peu.
 Pendant ce temps, elle continue de dépenser l'argent de Jacob, conduit sa Cadillac, met en gage ses bijoux et ses biens et loue même les chambres du manoir. Elle persuade également les locataires des immeubles appartenant à Denton, à Phoenix, de lui payer directement les loyers.
 En août, elle s'achète deux robes au grand magasin Bullock et fait envoyer la facture au manoir au nom de Jacob, prétendant être sa femme.
 Intriguée par le fait de ne pas avoir de nouvelles de son père et de ne pas avoir reçu son allocation mensuelle, la fille adolescente de Denton écrit à sa cousine, Mme Aument. Celle-ci engage aussitôt un avocat chargé de découvrir la vérité. Celui-ci interroge Louise Peete qui lui déclare ne pas savoir où se trouve l'homme d'affaires, mais accepte de lui transmettre ses documents financiers et commerciaux le plus rapidement possible.
 Le mois suivant, Louise loue le manoir et retourne vivre chez son mari à Denver.

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La famille Peete

 Après que Louise soit partie, la famille et les amis de Jacob C. Denton font fouiller de fond en comble le manoir. Le 23 septembre, l'avocat engage un détective privé qui trouve le corps de l'homme d'affaires enterré au sous-sol, sous l'escalier, saucissonné avec des cordes.

 L'autopsie demandée démontre que l'homme a reçu une balle dans la tête et a été étranglé. 
 La police se lance alors à la recherche de Louise Peete et la traque jusqu'à Denver où les agents lui mettent le grappin dessus. Ramenée à Los Angeles, elle est mise en prison et accusée de meurtre. Malgré les preuves, Louise réfute le fait d'être impliquée dans la mort de Denton et offre aux policiers différents scénarios pour expliquer sa mort.
 Louise prétend que la fameuse "femme espagnole avec laquelle il se serait disputé autrefois" aurait tiré sur Denton et l'aurait tué. Cette théorie est rapidement rejetée d'autant que la prétendue amputation n'existe pas. Le bras droit de l'homme d'affaires est toujours bien là.
 Ensuite, pour nouvelle théorie, Louise affirme que le corps retrouvé au sous-sol n'est pas celui de Denton mais d'un double qu'il aurait tué avant de s'enfuir du pays.
 A nouveau les autorités balayent l'hypothèse et l'accusent de meurtre au premier degré.
 Son procès débute le 21 janvier 1921.

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Louise entourée par les inspecteurs de police

 Le procès et après

 Le procès de Louise Peete est suivie de près par les journaux des Etats-Unis. La couverture est nombreuse et des milliers de personnes font la queue devant le tribunal pour regarder la meurtrière entrer dans la salle.

 Un défilé de témoins va à la barre et livre des preuves irréfutables qui mettent à mal les déclarations de Louise. Ces témoins sont habilement guidés par le procureur Thomas Lee Woolwine, procureur de la République, réputé pour ses contre-interrogatoires sauvages. Il écarte l'histoire de la "femme espagnole" comme une invention fantaisiste de Louise. 

 Pourtant, la défense produit un témoin qui singale avoir vu une "femme de type espagnol" à la maison de Denton au début du mois de mai. Un autre témoin jure avoir vu Denton après le 1er juin - avec un bras manquant. Et Mme Ida L. Gregory, une amie de Louise Peete à Denver, témoigne que le jour du crime, elle était avec Louise, qui était de  très bonne humeur. "Ce n'était guère la réaction d'une personne qui vient de commettre un meurtre", déclare Mme Gregory d'une voix hautaine.
 Les journalistes qui couvrent le procès sont impressionnés par le sang froid de Louise Peete. Emmenée au manoir par la police, elle se tient calmement tandis que chaque centimètre de la maison, y compris le trou où le corps de Denton a pourri pendant 4 mois, est de nouveau retourné.
 A l'approche de la dernière semaine du procès, les spéculations se multiplient au sujet du verdict. 

 Après près de quinze jours de procès, le 17 février, Louise est reconnue coupable du meurtre de Jacob C. Denton. Le jury,  composé uniquement d'hommes, a pris sa décision en seulement 4 heures. Au premier scrutin, ils a voté à 8 contre 4 pour la pendaison.
 Finalement, c'est la prison à vie qui est retenue.
 Tout au long du procès et au cours des deux premières années d'emprisonnement, Richard, son mari vient la voir et croit en son innocence.
 En 1923, elle enjoint son mari à divorcer pour qu'il soit libre de se remarier. Richard accepte mais lui affirme qu'il l'attendra le temps qu'il faudra. Peu après le divorce, Louise cesse de répondre à ses lettres et refuse de le voir. Découragé par son rejet, Richard se tire une balle dans la tête dans une chambre d'hôtel de l'Arizona, en 1924.
 C'est le troisième mari qui décède. Si le suicide des deux autres est matière à interrogation, Richard Peete est au moins mort par lui-même.
 Louise est emprisonnée à la prison d'Etat de San Quentin avant d'être transférée dans un établissement pour femmes à Tehachapi. Elle est considérée comme une détenue modèle et travaille en prison comme assistante dentaire. Elle entretient aussi le jardin et écrit dans le journal de la prison.
 Après avoir purgé une peine de 18 ans, elle est libérée pour bonne conduite et confiée à la garde de Jessie Marcy qui s'est battue pour sa libération.
 Nous sommes en 1939.

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 Le deuxième meurtre

 Louise travaille chez Jessie Marcy comme femme de ménage. Rapidement, Marcy meurt (de causes naturelles). Louise emménage alors avec son agent de probation, Emily Latham qui est malade. Louise lui sert d'infirmière. Emily meurt peu après d'une crise cardiaque, en 1943.
 Aucun de ces décès n'a fait l'objet d'une enquête par la police qui ignorait qu'elle était en liberté conditionnelle (à l'époque, il n'y avait pas de transmission de dossiers), d'autant que Louise a changé de nom légalement pour se faire appeler "Anna Lee".
 Après la mort de Latham, elle emménage avec Arthur C. Logan, 75 ans et l'épouse de celui-ci, Margaret, un couple de personnes âgées qui vivent à Pacific Palissades.
 Louise s'est liée d'amitié avec Margaret, ancienne travailleuse sociale à la retraite qui travaille parfois à la base aéronavale pour l'effort de guerre, lorsqu'elle était en prison. Margaret croyait en son innocence. Le couple avait également pris soin de Betty, la fille de Louise.
 Elle travaille chez eux comme femme de ménage et infirmière et aide Arthur qui souffre de démence. A la même époque, elle rencontre Lee Borden Judson, ancien publicitaire devenu banquier à qui elle cache son passé et qu'elle épouse le 2 mai 1944.

 

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Lee Borden Judson

 Peu de temps après qu'elle ait commencé à travailler pour le couple Logan, elle laisse sous-entendre qu'Arthur l'aurait agressée physiquement ainsi que Margaret, et ce, à plusieurs reprises.
 Le 1er juin 1944, Margaret disparaît.
 Trois jours plus tard, Arthur est hospitalisé par Louise qui prétend être sa soeur adoptive.
 Lorsque les voisins commencent à se demander où se trouve la maîtresse de maison, elle leur fait savoir qu'Arthur a attaqué sa femme et qu'il l'a défigurée sévèrement. A son tour, Lee, son mari, lui demande des explications au sujet de Margaret et elle lui répète ce qu'elle a dit aux autres : elle est partie pour subir une chirurgie plastique.
 Durant six mois, Louise Peete et son mari continuent à vivre chez les Logan. Elle dépense l'argent des Logan et falsifie leurs noms sur des chèques.
 Le 6 décembre, Arthur C. Logan décède à l'hôpital. Louise fait don de son corps à la science.
 Peu après la disparition d'Arthur, des employés de la banque remarquent que l'un des chèques signés est un faux et ils contactent aussitôt la police. Munis d'un mandat, les policiers fouillent la maison du couple Logan où vivent Louise et son mari.
 Le 20 décembre, six mois après sa disparition, les agents découvrent le corps en décomposition de Margaret, enterré dans une tombe peu profonde sous un avocatier dans la cour de la maison.
 Louise Peete est arrêtée et interrogée. Au cours de son interrogatoire, elle affirme que Margaret avait été battue et tuée par son mari lors d'une de ses grosses colères. Elle admet avoir enterré le corps, mais nie absolument l'avoir assassinée. Quand la police lui demande pourquoi elle n'a pas signalé le meurtre, elle leur dit qu'elle craignait d'être la coupable idéale en raison de sa condamnation ultérieure.
 L'autopsie effectuée sur le corps révèle que la vieille femme a été abattue d'une balle dans la nuque et que son crâne a subi une fracture.

 

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Louise Peete

 Procès

 Judson et Louise sont accusés du meurtre, mais malgré les faits, les deux continuent de plaider leur innocence.
 Le 11 janvier 1945, les accusations portées contre Judson sont finalement abandonnées en raison de preuves insuffisances sur sa culpabilité.
 Il est libéré.
 Le lendemain de sa sortie, il saute du neuvième étage du Spring Arcade, un immeuble de bureaux de Los Angeles. En apprenant la mort de son mari, Louise Peete pleure et déclare aux journalistes "je suis responsable de sa mort [..] Il ne pouvait pas faire face à la honte".
 Judson fait suite à la longue liste des maris qui se sont suicidés, puisqu'il est le quatrième.

 Le troisième procès pour meurtre auquel Louise assiste commence à Los Angeles le 23 avril 1945. Les procureurs avancent que Louise a tué Margaret Logan pour prendre son argent et vivre dans sa maison. Selon eux, elle aurait tué Margaret après une dispute à propos d'un chèque de 200$ qu'elle avait falsifié.
 Pendant que le juge lit son acte de condamnation à mort, Louise est en train de lire "The importance of living", un livre de philosophie chinoise. A l'énoncé final, elle daigne lever brièvement les yeux pour envoyer un regard moqueur au procureur avant de reprendre sa lecture comme si de rien n'était.

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 Après la condamnation

 Dans les années qui ont suivi la condamnation, Louise Peete a continué à plaider son innocence.
 Après de nombreux appels, tous restés sans suite ou rejetés, elle a été exécutée dans la chambre à gaz de la prison d'Etat de San Quentin, le 11 avril 1947, soit 8 ans jour pour jour après la date de sa libération de la prison de Tehachapi.
 Elle est entrée tranquillement dans la chambre et s'est inclinée devant les 80 témoins présents à son exécution avant de s'assoir sur la chaise en acier. Alors que les gardes l'attachaient, elle a saisi le regard de l'inspecteur Harry Hansen et lui a soufflé "Merci pour tout, Harry". Une fois les gardes sortis, les granulés de cyanure sont tombés dans le réservoir d'acide sulfurique, produisant un gaz qui la tua.
 Louise Peete a été la seconde femme dans l'histoire de la Californie à être exécutée par l'Etat.
 Elle a été enterrée au cimetière Angelus-Rosedale de Los Angeles.
 

 

Victimes 

- Joe Appel, originaire de Waco (Texas) (1912)
- Jacob C. Denton, Los Angeles (Californie) (1920)
- Margaret Logan

 

 

 

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Sources :
- https://en.wikipedia.org/wiki/Louise_Peete
- http://murderpedia.org/female.P/p/peete-louise.htm

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