Psycho-Criminologie

Psycho-Criminologie

psychologie et criminologie

Publié le par criminologie
Publié dans : #Tueurs en série, #Tueurs en série USA, #Années 70, #Années 60, #George Fitzsimmons
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Nombre de victimes :  4
Type de victimes :  ses parents, son oncle et sa tante
Période :   1969 à 1973
Nom : George kearon Joseph Fitzsimmons  
Surnoms
:  Buffalo Ripper ; Karate Chop killer
Date de naissance :   1937
Décès :   1999
Sexualité :  Hétérosexuel
Type de tueur :  schizophrène paranoïaque
Type d'arme utilisé : le Karaté, un poignard 
 

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 Les faits

 Le 12 janvier 1969, George Fitzsimmons, tue son père et sa mère parce qu'ils l'ont obligé à aller à l'église. Libéré après un séjour en hôpital psychiatrique, il remet ça en poignardant son oncle et sa tante, persuadé que ceux-ci cherchent à l'empoisonner. Il est condamné pour ces deux derniers meurtres à la prison à vie.

Jeunesse 

 George Fitzsimmons a vécu la plus grande partie de sa vie dans la maison qu'avaient acquis ses parents à Eggertsville, comté de Buffalo (New York). C'était un adolescent grand et plutôt beau qui quitta très vite l'université pour rejoindre l'armée. Basé en Corée, il y apprit le karaté et développa une dépendance aux amphétamines, qui peuvent avoir causé des lésions cérébrales permanentes.
 Après une désapprobation de ses supérieurs, George est renvoyé chez ses parents, William (surnommé Tate) et Pearl Fitzsimmons.
 Très vite des tensions apparaissent, car George est un esprit torturé, mais aussi libre. Il montre très rapidement des tendances à la violence et est sujet aux pleurs et aux hallucinations.

 

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Situation d'Eggertsville, dans le comté de Buffalo (Etat de New York)

 Les meurtres

 Le 12 janvier 1969, un désaccord qui se porte sur le fait d'aller oui ou non à l'église met George Fitzsimmons, 31 ans en colère. Incapable de se contrôler, il tue son père et sa mère d'une prise de karaté.
 Il sera retrouvé neuf jours plus tard, à Altamont dans l'Illinois, complètement délirant.
Jugé fou par les tribunaux, il est envoyé manu militari à l'hôpital d’État de Buffalo pour y être placé et traité. Malgré son double meurtre, il est l'héritier de ses parents à hauteur de 100 000$, ce qui indigne le public.
 Il ne faut pas plus de trois ans pour que George Fitzsimmons soit déclaré guéri. Selon ses médecins, il ne "constitue plus un danger ni pour lui-même ni pour les autres". Il faut dire que c'est peut-être aussi la fréquentation de Beverley Kaplan, une malade comme lui, qui l'a apaisé.
 En tout les cas, le voici dehors.
 Il épouse Beverley et s'installe avec elle chez son oncle et sa tante, en juin 1973. C'est chez eux que George passait tous ses étés quand il était enfant. C'est donc tout naturellement vers eux qu'il s'est tourné quand il s'est retrouvé dehors. Son oncle, Fressie Nichols, lui a pardonné le fait qu'il ait tué son père William. 
 D'ailleurs un médecin explique que le comportement d'alors de George peut s'expliquer par le fait "qu'il a reçu de mauvais traitements de la part de ses parents".
 La tante de celui-ci approuve cette version.
 Mais le problème c'est que la colère de George est, elle, toujours bien présente.
 Quelques semaines après leur arrivée chez son oncle et sa tante, Fitzsimmons bat sa femme si sévèrement qu'elle doit être hospitalisée.
 Passant devant le juge, il est reconnu coupable d'agression simple après que Beverly ait refusé de témoigner contre lui. Son avocat cependant, tente de lui faire comprendre que George doit retourner se faire soigner. Mais son client pense "qu'il n'y a rien qui cloche avec lui".
 Il ressort avec une amende de 3000$ à payer.
 Le fait qu'il soit dehors inquiète aussi ses voisins qui prennent soin dès lors de l'éviter.
 "La plupart des gens étaient en colère, ou avaient peur, ou les deux", raconte un de ses amis d'enfance. "Il y avait ce sentiment dans l'air qui persistait et qui laissait penser que ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne craque et ne recommence à blesser quelqu'un d'autre".

 

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 Et en effet, George Fitzsimmons frappe une nouvelle fois, le 18 novembre 1973. 
C'est l'automne, une journée typique, venteuse et fraîche agrémentée de neige au sol, dans le comté de Potter. DeAlton Nichols et sa femme Euphresia (Nick et Fressie pour les intimes) sont occupés à leurs affaires pendant que leur neveu George, âgé de 36 ans, s'agite nerveusement autour de la maison familiale.
 Il a pourtant commencé sa journée à soulever des poids, puis a rejoint son oncle dans le salon pour regarder avec lui le foot à la télé. Mais George a du mal à se concentrer sur l'écran. Il essaye de lire le journal, mais chaque caractère semble bouger devant ses yeux.
 Il se persuade alors que son oncle et sa tante, tous deux âgés de 80 ans, tente de le tuer avec de l'arsenic qu'ils ajoutent dans sa nourriture. Il les confronte alors et une dispute s'ensuit. Elle est violente. George Fitzsimmons s'empare d'un couteau de chasse et frappe deux fois dans le cœur de son oncle. Il pourchasse ensuite sa tante jusque dans la cuisine où elle est partie se réfugier et la poignarde à son tour.
 Tous deux auront plus d'une douzaine de blessures.
 "C'était tuer ou être tué", déclarera-t-il à l'enquêteur de la police, Al Drapcho. "Je sais qu'il m'ont empoisonné, parce que je regardais dans le miroir et tout devant mes yeux était étiré. Mon cerveau cognait... je pouvais sentir le poison passer dans mon corps".

 
 Dans les heures qui suivent le meurtre, George appelle son avocat. Incohérent, il lui avoue avoir fait quelque chose de terrible. Siegel joint, aussitôt le téléphone raccroché, la police qui se rend très vite sur les lieux du drame. Là, il trouve un George, hagard qui les attend sur le bout du trottoir. 
 Il est conduit au poste de police et accusé d'homicide. Lors de son interrogatoire, il offre une confession complètement décousue aux policiers qui l'interroge.

 

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George Fitzsimmons conduit au tribunal
 

 Le procès

 L'audition préliminaire des meurtres se tient dans le comté de Westmoreland.
 Acculé par ses aveux enregistrés sur bande vidéo, le procès ne fait aucun doute à tous. Ce sera la prison à vie. Oui, mais voilà, c'est sans compter sur le célèbre avocat de l'époque, F. Lee Bailey qui décide d'entrer en scène et de défendre George Fitzsimmons.
 Bailey est connu de tous pour avoir été l'avocat de l'étrangleur de Boston, Albert DeSalvo (et plus tard d'O.J Simpson et de Patty Hearst).
 Un test psychiatrique doit permettre de déterminer si l'accusé était fou au moment des meurtres ou s'il ne comprenait pas la nature de son geste, s'il était incapable de distinguer le bien du mal.

 Le procès s'ouvre en 1974, en juillet à Greensburg. Le procureur du district du comté de Potter est Harold B. Fink, assisté de Louis Ceraso, du comté de Westmoreland, et de Daniel Glassmire. 
 Le juge est Earl S. Keim, un ancien de la Cour suprême.
 Bailey,  se bat contre les objections de son client pour tenter de convaincre le jury qu'il est atteint d'aliénation mentale. Il présente des preuves allant dans ce sens pour soutenir sa thèse dont la fameuse bande vidéo complètement décousue enregistrée au poste de police.

 Le 19 décembre 1976, après avoir soupesé les preuves psychiatriques des deux parties (contradictoires), le juge Keim déclare George Fitzsimmons coupable de meurtre et le condamne à la réclusion à perpétuité.
 L'avocat de George fait aussitôt appel. Il exhorte la Haute cour à rejeter le verdict. "Il est ridicule que l'accusé soit jugé sain. George Fitzsimmons est l'homme le plus malade que j'ai jamais vu en 26 ans de pratique", déclare-t-il. 
 La Cour suprême rejette l'appel.

 

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L'avocat F. Lee Bailey (Townsend Photographics)

 Après le procès et l'appel

 George Fitzsimmons passe le reste de sa vie à la prison correctionnelle de Dallas. Il se montre un prisonnier turbulent et belliqueux envers ses co-détenus, avant de se renfermer sur lui-même et d'être la majorité du temps, incohérent pour autrui.
 Souffrant d'un cancer, il meurt alité, en 1999, à l'âge de 62 ans.

 Dans ses mémoires, l'avocat Bailey raconte sa première visite à la prison du comté de Potter pour rencontrer Fitzsimmons :

 "Alors que je voyais ce personnage grand, émacié, décidément étrange, venir de l'arrière de la cellule, j'entendis un cliquetis. Le shérif m'avait enfermé dans une cellule avec un homme qui avait tué quatre personnes sans raison apparente, dont deux à mains nues ! J'ai décidé d'être extrêmement doux dans mon approche de George."

  "Nous avons opté pour la preuve psychiatrique, et à la fin de la journée, George a insisté pour témoigner. Lorsque l'affaire a été plaidée, le juge a dit: «Maintenant George, j'ai toutes les preuves devant moi, et je pourrais simplement te juger coupable, ce qui signifierait que tu serais en prison pour le reste de ta vie. Ou, je pourrais  te déclarer non coupable, ce qui signifierait que tu serais dans une institution psychiatrique pour le reste de ta vie. Je vais te demander ta préférence, parce que c'est le reste de ta vie qui se joue là. Tu ne te promèneras plus jamais à l'extérieur de murs. Je suis sensible à cela, et j'aimerais connaître tes souhaits. »George réfléchit un moment puis dit:« Vous savez, les films sont meilleurs dans la prison.»
 Le juge Keim sourit, hoche la tête et dit: - Bien, alors je te juge coupable et je te condamne à la prison à vie
."

 

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Sources :

- http://www.endeavornews.com/news/2008-11-15/News/ROULETTE_MURDERS_35_YEARS_HAVE_PASSED.html
-
http://www.endeavornews.com/news/2011-07-16/Front_Page/Famous_attorney_breaks_silence_on_local_murder_cas.html

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