Le terrible fait divers qui s'est déroulé mercredi à Clessé pose encore question. Comment un adolescent a-t-il pu en arriver là ? C'est jeudi 9 juin aux alentours de 6h30, que le corps de l'adolescente de 14 ans a été retrouvé par une femme derrière une école du village. La jeune victime de 13 ans était allongée avec un couteau enfoncé dans le cou. Rapidement, son ex-petit-ami de 14 ans a été arrêté par la police. En garde à vue, il a reconnu les faits, a parlé d'une rupture amoureuse puis a été mis en examen et écroué, ce vendredi 10 juin. Dans la journée, l'adolescent a été interrogé par un expert psychiatre qui a conclu "à une altération importante du discernement, sans abolition, le rendant accessible à ce stade à une sanction pénale". Aux policiers, le petit ami de la victime a tenu des propos très dérangeants.

Un geste prémédité. "Il reconnaît avoir, comme à son habitude depuis quelques jours, convenu d'un rendez-vous avec cette jeune fille, qu'il s'était muni d'un couteau, qu'il avait discuté avec elle, qu'il avait placé ce couteau dans sa manche. Après avoir discuté quelques instants avec elle, il lui avait porté trois coups de couteau au niveau du cou" précise le procureur.

Les deux adolescents avaient récemment mis un terme à leur relation. C'est lui qui avait pris cette décision pour finalement revenir le 25 mars avant de rompre à nouveau puis de se donner une dernière chance.

Ils avaient pour l'habitude de se retrouver entre minuit et 4h du matin dans le village, c'est dans ce contexte qu'il a décidé de passer à l'acte.

"De nouvelles auditions du gardé à vue ont eu lieu, mettant en évidence une volonté du jeune homme de tuer. Il pensait que son acte pouvait être facilité par le fait que la victime l'aimait, a fait savoir le procureur de la République. Il disait s'être entraîné au maniement du couteau. Il décrivait les coups portés avec précision." Au micro de RTL, une amie du suspect a expliqué qu'il "s'entrainait à lancer des couteaux dans le vide". "Quand j'étais en heure de colle avec lui, il s'amusait à pointer son stylo contre sa feuille brusquement comme s'il lançait un couteau, a-t-elle ajouté. (...) Il disait, en humour noir, qu'il voulait la tuer et qu'il voulait de la violence contre elle."

 Présenté à un juge, le suspect a été placé dans établissement pénitentiaire disposant d'un quartier pour mineurs et d'une unité sanitaire psychiatrique. Puisqu'il n'a pas subi "abolition du discernement", il pourrait être condamné à une sanction pénale allant jusqu'à 20 ans de réclusion.

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