Psycho-Criminologie

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Publié le par Criminologie
Publié dans : #Tueurs en série, #Tueurs en série USA, #John Joubert, #Années 80, #John Joubert, le boy-scout tueur
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Nombre de victimes :  3 (de 11 à 13 ans) + multiples agressions
Type de victimes :  jeunes garçons
Période :   1982-1983
Nom : John J. Joubert 
Date de naissance :   2 juillet 1963
Lieu de naissance :   Lawrence (Massachusetts)
Décès : 17 juillet 1996
Famille :  1 sœur, Jane
Taille :  1m68
Scolaire : École secondaire
QI : 123
Type de tueur :  Organisé 
Type d'arme :  poignard
Modus operandi : Enlevait de jeunes garçons blancs alors qu'il se trouvait à bord d'une voiture puis utilisait un couteau de chasse et une corde pour attacher ses victimes et les tuer.

 

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 Les faits

 John Joubert est un tueur en série  condamné pour le meurtre de trois garçons dans le Maine et le Nebraska.

 

 Enfance

 John Joubert naît le 2 juillet 1963 à Lawrence dans le Massachusetts.
 A trois ans, c'est un enfant en avance sur les autres qui sait déjà lire.
 Ses parents tiennent un restaurant familial dans la ville de Gritty Mill. Jeune, il fréquente l'école paroissiale et est garçon d'autel.
 En 1969, ses parents divorcent. Il est forcé de vivre avec sa mère et ne peut plus voir son père ce qui va le faire détester celle-ci à qui il reprochera toujours de l'avoir coupé de son géniteur. Sa mère est du type contrôlant. Elle le fesse, le rabaisse et n'approuve pas le choix de ses amis.  Pendant qu'elle travaille, il est élevé par une baby-sitter sur laquelle il fantasme en s'imaginant la tuer et la manger, car il la soupçonne d'être complice avec sa mère dans son choix de le tenir éloigné de son père.
 Plus tard, il tournera ses fantasmes contre des inconnus qu'il rêvera de ligoter, d'étrangler ou de poignarder. Peut-être ses fantasmes sont-ils dus à la vision de son père en train d'étrangler sa mère alors qu'il avait quatre ans.
 Deux ans plus tard, il déménage avec sa mère et se retrouve dans un appartement quelque peu délabré. Plusieurs fois il tente de retrouver son père en partant en vélo, car sa mère ne lui donne aucun argent pour prendre les transports.
 Sans succès.

 A l'école, il est moqué à cause de sa petite taille, de sa maigreur et de son apparence négligée. Avec son ami Brian LaBecque il est le plus petit garçon de sa classe. Mais comme dira son ami, John ne réplique pas. Il est plutôt timide à cette époque et subit sans broncher les moqueries. Ses camarades le surnomme "Jujube".

 Quand il rejoint les Scouts, il n'a qu'une idée en tête : savoir ce que cela fait de tuer quelqu'un. Il a le temps de fantasmer en écoutant sa chaine stéréo dans sa chambre, car il préfère demeurer seul bien qu'en tant que scout il participe aux séances de camps et joue de la trompette dans la troupe.
 En 1974, il a 11 ans et déménage de nouveau, cette fois-ci pour Portland dans le Maine.
 L'année suivante, il comprend qu'il est homosexuel et ceci le dévaste, ses camarades se moquant de lui.
 Il trouve un petit boulot et devient livreur de journaux dans son quartier. Emploi qu'il gardera jusqu'à l'âge de 17 ans. Avec cet argent, il paye sa scolarité au lycée Cheverus.
 Il se montre doué en anglais et en histoire.
 Il faut attendre deux ans avant qu'il ne fasse son premier acte illicite en poignardant dans le dos avec un stylo, une jeune fille de 9 ans, Sarah Canty, le 12 décembre 1979. Cela provoque chez lui une stimulation sexuelle quand elle se met à hurler de douleur.

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John Gilbert en scout

 

 Ce sera le début de nombreuses attaques dont celle qui verra, dès le lendemain, une femme de 27 ans, VIcky Goff se faire taillader d'une lame de rasoir au niveau de la bouche alors que John passe en vélo. Au moment où elle le salue, il lève la main et l'écrase sur son visage, la tailladant avant de s'enfuir. Deux mois plus tard, un garçon se promène sur l'avenue Deering quand John Joubert lui demande de s'approcher. Il veut savoir où le garçon de neuf ans, Michaël Whitman, se rend. Au moment où le jeune Michaël détourne les yeux, Joubert le frappe à la gorge avec un couteau X-Acto. L'enfant blessé court se réfugier chez lui. Il faudra 12 poings de suture pour refermer la plaie.

 Les agressions choquent le voisinage. A l'école, les professeurs incitent les élèves à ne pas rentrer seuls chez eux. Un groupe de parents offre même une récompense pour toute information pouvant amener à l'arrestation de l'agresseur de Michaël Whitman.

 En 1980, le 24 janvier, il attaque un étudiant de 27 ans, alors qu'il en a 17 à l'Université du Maine et le poignarde dans l'estomac.
 Il cesse quelques temps ses attaques, le temps d'être diplômé de Cheverus, puis part en automne à l’université de Norwich où il intègre le cursus militaire et étudie l’ingénierie. Ce n'est pas un élève brillant, mais là il parvient à se faire des amis. Il boit de l'alcool, prend de la drogue, mais n'aime pas particulièrement ce que cela lui fait ressentir.

 

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John Joubert

 Les crimes

 C'est le 22 août 1982, qu'il fait sa première victime mortelle en tuant Richard Stetson (11 ans) à Portland, alors qu'il vient de s’enrôler dans l'armée de l'air. Il l'a poignardé dans la poitrine et l'a mordu dans le mollet, puis a tenté de le déshabiller, mais n'est pas allé jusqu'au bout ni ne l'a violé.
 Les parents qui ne voient pas revenir leur fils parti faire un jogging dans Black Cove donnent l'alerte. Le jour suivant, son corps sera retrouvé par un motard à proximité de la route inter-état 295. Plus tard, un couple racontera avoir aperçu un jeune homme blanc le suivre sur un vélo à dix vitesses.
 Un suspect, Joseph W. Anderson, 24 ans est arrêté, mais ses dents ne correspondent pas à l'empreinte dentaire laissée sur le mollet du jeune Richard. Il est donc relâché après... une année et demie de détention.
 Pendant ce temps, John devient technicien radar et est stationné à la base d'Offutt, à Bellevue, dans le Nebraska.
 Dans sa chambre, il aime regarder des photos du magazine True Detective et se montre fasciné par les femmes effrayées montrées à l'intérieur.
 Tous les jours il met son réveil à 6h30 du matin, se donnant le temps ainsi de décider s'il va partir à la recherche d'une victime ou non. La plupart du temps il éteint le réveil et se rendort.

 

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Un inspecteur auprès du corps de Richard Stetson

 En 1982, il trouve en Eric Braeden un ami. Cet amitié le satisfera et l'empêchera pendant un temps de commettre d'autres meurtres ou tentatives de meurtres. Mais en 1983, Eric Braeden décède et John plonge dans une profonde dépression qui va le conduire à nouveau vers ses travers et lui faire commettre un nouvel acte meurtrier.

 

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Danny Joe Eberle

 Le 18 septembre, il enlève Danny Joe Eberle, âgé de 13 ans à Bellevue dans le Nebraska alors que celui-ci distribuait le journal Omaha World-Herald.
 Le frère de celui-ci, qui faisait aussi la distribution ne l'a pas vu revenir de sa tournée, mais se souviendra plus tard d'avoir aperçu un homme blanc le suivre dans une voiture de couleur foncée, les jours précédents. On apprendra que Danny n'a eu le temps de distribuer que 3 des 70 journaux dont il avait la charge. Son vélo sera retrouvé sur le lieu de sa quatrième distribution.
 Ayant enlevé le jeune garçon tout en l'empêchant de crier en lui mettant la main devant la bouche, John l'emmène dans sa voiture hors de la ville. Là, Joubert l'attache avec une corde, le bâillonne avec du ruban, puis le poignarde. 
 Il faudra trois jours de recherche pour que le corps de Danny soit retrouvé à 6 km de sa dernière livraison. Ses sous-vêtements lui ont été arrachés, il a les pieds et les mains liés. Le corps porte la trace de neuf coups de poignard.
 S'agissant d'un crime relevant de la juridiction fédérale, le FBI est contacté.

 

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Le corps de Danny Joe Eberle

 Les enquêteurs suivent dès lors plusieurs pistes et arrêtent un homme qui vient de molester deux jeunes garçons, une semaine avant le crime. Passé au détecteur de mensonges, l'homme échoue et n'a pas d'alibi pour le jour de l'enlèvement. Faute de preuves, il est cependant relâché.
 Les investigations se tournent alors vers les pédophiles se trouvant sur le secteur, mais l'enquête piétine, faute de nouvelles informations.

 Le 2 décembre de la même année, c'est au tour de Chris Walden, 12 ans de disparaître aux abords de Papillon, dans le Nebraska, soit à cinq kilomètres de l'enlèvement du jeune Danny. 
Des témoins diront avoir vu un homme dans une voiture de couleur foncée.
 Il s'avère que John Joubert s'est avancé jusqu'à arriver au niveau de Chris Walden et l'a menacé de son couteau, lui ordonnant de monter dans la voiture.

 

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Chris Walden

 Là, il le conduit hors de la ville, à l'abri, vers les lignes de chemin de fer et lui ordonne de se déshabiller et de s'allonger. Le jeune Chris refuse et se bât avec son agresseur avant de lâcher prise quand Joubert se met à le poignarder dans le dos. Il lui tranchera ensuite la gorge, jusqu'à presque le décapiter. 
 Le corps du jeune garçon est retrouvé deux jours plus tard, bien qu'il soit dissimulé contrairement à celui de Danny Erbele.

 
 L'année suivante, John Joubert s'en prend à une enseignante d'école primaire qui se trouve à l'église d'Aldersgate et la menace. Elle se rebiffe, s'enfuit et note sa plaque d'immatriculation puis porte plainte auprès de la police qui retrouve son agresseur.
 La voiture est une voiture de location, différente de celle des précédents meurtres.
 La police arrête John Joubert alors qu'il rentre dans son appartement de la base aérienne où il travaille comme technicien. Dans sa chambre, les agents trouvent une corde similaire à celle utilisée pour ligoter Danny Joe Eberle. La coïncidence est troublante d'autant que cette corde à une spécificité : elle est produite pour l'armée américaine en Corée du Sud.

 

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La corde utilisée par Joubert

 

 Sans une ni deux, les policiers l'emmènent au commissariat. Là, John Joubert reconnaît s'être servi de la corde qu'il s'est procuré auprès du chef scout du groupe dont il faisait autrefois partie et dont il était l'assistant. 
 L'agent du FBI, Robert Ressler, qui a dressé le portrait du tueur de jeunes garçons comprend qu'il a affaire à son meurtrier.
 Le profil correspond en tout point.
 Ressler pense que Joubert a rejoint l'Air Force uniquement dans le but de quitter le Maine après son premier meurtre.
 Interrogé, Joubert finit par avouer ses actes d'autant que ses empreintes dentaires correspondent parfaitement aux blessures infligées à ses victimes.

 

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John Joubert

  Procès

 John Joubert a à peine 21 ans quand le 3 juillet 1984, il plaide coupable des deux meurtres, devant la cour du Nebraska.
 Le 9 octobre, la sentence du juge le condamne à la mort par la chaise électrique.

 En 1990, le 15 octobre, il est convaincu du meurtre de Richard Stetson, sa première victime et est condamné dans le Maine à la prison à vie.
 En prison, Il passe son temps à dessiner sur du papier de soie qu'on lui fournit, ses fantasmes de violence avec de jeunes garçons.
 Ses avocats font appel de sa condamnation à mort au Nebraska, via le système de l'habeas corpus démontrant que la peine de mort est une mort dégradante. Si le tribunal reconnait cela, la cour du district, elle, décide de réexaminer les faits, et rejette l'appel, confirmant la sentence initiale.

 

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 Durant son incarcération, John Joubert suit une thérapie et fait savoir dans une interview qu'il parvient à présent à se contrôler, qu'il aime écrire et veut être un tuteur pour les autres détenus. 
 Pour lui, son enfance violente l'a conduit à commettre ses crimes. "J'avais des fantasmes, des obsessions à répétition. J'en étais rendu à un point où je ne pouvais rien faire d'autre que de les extérioriser."
 A la journaliste qui lui demande s'il s'est amendé, il répond : "Je crois que je ne tuerai plus jamais personne si c'est ce que vous voulez dire par amender. Oui, je ne ferais plus de mal à qui que ce soit".
 "Comment pouvez-vous en être sûr ?", lui demande à nouveau la journaliste.
 "Comment je peux le savoir ? Il y a deux choses. La première c'est qu'on ne peut jamais savoir, car il est évident qu'on ne me croira plus jamais. Et la deuxième, je ne serais jamais libéré, donc je ne serais jamais exposé à cette situation."
 "Vous savez ce que dit Judith Eberle ?", continue l'intervieweuse.
 "Que dit-elle ?"
 "Elle dit que tant que vous êtes en vie, il y a toujours une chance que vous soyez libéré."
 "Judith ne sait pas et le public ne sait pas que j'ai rejeté tous mes appels concernant l'affaire.  Je ne demanderais pas la grâce dans le Nebraska à nouveau. Tout cela sera écrit. Toutes les portes se ferment derrière moi." "J'aimerais les laisser (les parents de ses victimes) avec l'espoir qu'ils me comprennent un peu plus. Peut-être que leur peine n'a pas pu être écouté par quelqu'un ni leur peur. J'espère qu'ils pourront me pardonner. "
 "Vous croyez au pardon ? "
 "De leur part, je le crois."

 Durant toute cette interview, pas une seule fois John Joubert n'a émis le moindre remords pour ses actes ni n'a demandé pardon aux parents de ses victimes. Il attend juste que ceux-ci le pardonne d'eux-mêmes.

 En prison il reçoit tous les samedis, durant quatre ans, la visite de Theresa O'Brien, une femme d'origine irlandaise de 37 ans dont il se dit amoureux. John et Theresa sont autorisés à s'embrasser sur les lèvres au début et à la fin de chaque visite.

 Le 17 juillet 1996, John Joubert est finalement exécuté à la prison de Lincoln, dans le Nebraska.

  

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Dessin de John Joubert

 

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 Profil

 Tueur sadique de type organisé. Le sexe ne pouvait aller qu'avec la violence pour lui.  Après chaque meurtre, il se masturbait. L'excitation arrivait en tuant.  
 John Joubert était de type obsessionnel-compulsif, avec trouble de la personnalité mixte, et souffrant de troubles schizoïde, mais pas de troubles psychotiques au moment des crimes.
 Ses fantasmes, enfant, et ensuite adulte lui permettaient d'oublier l'épisode du père étranglant la mère durant son enfance et semblaient se déclencher quand John Joubert était sous pression.

 Plus :
 Sa soeur Jane est devenue officier de police de la ville de Lewiston.

 

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Livre à lire sur le sujet :

Langue : Anglais
Nombre de pages : 235
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Sources :
- https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Joubert_(criminel)
- http://murderpedia.org/male.J/j1/joubert-john.htm
- The "Nebraska Boy Snatcher"

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