Psycho-Criminologie

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Nombre de victimes :  6
Type de victimes : jeunes filles de 9 à 16 ans 
Période :  1988-1990
Surnom : Bokkie 
Nom :  Cornelius Gerhardus van Rooyen
Date de naissance :  1938
Lieu de naissance : Afrique du sud
Date de décès : 15 janvier 1990
A :  Pretoria (Afrique du sud)
Sexualité : Hétérosexuel
Mariage :  Aletta (1960-août 1983)
Enfants :  6 (Anne Marie, Judith, Hannes, Flippie, Gerhard et Adriaan)
Parents :  Non connu
Niveau d'études : collège
QI :  Non connu
Diagnostic : 
Type de tueur : pédophile
Type d'armes utilisées :  Voiture pour les enlever - cordes 
Modus Operandi : attirait de jeunes filles à lui en leur proposant de les ramener chez elles ou passaient par l'intermédiaire de sa compagne pour les attirer dans sa camionnette. Une fois enlevée, il les emmenait chez lui, leur liait les mains et leur demandait d'effectuer sur lui des actes sexuels avant de les tuer et de faire disparaître leur corps.
Totem :   Non connu

Van-Rooyen03

   Les faits :

    Gert van Rooyen, né en 1938 est un pédophile sud-africain et un tueur en série, qui aurait tué au moins six jeunes filles (âgées de 9 à 16 ans) entre 1988 et 1989 avec sa complice Joey Haarhoff, dans l'est de l'Afrique du Sud. Confronté à sa probable arrestation au début des années 90, il tue sa complice et se donne ensuite la mort.
 

Pretoria

   Pretoria

 

   Jeunesse

    Cornelius Gerhardus van Rooyen est né en Afrique du Sud en 1938. Très jeune, sa famille le surnomme Bokkie et ses amis l'appellent Gert. 
    Il a 16 ans quand il commet ses premiers délits, des vols, dont un fusil et une voiture qu'il utilise comme moyen de transport pour voyager du Cap à Pretoria afin de rendre visite à sa mère mourante. En 1954, il est envoyé dans une école qui recueille de jeunes délinquants.

 

 

   Adulte et premiers délits sexuels

    A 20 ans, il est reconnu coupable d'avoir volé des pièces détachées de voiture et des vêtements. A la même période, en 1960, il épouse Aletta à qui il fera six enfants. Il se range et se met à travailler devenant gérant d'une entreprise de construction en bâtiments avec ses frères.
    En 1976, il tente d'enlever une première enfant qui est âgée de 14 ans à l'époque. Celle-ci raconte  48 ans plus tard comment sa rencontre avec le futur tueur en série et pédophile s'est passée :

     " Ce qui s'est déroulé par une froide matinée d'hiver à Witpoortjie, près de Krugersdorp sur le West Rand en 1976, est encore très présent dans mon esprit.
    C'était quelques jours avant mon 14e anniversaire. Ma mère était malade de la «grippe» et m'avait demandé de faire une course. J'étais une adolescente timide et petite qui ressemblait plus à une fille de 11 ans qu’à une fille de 14 ans. J'ai pris le train pour la gare de Roodepoort pour faire une course pour ma mère et j'étais sur le chemin du retour lorsque l'incident s'est produit. J'étais assise sur un banc à la gare lorsqu'un jeune homme bien habillé est venu et s'est arrêté devant moi. Il m'a regardé avec des yeux perçants. Il avait des cheveux noirs bouclés. Il s'est présenté et m'a proposé de me ramener. Même si je savais que je ne devais pas parler à des étrangers, il faisait très froid et je savais qu'il pouvait se passer du temps avant le prochain train. Je suis alors montée dans une petite voiture qui ressemblait à une VW Beetle.

    Une fois à l'intérieur de la voiture, l'homme m'a regardé, m'a souri et m'a dit «rentrons chez nous».

    En conduisant vers Witpoortjie, la main de l'homme a quitté le pommeau de vitesse et a dérivé sur mon genou. Il m'a frotté le genou et a dit : tu es une bonne fille, maman serait fière. Soudain, les cheveux à l'arrière de mon cou se sont redressés, je ne pouvais pas respirer et ma tête a commencé à battre. Et puis j'ai remarqué que l'homme envisageait de tourner à Krugersdorp au lieu de me ramener à la maison. Je savais que je devais m'enfuir. J'ai ouvert la portière, sautée de la voiture et courue jusqu'à me cacher dans un jardin. La voiture a fait plusieurs fois le tour du bloc. Une fois hors de vue, je suis rentrée chez moi avec les larmes qui coulaient sur mon visage. 

    Un soir de janvier 1990, la jeune femme est à la maison et regarde les informations avec son plus jeune enfant sur les genoux quand ses oreilles se dressent. 'J'ai entendu le mot serial killer et j'ai vu son visage. Mes genoux ont fléchi et ma gorge s'est asséchée. Ces yeux, c'étaient les mêmes yeux que ce jour-là
." 
 


    Après cette alerte, Gert van Rooyen se tient à carreau jusqu'en 1979 où il enlève deux petites filles âgées de 10 et 13 ans. Il les emmène au barrage de Hartbeespoort, près de Pretoria. Là, il les frappe au visage, leur ordonne de se déshabiller et de pratiquer sur lui des actes sexuels. Il relâche les gamines le lendemain, ce qui lui vaut d'être arrêté dans la foulée.
     Il est condamné à quatre ans de prison pour enlèvement, agression sexuelle et voies de fait.
     Finalement, avec la remise de peine, il fera trois ans avant d'être libéré.

Gert_van_Rooyen_victims

    Divorce et meurtres

    En août 1983, il divorce d'Aletta et fréquente en 1988, Francina Johanna Hermina Haarhoff, surnommée Joey, une femme elle aussi divorcée. Le couple passe des vacances à Warmbaths, sur la côte du KwaZulu.
     Il utilise sa nouvelle amie pour attirer des jeunes filles. Grâce à elle, le couple propose à divers foyers de la région d'emmener des enfants à la plage et de les ramener ensuite après les vacances ou les week-ends, mais leur demande est rejetée.

Joey Haarhof

Joey Haarhof

   
   Le 1er août 1988, Tracy-Lee Scott-Crossley, 14 ans, originaire de Randburg, près de Johannesburg, disparaît. Des témoins l'ont vue monter dans une Coccinelle sur le parking du centre commercial de Cresta. L'alerte est donnée et une fouille policière et une campagne d'affichage dans les hypermarchés sont lancées. Mark, le frère de Tracy se sent coupable de ne pas avoir accompagné sa soeur. Il se vengera sur un homme, un ouvrier agricole, qu'il pensait coupable de l'enlèvement et le battit à mort avant de jeter son corps aux lions.
    Le 22 décembre 1988, c'est au tour de Fiona Harvey, 12 ans, originaire de Pietermaritzburg de disparaitre. Cette fois, c'est une camionnette blanche de type Ford Bantam avec une publicité de l'entreprise de construction Van Rooyen qui est vue sur les lieux. Mais Rooyen ne sera pas inquiété par la police.

La maison de Gert_van_Rooyen

La maison de Gert Van Rooyen


    Le 7 juin 1989, Joan Horn, âgée elle aussi de 12 ans et vivant à Pretoria est à son tour enlevée. Puis c'est le tour de Janet Delport, 16 ans originaire de Durban de disparaître en juillet 1989. Les témoins verront une jeune femme blonde sur le parking commercial où Joan sera enlevée avant de réapparaitre errante et indemne.
    Quelques semaines plus tard, Rosa Piel d'Alberton, 9 ans ne donne plus signe de vie. Elle sera suivie par Odette Boucher et Anne-Mari Wapenaar, le 22 septembre 1989. Les gamines, âgées de onze et douze ans, originaires de Kempton park disparaissent.
     Le 29 septembre 1989, Kobie, la mère de Anne-Mari Wapenaar reçoit une lettre supposée de sa fille affirmant qu'elle s'est enfuie avec Odette pour suivre des garçons. Une seconde lettre, cette fois envoyée par Odette arrive une semaine plus tard, probablement écrite comme la première, sous la contrainte.
     Le 3 novembre 1989, la série des disparitions se poursuit avec Yolanda Wessels, 13 ans, nièce de la complice de Gert Van Rooyen, "Joey" Haarhoff.
     Fin 1989, une jeune fille de 14 ans venant d'un orphelinat du comté d'Orange passe les vacances de Noël chez le couple.

"camionette de van rooyen"

Intérieur de la camionette de Van Rooyen


     Le 11 janvier 1990, Joan Booysen, 16 ans, est enlevée par "Joey" Haarhoff sur la place de l'église de Pretoria. La jeune fille est emmenée au domicile de Gert Van Rooyen au 227 de la rue Malherbe, dans le quartier de Capital Park. Là, Joan est menottée, droguée, et agressée sexuellement avant d'être enfermée dans un placard. Comme elle est petite en taille, le couple pense que la jeune fille est plus jeune (ce qui peut expliquer pourquoi elle a été enlevée).
     Débrouillarde, Joan profite d'un moment d'inattention du couple pour s'échapper et trouver le commissariat de police le plus proche. L'inspecteur qui la reçoit décide aussitôt de mettre la maison de Van Rooyen sous surveillance.
     Van Rooyen apeuré suite à la disparition de Joan comprend qu'il ne lui reste que peu de temps avant que la police ne vienne le chercher. Il prend un revolver de calibre .22 et décide de tuer sa complice avant de s'enfuir. Quatre jours plus tard, peut-être plus détendu, il repasse devant la maison, mais ne voit pas la voiture de police banalisée qui est garée non loin de là. A l'intérieur du véhicule, Joan Booysen qui reconnait la camionnette blanche et identifie son conducteur. Gert Van Rooyen, acculé, se suicide à l'aide d'un revolver .357.

Gert Van-Rooyen

Gert Van Rooyen

    Pas de condamnation

     En raison de la mort du couple et du manque de preuves, aucune condamnation même post-mortem ne sera portée contre Gert Van Rooyen et "Joy" Haarhoff. Leurs victimes ne seront jamais retrouvées malgré des fouilles approfondies dans les locaux commerciaux et la maison, surnommée "la maison des horreurs" de Van Rooyen. On pense que le couple a pu enterrer les corps sur la côte du KwaZulu où ils avaient l'habitude d'aller en vacances.

 
    Quelles sont les pièces à conviction retrouvées ?
 

      - L'adresse et le numéro de téléphone personnels d'Odette Boucher seront retrouvés écrits sur un morceau de papier et cachés sous un tapis dans le garage, ainsi que son insigne de capitaine d'équipe et son sac jaune.
     - L'adresse et les clés de maison d' Anne-Mari Wapenaar, ainsi que des enveloppes et du papier à écrire ayant été utilisé pour les lettres seront retrouvés chez Van Rooyen.

 
Article sur l'affaire Van Rooyen afrique du sud

    Fouille de la maison du pédophile

     En 1996, la banque Absa qui était propriétaire de la maison de Van Rooyen fait don de celle-ci à la police, et leur permet par là-même de pouvoir fouiller les lieux entièrement. Le 13 mai de la même année, le toit est enlevé et aspiré à la recherche de traces de cheveux et de clous, puis les murs sont démolis. C'est ensuite au tour de la cuisine et de la chambre principale d'être balayées par un équipement sonar afin de détecter de supposées cavités. Le sol du jardin est tamisé et certains os vont y être retrouvés, mais les médecins légistes les identifieront comme étant non humains.

    Le mot de détresse retrouvé à un musée du tissu

     En juin 1990, un client de la bibliothèque de Midrand retrouve une note écrite au crayon sur un bordereau. Cette note disait "Je suis Anne-Mari. Mon amie et moi sommes avec nos kidnappeurs. Mon amie a essayé d'appeler au secours, mais l'appel a été coupé"...
    En avril 1993, l'ancienne assistante de la Fabric Library, Debora Sloane se souviendra : "c'est une petite fille qui est entrée. Elle avait environ 12 ans, avait les cheveux noirs et courts et semblait très effrayée. Je la vois toujours assise là et je me demandais à l'époque pourquoi elle avait l'air si effrayée..."
    L'écriture a été reconnue par la famille de la jeune adolescente.

    Cette note est la seule preuve positive qui montre qu'elle et Odette étaient peut-être encore en vie des mois après la mort du couple pédophile.

gert van rooyen- fouille sur la plage

    Découvertes d'ossements

     Le 12 mars 2007, plusieurs dizaines d'os ont été retrouvés sur la plage près d'Umdloti, dans le Kwazulu, à environ 500 mètres du lieu de villégiature que Van Rooyen et Haarhoff occupaient. Mais des tests ADN n'ont identifié aucune des disparues. Cela pourrait être par contre d'autres victimes non connues à ce jour.
     En novembre 2007, d'autres ossements ont été découverts dans une propriété adjacente à la maison du pédophile, là où une piscine devait être installée.

    Descendance de Gert Van Rooyen

     Flippie Van Rooyen, le fils aîné de Gert, est reconnu coupable de parjure devant le tribunal d'instance de Pretoria. Il est inculpé en février 2001 de trois chefs de parjure après avoir fait des déclarations contradictoires concernant les six écolières disparues.
     Flippie Van Rooyen se trouvait à cette époque déjà en prison avec une peine de mort à la clé pour avoir tué une fillette de 15 ans. Il est sorti en 2008 grâce à une liberté conditionnelle.

     Gerhard Van Rooyen, le second fils a été condamné, lui, à 15 ans de prison pour vol et fraude.

"mémorial pour les victimes de gert van rooyen"

Mémorial pour les victimes

    Un mémorial pour les victimes

      Au mois de novembre 2019, les familles des disparues ont décidés de créer un mémorial pour les enfants victimes de Van Rooyen. Ce mémorial a été révélé en présence de Lizette Stoltz,  George Boucher et Ansie Horn, parents des disparues.
    Chaque fleur représente un enfant.

 

 

   ©Toute reproduction du texte interdite

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Entre le 1er août 1989 et le 3 novembre 1989, huit enfants disparaissent du quartier.

- Tracy-Lee Scott-Crossley (14) de Randburg
- Fiona Harvey (12) de Pietermaritzburg
- Joan Horn (12) de Pretoria
- Janet Delport (16) de Durban
- Rosa Piel (9) d'Alberton
- Odette Boucher (11) de Kempton Park
- Anne-Mari Wapenaar (12 ans) de Kempton Park
- Yolanda Wessels (13 ans, la nièce de Haarhof)

 

 

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Sources :
- https://en.wikipedia.org/wiki/Gert_van_Rooyen
- http://www.capetalk.co.za/articles/366900/gert-van-rooyen-s-missing-victims-cold-case-investigators-focusing-on-durban
- https://www.news24.com/SouthAfrica/News/mom-of-victim-of-paedophile-gert-van-rooyen-speaks-out-20190215
- https://southcoastherald.co.za/73896/my-escape-from-gert-van-rooyen/
- https://rekordmoot.co.za/152284/memorial-unveiled-for-van-rooyen-victims-in-the-moot/
- http://thinesclaude.wifeo.com/affaire-van-rooyen.php

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