Psycho-Criminologie

Psycho-Criminologie

psychologie et criminologie

Publié le par Criminologie
Publié dans : #Actualites, #Tueur de masse, #Etats-Unis, #Jarod Ramos
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Jarrod W. Ramos, 38 ans, a utilisé un fusil de chasse pour se frayer un chemin dans la salle de rédaction de The Capital, jeudi. Il a tué cinq personnes et en a blessé deux autres. L'homme avait un différend de longue date avec l'agence de presse.

Ramos avait auparavant proféré des "menaces" contre la société de presse locale sur les médias sociaux, y compris  jeudi dernier, a déclaré William Krampf, le chef de police par intérim du comté d'Anne Arundel. Les menaces "montraient déjà sa violence", a déclaré le chef Krampf.

Jarrod Ramos, qui a la trentaine, a été arrêté après l'attaque. Il était caché sous un bureau.

En 2012, M. Ramos travaillait pour le Bureau fédéral des statistiques du travail. Il a un diplôme en génie informatique.

Sa querelle avec The Capital Gazette, le quotidien de la chaîne, a débuté en 2011 quand la rédaction a écrit un papier qui détaillait son harcèlement présumé sur une camarade de classe de lycée. Jarrod Ramos avait renoué le contact avec la jeune femme en 2009 et ses courriels ont vite montré des propos véhéments à son encontre.

"Il croyait qu'il existait une sorte de relation entre nous qui, bien sûr, n'existait pas", a déclaré la jeune femme à un juge, selon les documents de la cour ayant trait au procès pour harcèlement qu'elle avait intenté contre Jarrod W. Ramos. "J'ai essayé de m'en éloigner, et il a commencé à se fâcher et à devenir vulgaire au point où j'ai dû lui demander d'arrêter."

 Après qu'elle lui ait fait savoir qu'il n'était plus question de la contacter, Jarrod Ramos lui a envoyé  un courriel en 2010 qui lui disait qu'elle ferait mieux de se pendre.

Des semaines plus tard, la jeune femme a été mise à l'écart dans la banque où elle travaillait. Un superviseur lui a fait savoir, quand elle lui a demandé des explications, que c'était parce que M. Ramos avait envoyé un courriel - il avait également appelé la banque - pour conseiller aux gestionnaires de la congédier.

Un juge a condamné Jarrod Ramos à une peine de 90 jours, mais avait suspendu sa condamnation, le relâchant.
M. Ramos avait alors bénéficié d'une probation avant jugement. Au sortir du procès, Il avait reçu l'ordre de ne plus contacter la jeune femme et d'entamer une thérapie.
 

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Peu de temps après, le journal la Gazette avait publié un papier sur le procès qui avait apparemment alimenté sa colère.

Jarrod W Ramos avait déposé une plainte contre les propriétaires de The Capital en 2012, affirmant que ceux-ci l'avaient diffamé en rapportant qu'il avait plaidé coupable à une accusation de délit pour harcèlement criminel. Des mois plus tard, il a déposé une plainte plus complète alléguant l'invasion de sa vie privée, mais l'action judiciaire a été rejetée par un juge l'année suivante parce que M. Ramos était incapable de décrire comment il avait été traumatisé par l'article de journal.

M. Ramos, qui s'est représenté lui-même au procès avait fait appel de la décision. Mais en 2015, une cour d'appel a confirmé le rejet de la plainte par le tribunal, déclarant que Jarrod Ramos ne semblait pas savoir ce que voulait signifier réellement le terme "diffamation", que dans le quotidien, il ne s'agissait que de faits rapportés et bien réels.  Il n'y avait donc pas lieu de retenir la diffamation contre le journal.

Tom Marquardt, ancien rédacteur en chef et éditeur du journal, a déclaré jeudi soir qu'il craignait depuis longtemps que Jarrod Ramos ait recours à un acte violent contre le journal.

"J'ai dit  à mes avocats que c'était un type qui allait venir nous tirer dessus", a déclaré M. Marquardt. "J'étais inquiet, en mon nom et au nom de leur personne".

 En novembre 2011, M. Ramos a commencé à tweeter sous un compte qu'il a appelé @EricHartleyFrnd, dans lequel il se moquait du papier fait sur lui par le journaliste Eric Hartley, dans The Capital. Il y exposait des captures d'écran, des documents judiciaires relatifs à son affaire de diffamation contre le journal, et se moquait des employés du journal.
Ses tweets étaient empreints de blasphèmes et s'adressaient souvent directement aux employés de Capital, comme s'il entretenait une conversation avec eux.

Le 23 avril 2013, il s'était adressé à Rob Hiaasen, l'une des personnes tuées lors de la fusillade de jeudi:

"Rob Hiaasen, tu es l'un de ces aristocrates de trou du cul@capgaznews.Amour, / Le Killjoy /. "

Le compte Tweeter était mis en veille après un dernier tweet du 21 janvier 2016 jusqu'à jeudi 28 juin 2018, où il a une nouvelle fois injurié le journal, mais aussi le juge Moyland qui avait jugé son procès.

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Les victimes de John W. Ramos

 

Les policiers ont trouvé chez John Ramos des éléments montrant qu'il avait planifié depuis plusieurs jours l'attaque. Le bureau du procureur a présenté au tribunal des preuves « suggérant une attaque organisée, avec le blocage d’une porte à l’arrière » pour éviter que quiconque puisse s’enfuir et faire le plus de victimes possible.
Ramos a été présenté devant le juge qui l'a inculpé de cinq chefs d'inculpation pour meurtres au premier degré.

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Sources : Timothy Williams, The New York Times "who is Jarrod Ramos", 29 juin 2018

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