Les théories du complot relayées par Trump éclatent après la mort de Jeffrey Epstein

Epstein, 66 ans, était inculpé de trafic de mineurs à des fins sexuelles pour son rôle présumé dans le recrutement de filles pour des hommes fortunés. Après une précédente tentative de suicide le mois dernier, il avait été déplacé au Metropolitan Correctional Center de Manhattan.

Tandis que certains évoquaient une histoire de négligence dans les prisons de New York, d’autres ont rapidement prétendu que certains associés d’Epstein lui avaient fait du chantage. Samedi soir, Trump a repris certaines de ces accusations de conspiration, sans preuve.

«Mort par SUICIDE sous surveillance 24/7 ?», émet un tweet que Trump a retweeté. "Oui en effet! Comment cela se passe-t-il? #JefferyEpstein avait des informations sur Bill Clinton et maintenant il est mort, je vois les tendances de #TrumpBodyCount mais nous savons qui a fait cela! RT si vous n'êtes pas surpris #EpsteinSuicide #ClintonBodyCount #ClintonCrimeFamily ”

Le multimillionnaire Epstein n'était pas sous surveillance au moment de son décès, ont annoncé samedi les autorités pénitentiaires suite à cette montée de théories.

Trump a également retweeté un message accusant l'ancien président Bill Clinton de mauvaise conduite. "La rupture: des documents non révélés hier, révélant que des démocrates réputés, dont Bill Clinton, avaient fait un voyage privé sur" l'île de la pédophilie "de Jeffrey Epstein." 

Il n’est pas surprenant que la mort d’Epstein soit un tel remous et invite aux théories du complot ; L'homme avait des liens avec les riches et les puissants des deux côtés de la droite et de la gauche politique dont Trump lui-même. 

Des questions sur les conditions de surveillance lors du suicide d’Epstein ont attisé ces théories. Epstein serait en effet retourné peu avant samedi dans une cellule normale, seul, alors qu'il était stipulé que pour l'empêcher de s'en prendre à lui-même, il devait être accompagné d'un co-détenu.

Lynne Patton, la responsable des logements sociaux de la ville de New York et du New Jersey nommée par Trump a émis elle aussi un post avec un hashtag faisant allusion à une théorie du complot d'extrême droite qui prétendait à tort que la famille Clinton avait orchestré le décès d'un ancien conseiller juridique adjoint à la Maison-Blanche. 
Patton et Trump sont loin d’être les seuls utilisateurs de médias sociaux à avoir impliqué les Clinton dans la mort d’Epstein. Samedi matin, les mots «Another Clinton», «#ClintonBodyCount» et «#ClintonCrimeFamily» étaient sur Twitter, aux côtés des mots comme «Suicide» (entre guillemets) et «Prince Andrew».

Le Prince Andrew a en effet été nommé vendredi dans des documents non-scellés divulgués à la cour de Manhattan par une victime présumée d'Epstein qui affirmait qu'il avait participé aux orgies organisées par le millionnaire. Allégation réfutée par le Prince.

L’ancien président Bill Clinton n’a pas été nommé, bien qu’il ait été lié à Epstein. Clinton a en effet fait des voyages à bord de son avion en 2002 et 2003, et Epstein a visité la Maison Blanche au moment où Clinton était président.

Les posts concernant les théories de conspiration ne sont pas limités à la droite. Epstein était en effet également un ancien associé de Trump avec qui il a été filmé lors d'une fête. La femme qui accusait Epstein de l'avoir enlevée à l’âge de 16 ans a déclaré qu’elle travaillait dans la station balnéaire de Trump à Mar-L-Lago à ce moment-là. 

En attendant de savoir la vérité sur le suicide d'Epstein, une enquête a été diligenté par le parquet de New York.

 

 

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