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Eglise de France : 216 000 abus sexuels depuis 1950 selon un rapport

 

Une commission indépendante (Créée à l’automne 2018, la Ciase est composée de 22 membres, bénévoles, aux compétences pluridisciplinaires. Elle a été financée par l’épiscopat, les instituts et congrégations religieux à hauteur de 3 millions d’euros) a enquêté sur les abus sexuels s'étant produit au sein de l'église de France et ce sont des milliers de victimes qui ont été recensées.

La Commission Sauvé, qui enquête sur l’ampleur de la pédocriminalité entre les années 1950 et aujourd’hui, a publié ses conclusions ce mardi matin dans un rapport de 2500 pages plus annexes.

Il en ressort qu'environ 216.000 personnes (avec une marge de 50 000 plus ou moins) de plus de 18 ans aurait fait l’objet de violences ou d’agressions sexuelles pendant leur minorité de la part de clercs ou de religieux catholiques en France entre 1950 à 2020. Le nombre de prédateurs. Il a été évalué à « 2.900 à 3.200 », hommes – prêtres ou religieux – sur la période de 70 ans, une « estimation minimale »

Le nombre de victimes grimpe à « 330.000 si l’on ajoute les agresseurs laïcs travaillant dans des institutions de l’Église catholique » (aumôneries, enseignants dans les écoles catholiques, mouvements de jeunesse).

L’Église catholique a manifesté « jusqu’au début des années 2000 une indifférence profonde, et même cruelle à l’égard des victimes » de pédocriminalité, a affirmé Jean-Marc Sauvé, le président de la Commission. De 1950 aux années 2000, « les victimes ne sont pas crues, entendues, on considère qu’elles ont peu ou prou contribué à ce qui leur est arrivé », a-t-il ajouté.

Le président de la Conférence des évêques de France, Eric de Moulins-Beaufort, a exprimé sa « honte », son « effroi » et a demandé « pardon » aux victimes de pédocriminalité à la connaissance du rapport. « Mon désir en ce jour est de vous demander pardon, pardon à chacune et chacun ».

La commission Sauvé propose de « reconnaître la responsabilité de l’Église » et recommande une « réparation » financière pour les victimes.

L’épiscopat a pris des mesures au printemps, promettant non pas des réparations mais un dispositif de « contributions » financières, versées aux victimes à partir de 2022, qui ne fait pas l’unanimité chez ces dernières ni chez les fidèles, lesquels sont appelés à contribuer aux dons. La Corref s’est, pour sa part engagée en interne dans une démarche de justice « réparatrice ».

Les premières réponses de la Conférence des évêques de France et de la Corref seront annoncées en novembre.

 

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Sources : www.lesoir.be - AFP

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