Nombre de victimes : 23, mais peut-être 150
Type de victimes : femmes âgées
Période : 1989/2006 (France, Suisse, Allemagne)
Surnom : Le tueur à l'oreiller
Nom : Yvan Keller
Date de naissance : 13 décembre 1960
Lieu de naissance : Wittenheim (Haut-Rhin, France)
Date de décès : 22 septembre 2006
A : Mulhouse
Sexualité : Hétérosexuel
Mariage : Aucun
Enfants : Aucun
Parents : Joseph, employé - 8 frères et soeurs
Niveau d'études : Collège
QI : Non connu
Taille : Non connu
Type de tueur : D'opportunité avec mobile financier de type organisé
Diagnostic : non connu
Modus operandi : Jardinier-paysagiste, Yvan Keller repère les maisons de ses futures victimes avant de pénétrer à l'intérieur. Il tue les personnes âgées pour voler des objets de valeurs comme l'argent, des tableaux, des bijoux qu'il revend ensuite à des brocanteurs.
Il répète à chaque fois le même scénario, étouffant les victimes dans leur lit, avant de refaire le lit à la perfection pour que cela s'apparente à une mort naturelle.
Type d'armes utilisées : Oreiller
Totem : Aucun
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Les faits : Yvan Keller est un tueur en série français, né en Alsace en 1960 et mort en 2006. Il a sévi entre 1989 et 2006 dans plusieurs pays et aurait avoué plus de 150 meurtres. 23 lui furent reconnus par les autorités. |
Enfance Le jeune Yvan nait le 13 décembre 1960 dans la ville de Wittenheim, ancienne ville minière de la banlieue de Toulouse nichée au cœur du Haut-Rhin. Il est issu d'une vieille famille de gens du voyage qui a fini par se sédentariser, rue du Bourg. Son père est vannier, mais travaille pour faire vivre ses huit enfants à la mine de potasse comme ouvrier.
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Un homme à deux facesEn 1989, à 29 ans, il est relâché et s'installe à Mulhouse dans la rue de Verdun. Il habite un appartement dans une vieille maison bourgeoise avec son vieux balcon en fer forgé située dans un quartier tranquille loin du centre-ville bruyant. Il trouve un travail comme jardinier-paysagiste et en profite pour créer sa petite société. Au volant de sa fourgonnette, il sillonne la région et propose ses services. En particulier aux personnes âgées, seules. Il se montre plutôt compétent et ses clients sont satisfaits de son travail. Rapidement le bouche-à-oreille se fait et il voit son entreprise grandir. Malgré l'argent qui rentre, Yvan Keller mène aux yeux des autres une vie plutôt modeste en compagnie de Marina Passant avec qui, cependant, il se sépare rapidement pour se mettre en ménage avec Séverine Bauer, de dix ans sa cadette. Ses clients et ses voisins le trouvent sympathique, gentil avec les animaux et il n'hésite pas à aider son prochain quand il le faut. Il possède une camionnette pour son travail, sa compagne elle à une petite citadine et Yvan fréquente l’Église du Sacré-Coeur de Mulhouse. Le tout nouveau couple habite au 87, et occupe l'appartement d'Yvan. Il reçoit peu. Séverine se montre discrète, a "souvent la tête baissée" et est habillée d'une manière classique. Yvan, lui, est peu loquace mais se montre très affligé par la mort de son labrador noir. Physiquement, Keller est énergique. «Il courait plus qu'il ne marchait», se souvient sa voisine. L'homme est en fait de taille moyenne, plutôt râblé, portant des cheveux châtains, parfois il a une barbe de trois jours. |
Les meurtresPremier signalement en 1991 : à Sausheim (Haut-Rhin), deux sœurs octogénaires, Alice et Hélène, font appel à Yvan Keller pour entretenir leur jardin. Quelques heures après son passage, les deux sœurs constatent la disparition de 45 000 euros de leur domicile. Hélène alerte les gendarmes. Keller est convoqué et entendu. Le parquet de Mulhouse ne donne pas suite. L’une des sœurs, Alice, meurt étouffée quelques temps plus tard dans son sommeil… Le 21 décembre 1991, Marie-Louise est retrouvée morte. Yvan Keller avait effectué chez elle quelques menus travaux. Le médecin légiste conclut à une mort naturelle. |
Marie Winterholer, habitante de la rue Basse à Burnhaupt-le-Haut est retrouvée morte dans son lit allongée sur le dos au mois de janvier 1994. Le médecin qui est appelé sur les lieux conclut finalement à une mort naturelle et délivre un permis d'inhumer. L'enquête s'arrête là, mais elle va vite se rouvrir au mois de mars 1994 quand dans la même rue, au numéro 11, un certain Germain Mang rend visite à sa mère, Ernestine, 86 ans. Il passe la porte d'entrée et semble étonné de trouver la vieille baratte à beurre rangée à la cave depuis de nombreuses années. Montant les escaliers, il trouve au premier étage dans sa chambre, sa mère, morte. Germain s'étonne de voir que le drap et la couverture sont parfaitement rectilignes, sans aucun plis, comme s'ils venaient d'être faits. Cela l'étonne d'autant que sa mère âgée, dont les hanches étaient douloureuses, aurait dû laisser un lit froissé et puis, il y a l'histoire de la baratte. Comment aurait-elle pu la ramener de la cave avec ses problèmes de santé ? Aucune véritable réponse ne lui ai apporté et l'affaire est elle aussi mise au panier. |
Le 12 février 1995, c'est au tour de Madeleine, 79 ans, d'être retrouvée morte à Eschau. Ainsi que l’a raconté plus tard Roseline, la belle-fille de Madeleine : « C’est une petite-cousine qui l’avait retrouvée morte dans son lit le lundi matin. Une mort naturelle pour nous : une crise cardiaque. Elle allait avoir 80 ans." |
En garde à vue à l’antenne de la police judiciaire du commissariat de Mulhouse, il avoue les 23 meurtres et reconnaît même avoir tué jusqu'à 150 personnes, toujours avec le même mode opératoire : étant jardinier-paysagiste, il repérait ses futures victimes. Il avait aussi des infos grâce à ses contacts dans le milieu des vanniers et des gitans. Il s'introduisait ensuite chez ses victimes la nuit, les étouffant dans leur lit avec un oreiller ou un mouchoir avant de leur voler leurs objets de valeur comme de l'argent, des bijoux et des tableaux qu'il revendait par la suite à des brocanteurs de la région. "«Le souci, c'était de trouver une personne âgée seule, parce qu'il se disait qu'elles avaient toujours des économies." Yvan Keller reconnaît également avoir tué dans les régions et pays limitrophes du Haut-Rhin comme le Bas-Rhin, la Suisse et l'Allemagne. Avant de s’enfuir, Yvan Keller prenait bien soin de remettre les draps et les couvertures pour faire croire à une mort naturelle. Les défuntes reposaient donc dans leurs lits, les bras le long du corps, le drap bien placé sous le visage, paisibles en apparence tout comme leur modeste demeure. Et pourtant, avant de partir sans laisser de trace, bijoux, chandeliers, bas de laine, Keller s’emparait de tout ce qui avait de la valeur pour financer ses sorties au casino. Au moment de ses auditions, Keller se montre «un peu agité, mais pas incohérent, très pragmatique, la tête sur les épaules». «Il disait qu'il était prêt à montrer sur des cartes où il avait agi», relate le procureur Delorme. Yvan raconte même « Je revenais parfois avec 50 000 F pour une nuit et je me faisais jusqu’à 400 000 ou 500 000 F par mois ». Certains de ses proches savaient. Au départ pourtant, le paysagiste alsacien ne tue pas ses victimes, mais rapidement il change d’avis : « C’est plus tard qu’il y a eu des problèmes. Plus tard quand les gens se réveillaient et qu’il y avait beaucoup d’argent. Je les endormais alors en leur mettant un chiffon dans la bouche et en leur pinçant le nez ». |
Procès et mortAu mois de septembre 2006, Yvan Keller doit passer devant le tribunal de Grande Instance de Mulhouse, mais il ne peut envisager de passer sa vie en prison à moins qu'il ne soit déçu que le marché passé au profit de sa compagne ne soit pas respecté. Le procureur, lui, penche pour le sentiment de culpabilité : «Les aveux, explique-t-il, ont entraîné un afflux, une prise de conscience des actes commis.» "Armé" de ses lacets de chaussures, Yan Keller les entrelace et forme une petite corde qu'il insère autour d'un néon dans la geôle du tribunal dans laquelle il se trouve et se pend mettant fin à sa vie.
L'après Les enquêteurs sont arrivés à un chiffre dépassant les 40 victimes pouvant être imputées à Yvan Keller. |
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Références :
- Thomas Calinon, Libération - https://www.liberation.fr/societe/2006/10/14/yvan-keller-criminel-du-siecle-bien-sous-tous-rapports_54313
- http://www.leparisien.fr/faits-divers/tueur-en-serie-l-affaire-yvan-keller-est-definitivement-close-27-05-2013-2840493.php
- http://www.leparisien.fr/faits-divers/sur-les-traces-du-tueur-de-vieilles-dames-27-09-2006-2007366936.php
- Claire Corgnou - https://clairecorgnou.wordpress.com/2012/10/20/yvan-keller-le-tueur-a-loreiller/
- http://www.nouvelobs.com/societe/20061004.OBS4606/mulhouse-keller-tueur-du-siecle.html
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